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CHAPITRE 29
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When you open your eyes
it's mine that shine

É L E K T R A

É L E K T R A

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Mes paupières papillonnent doucement en même temps que je m'étire, couchée dans mon lit. Je mets un certain temps à m'adapter à la lumière que provoque les rayons du Soleil, mais, lorsque c'est fait, je me redresse en frottant vivement mon visage. Je reste un moment assise sur mon lit à rien faire, puis je me décide enfin à me bouger afin d'aller prendre une douche. Je n'ai pas encore regardé l'heure mais qu'importe, c'est le premier matin depuis quelques jours où je ne me fais pas réveiller par une Valentine sauvage, et ça fait du bien je dois dire.

Je rejoins mon dressing pour prendre tous les vêtements dont j'ai besoin avant de m'en aller sous la douche. Lorsque l'eau chaude ruisselle sur ma peau, mes muscles frémissent. Je rejette la tête en arrière en savourant la sensation de l'eau chaude contre mon corps. Sérieusement, c'est une des meilleures sensations.

En revanche, au moment où je mets un pied hors de la douche et que l'air frais vient chatouiller ma peau nue, je regrette instantanément cette eau. C'est une sensation assez désagréable je trouve, passer du chaud au froid, comme ça. C'est comme le matin, quand je me lève bien au chaud sous la couette, et puis d'un coup, hors de la couette, j'ai très froid.

Je m'habille hâtivement, me brosse les cheveux et passe à nouveau de l'eau sur le visage, mais cette fois-ci de l'eau fraîche. Histoire de bien se réveiller.

Une fois que je regagne ma chambre, je me décide à regarder l'heure sur mon téléphone. Il faudrait vraiment que je pense à installer une petite horloge murale dans cette pièce.

J'allume mon téléphone, et le temps qu'il s'allume complètement, je descend les escaliers en direction de la cuisine. En effet, une odeur alléchante à titiller mes narines, et je paris que c'est Valentine qui fait à manger ce matin. Enfin, si on est toujours le matin.

Je tape le code de démarrage sur mon portable en marchant vers la cuisine, puis je relève le nez vers ma colocataire, qui s'active derrière les fourneaux. Ses cheveux noirs sont relevés en un chignon bâclé, elle porte un tablier blanc accroché autour de sa taille et des cernes marquent légèrement le dessous de ses yeux. Elle m'a l'air crevée, et je me demande bien pourquoi d'ailleurs.

Bonjour, je lance en m'asseyant sur une chaise haute.

Elle lève rapidement les yeux vers moi, mais elle les rebaisse directement vers sa préparation de pâte à gaufres, sans me répondre. Je soupire en posant mon coude droit sur la table, puis je pose ma tête sur la paume de ma main.

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