Chapitre 24

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Chapitre 24 : Ce sont nos désirs qui font désordre
















Paris ; Bibliothèque 75
17h45, Ziyâra.




Les mains remplies de feuilles de cours et de livres, je me dirige vers ma table en râlant d'avance du travail que je vais devoir fournir. Il faut que je rattrape presque tout et en très peu de temps puisque j'ai des partiels bientôt. Bon je pense avoir réussi mon oral de stage et ça peut me protéger mais je veux donner le meilleur de moi même quand même. Question de fierté person-

Ziyâra- Euh...

Il relève rapidement les yeux vers moi mais il a sa casquette alors je ne vois pas grand chose. Il ne s'attarde pas un tout petit peu pour continuer de gratter sa feuille. Mais qu'est-ce qu'il fou ici et à cette heure là en plus ?! Il habite dans le 93, il n'y a pas de bibliothèque dans le 93 ?

Ziyâra- Tu es là pour...?

Inconnu- Je travaille comme toi, ça ne se voit pas ? -je lève les yeux au ciel, déjà agacée de sa présence- Arrête avec ça, c'est irrespectueux.

Ziyâra- Pourquoi tu t'es mis à ma table alors que tu as vu qu'il y avait mes affaires et qu'il y a plein d'autres places libres ?

Inconnu-il hausse les épaules- J'ai l'habitude maintenant.

Toujours aussi court dans ces échanges c'est bien. Je soupire mais m'installe quand même en essayant de mettre de l'ordre dans mes affaires pour pouvoir commencer à travailler sans entrave. Forcément, je me suis un peu étalée sur la table mais ça ne devrait pas déranger monsieur qui n'a qu'une seule feuille.

Il me regarde en arcquant un sourcil face à mon éparpillement puis se reconcentre sur ces affaires. Ouais c'est mieux pour toi ouais.

Je commence mon travail, soupirant de temps à autres face aux nouveaux thèmes abordés difficiles à comprendre. Mais bon, ce n'est pas pour rien qu'il existe plusieurs ouvrages sur une même question, ça facilite l'apprentissage. J'ai quand même mis deux heures à faire le résumé d'un chapitre.

Inconnu- Ça va mieux ?

Ziyâra- Hmm ?

Inconnu- Depuis la dernière fois.

J'acquiesce en souriant timidement. Si je pouvais éviter de revenir sur ce moment que je trouve maintenant gênant ça serait bien aussi. Il se contente de répéter mon geste puis rebaisse la tête. Je le fixe un moment, c'est bizarre quand même.

Ziyâra- Tu... -il me lance un coup d'œil- Nan rien.

Je me lève avec mes livres pour aller les remettre à leur place et en prendre sur un nouveau chapitre. Il ne faut pas non plus que je tarde de trop, pour une fois que baba ne termine pas à pas d'heure.

Lorsque je reviens à la table, Inconnu n'y est plus. Je regarde autour de moi en me demandant où il s'est envolé mais il a sûrement dû rentrer lui aussi. Je m'installe une nouvelle fois sans trop calculer et me remets au boulot, je ne devrai pas me préoccuper de lui.
















Paris ; Sarcelles 95
20h50, Ziyâra.


Je fais un énorme boussah sur la joue de mon père qui me sourit en retour avant d'aller dans ma chambre déposer mes affaires.

Ziyâra : Je n'attendrai rien de toi. Where stories live. Discover now