En quête de liberté

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*Le lendemain*

Je me levai à 7h et m'habillai d'une robe rose qui semblait être sortie des années 50. Je me tressai les cheveux en deux tresses distinctes de chaque côté de ma tête. Je me dirigeai par la suite dans ma garde-robe et cherchai une veste à capuche. Ça, c'est pour que personne ne me remarque ou me reconnaisse. Je mis mes souliers et sortis en dehors de ma chambre et comme d'habitude, je saluai Billy et George. Je descendis dans la salle à manger et mon professeur particulier était là comme d'habitude. Plus que cinq heures d'études et je vais à l'extérieur de ce château. Les heures semblaient passées extrêmement lentement. Les participes passés et expressions algébriques semblaient aussi ou autant plates que d'habitude. Lorsque les douze coups d'horloges se firent entendre, ma prof me quitta. Pour ne pas que personne remarque mon attitude qui pouvait et était louche, je restai dans la salle à manger et regardai autour de moi, en regardant les peintures accrochées aux murs et les papiers peints. Personne n'entra dans la pièce et donc personne ne me vit moi et mon attitude probablement louche. Je mis ma veste sur le dos et sortis dans la cour. Bon, une étape de fait mais désormais, je devais traverser les grilles sans qu'un garde ne me surprenne. Je marchais dans la cour, imitant l'attitude d'une personne qui fait quelque chose de très intéressant. Je marchais en regardant les différentes fleurs ou plutôt, j'attendais le moment où aucun garde n'allait surveiller la grille. En parlant de garde, l'un d'eux passa près de moi en me regardant d'un œil interrogateur.

Garde- Tout va bien, Princesse Céleste?

Céleste- Euh oui! (Se redressant) Je ne faisais qu'admirer ces fleurs. Ne sont-elles pas magnifiques?

Garde- Oui, je ne peux qu'être d'accord avec vous, Princesse.

Le garde repartit aussi vite qu'il était arrivé. Je marchais et jetais de subtils coups d'œil vers la grille principale et les gardes qui la gardait. Environ 30 minutes plus tard, un changement de garde s'effectua. Les deux gardes qui gardaient la grille partirent. J'avais environ 30 secondes pour courir jusqu'à la grille et sortir sans être remarqué. Je dois faire cela avant que les nouveaux gardes arrivent. Je sprintai jusqu'à la grille et en arrivant sur le trottoir, je mis ma capuche, fermai la fermeture éclair de ma veste et baissai la tête. Je passai à côté des gardes qui relayaient les deux autres. J'ai réussi. Je me suis enfui du château. Je continuai de marcher, levai la tête et respirai un bon coup. J'étais libre en quelque sorte. À tout moment, je pouvais décider de partir loin mais, je ne le ferai pas pour la simple et bonne raison que malgré tout, j'aime ma famille. Mon père et ma mère sont ma vie. Ils sont aimants, gentils et tellement parfaits dans un sens. Ils sont les meilleurs parents sur qui j'aurais pu tomber. Mon oncle aussi, c'est une personne extraordinaire et très compréhensive. Par contre, je ne peux pas dire cela du reste des autres. Pourquoi n'aie-je pas eu la chance de rencontrer cette magnifique personne qu'était ma grand-mère? Cette personne proche de ses sentiments, pour qui la famille était la seule et unique chose qui comptait et qui se battait pour ses propres idées et convictions. C'était une personne parfaite et ce n'est surtout pas pour rien qu'elle se faisait appeler « La princesse du peuple ». Elle était tellement proche des gens, à comparer à certaines personnes présentes dans la royauté. Elle ne considérait pas les gens sans sangs royaux comme ses inférieures, elle les considéraient comme ses égaux. En sortant de mes pensés, je regardai les gens qui marchaient près de moi. Je crois que c'est la première fois où je suis aussi proche des citoyens sans aucune protection, aucun garde ni d'agents de sécurité. C'est assez plaisant et dans un sens réconfortant. C'est cool de voir d'autres visages que ceux que je vois vingt-quatre heure sur vingt-quatre. Je regardai les bâtiments, les bâtiments c'est probablement banal pour vous mais pour moi, c'était comme si je visitais un nouveau pays, un nouveau continent. Pourtant, c'était juste mon pays, celui sur lequel je vais gouverner si je n'abdique pas la couronne. Les batiments étaient à la fois vieux mais nouveaux en même temps. Personnellement, je trouvais les petites maisons familiales magnifiques et tellement conviviales. Je marchai comme ça, en observant l'environnement autour de moi pendant au moins deux bonnes heures. Je n'étais pas fatigué et je n'avais même pas faim. J'étais libre et c'était tout ce qui m'importais. À un moment, alors que j'étais en train d'observer la façade d'une école secondaire, je fonçai maladroitement dans une personne. Je tombai sur le dos et bizarrement, je partis à rire. Je m'excusai bien évidemment à la personne que j'avais bousculée. La personne me tendit la main mais à cause de mon capuchon qui me couvrait désormais la moitié du visage, je n'arrivais pas à la voir. Je pris la main plutôt à l'aveuglette et c'est qu'une fois debout que je plaçai correctement mon capuchon.

Royauté IndésiréeWhere stories live. Discover now