Chapitre 56

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Chapitre 56 : Comment faire comprendre ce que l'on ne dit pas ?





Samedi 14 Mars...

Paris ; Sarcelles 95
12h20, Elïdjah.

Je finis de changer ma fille puis l'installe dans son lit pour qu'elle puisse faire sa sieste tranquillement. Je la regarde un moment, les pensées bien ailleurs que dans cette pièce. Je finis par sortir en soupirant et rejoins mes frères dans le salon.

Issam-: Elle n'est pas revenue ? -je me contente de m'asseoir- Tu sais où elle est ?

Elïdjah-: Hmm.

Salaheddine-: Elle est partie chez 'Tissem je suppose.

Elïdjah-: Nan elle est chez son collègue, Imtíyaz je crois.

Ehsan-: Tu vas la laisser là-bas ?

Elïdjah-: N'ouvre même pas ta bouche pour me parler toi.

Il détourne le regard sans rien ajouter. J'ai la haine contre lui depuis hier soir, il n'avait pas à parler comme il l'a fait et il le sait très bien. Si sa copine passe avant tout c'est son soucis, pour moi c'est ma fille la priorité.

Nayïb-:il rentre dans le salon- Elle est où Ziyâ ? J'ai vraiment trop faim là, j'ai mon match après en plus.

Elïdjah-: Va voir dans le frigo.

Nayïb-: Elle revient quand ?

Elïdjah-: Quand elle voudra.

Salaheddine-: Quand elle quoi ? Elïdjah tu ne peux pas la laisser traîner dehors comme ça.

Elïdjah-: Elle ne traîne pas dehors elle est chez Imtíyaz je t'ai dit ! -il fronce les sourcils- Nous sommes tous en tord dans l'histoire, elle reviendra quand elle se sentira mieux.

Issam-: Mais chez un gars...

Elïdjah-: Si elle avait voulu tenter quoi que se soit elle n'aurait pas attendu aujourd'hui Issam.

J'entends Ehsan vouloir prendre la parole mais le regard que je lui ai lancé l'a vite dissuadé. Il finit par prendre congé pour mon plus grand bonheur. Si j'avais réagit autrement hier, il s'en serait prise une c'est sur.

J'ai réfléchit toute la nuit, j'ai essayé de me refaire les derniers mois et voir à quel moment ça avait dégénéré. Mais ça remonte à trop loin, sans doute dès que Lunÿs a commencé à faire sa rébellion et que Safia a prit son parti.

Putin... Quel poids je lui ai mis sur les épaules ?

Nayïb-: Bon je suis prêt moi. -il nous regarde un par un- Qui m'amène ?

Issam-: Où ?

Nayïb-: À mon match, je ne peux pas y aller en bus.

Issam-: Viens avec moi.

Mon fils quitte la pièce pour suivre son oncle jusqu'au garage.
De base c'est Ziyâra qui fait tout ça, elle l'a tellement bien géré que j'ai à peine eu l'impression d'avoir plus de choses à faire qu'avant le départ de Safia.

Salaheddine-: Tu as quoi en tête là ?

Elïdjah-: Tout et n'importe quoi. Je n'ai pas assuré du tout.

Ziyâra : Je n'attendrai rien de toi. Where stories live. Discover now