Chapitre II

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(Hello, j'espère que vous allez bien tous ! Juste pour vous dire que quand vous verrez dans ce chapitre le signe (*) jusqu'à (*), cela veut dire que les paroles d'Hela sont tirées du scénario de THOR RAGNAROK. C'est donc bien le script du film et non mon imagination. Les descriptions et les autres dialogues, le reste quoi ^^ sont de moi :)
Sinon j'espère que vous appréciez toujours mon histoire, et que vous me trouvez assez régulière dans mes publications.
Gros bisous ❤️)

*****

Cela fait déjà plusieurs jours que je suis enfermée sans pouvoir faire quoi que se soit. Je ne sais pas ce qu'il advient d'Asgard. Je ne sais pas si Thor et Loki sont en vie. Je reste dans cette cage à tourner en rond, obligée de manger en présence d'un de ces squelettes répugnants. Obligée d'avoir les mains attachés, d'avoir ce collier autour du cou.
     La nuit où je suis arrivée en prison, je me suis souvenue du portrait d'Odin avec une sorcière portant de grandes cornes sur son casque: Hela la déesse de la mort. Dans le petit livre que Njord m'a offert...
     Le bruit sourd de la grille du cachot me réveille en sursaut. Je me redresse pour me placer dans un carré d'ombre, afin que mon visiteur ne puisse me percevoir. Balder apparaît, la fine raie de lumière qui traverse la prison vient éclairer la moitié de son visage. Il s'avance vers moi, sans pour autant me voir.
« A quoi sert de vous cacher Freyja?
— Pour ne pas que vous puissiez admirer votre victoire.
Il s'accroupit face à moi, et s'habituant à la pénombre, distingue mon visage. Un sourire fait irruption sur ses lèvres:
— Effectivement, j'en éprouve une certaine satisfaction.
Il tend la main vers mes cheveux, ses doigts viennent placer une mèche derrière mon oreille. Je ne peux contrer son geste à cause des menottes emprisonnants mes poignets dans mon dos. J'arrive seulement à écarter la tête de sa main perverse.
— Toujours aussi réticente.
— Ne pensez pas que je changerais un jour d'avis.
J'aperçois la marque d'Hela alors qu'il retire sa main.
— Vous ne voyez pas qu'elle vous a fait ça chose?
Balder secoue la tête en laissant échapper un soupire.
— Elle m'a permis de m'affirmer.
— Elle Vous a fait son esclave.
Le guerrier se redresse brusquement, me relevant avec lui. Ses mains serrent le tissus de mon haut:
— Détrompez vous, je suis son exécuteur.
J'approche lentement mon visage de lui, laissant quelques centimètres entre nos lèvres, et les tendant en un sourire ironique:
— Elle ne vous en a pas laissé le choix.
— Ne me provoquez pas Freyja... (il avance son visage du miens et effleure mes lèvres des siennes).
— Je n'ai pas peur de vous Balder. De vous comme d'elle. »
Il se mord la lèvre inférieur et recule en agrippant mon bras pour me faire sortir. Je le suis sans broncher, traversant le couloir humide où de part et d'autres des cellules sont occupés. Je lève les yeux vers l'une d'entre elles. Un homme est de dos, le regard porté vers le mince rectangle de ciel bleu. Mon coeur tressaille dans ma poitrine. Loki tourne lentement sur lui même et me lance un regard qui me redonne du courage. Je n'arrive pas à lui sourire, laissant seulement mes yeux pénétrer dans les siens. Balder s'arrête devant sa porte et la faisant glisser, ordonne au prisonnier de sortir. Loki lui jette un regard noir, et avec une lenteur provocante, se place à côté de moi avant de marcher vers la salle du trône.
     Nous entrons dans la salle et sommes surpris d'y trouver Thor debout devant le siège royal, les mains toujours liés dans le dos. Hela est est à côté de lui, ils ont tous les deux le regard porté sur le plafond. En nous voyant, la nouvelle reine nous fait signe d'avancer. Une fois tous les trois alignés, elle montre du doigt les représentations d'Odin, de Frigga et des neufs mondes en paix sur la voûte.
(*) « Regardez ces mensonges... (Elle lance un regard circulaire sur les images incrustées). Soirées champêtres, traités de paix! (Sa voix devient plus irritée).
    Elle s'avance vers le trône, et glisse ses doigts sur le siège doré en maugréant:
— Odin... fière de l'avoir... honteux de la manière dont il l'a eut!
     Elle lance soudainement plusieurs épées vers le plafond qui s'effondre autour de nous. Les nouveaux dessins qui apparaissent sont rouges sang, d'une noirceur profonde et déchirante. Ils montrent Odin en compagnie de sa fille aînée Hela, massacrant des peuples, faisant la guerre et bâtissant ainsi Asgard.
— Nous étions insurmontables. J'étais son arme dans la conquête qui a construit l'empire d'Asgard. Un part un, les royaumes devenaient nôtres.
    Ses frères et moi même ne quittons pas des yeux ces images, et ses explications venaient augmenter à la violence des scènes se déroulant sous notre regard.
— Mais alors, simplement parce que mon ambition dépassait la sienne... il me bannit, me mît en cage, m'enferma comme un animal! (*). (Elle eût un instant de pause avant de fusiller Thor du regard). Il a eut l'idée ingénieuse de te mettre au monde! (Elle se tourne ensuite vers Loki et le dévisage avec mépris tout en s'approchant de lui). Toi, fils de Laufey, je ne comprends pas pourquoi Odin a voulu t'adopter.
      Je fronce légèrement les sourcils ne comprenant pas ce que la déesse veut dire. Mes yeux rencontrent ceux de Loki. Il les baisse presque aussitôt avant de les relever sur Hela. Celle-ci paraît satisfaite de l'avoir blesser. En effet le visage de Loki a revêtu l'expression angoissée d'autrefois.
    C'était donc ça. Cette tristesse, cette façade qui ne ressent rien, cette peur de se donner à un amour qu'il pense faux. Cette compétition constante avec son frère, la conviction que son père ne l'aime pas. Seul sa relation avec sa mère adoptive le rassurait. Si il savait combien je le comprends dans cette solitude où l'adoption nous mets. Mais grâce à Njord j'ai pu retrouvé un véritable amour paternel. A ce moment là, je n'ai qu'une envie c'est de le serrer dans mes bras jusqu'à ce qu'il comprenne qu'il compte pour quelqu'un, qu'il est aimé.
Hela tourne son visage vers moi, et tout en avançant me regarde d'un air maussade:
— Freyja c'est ça? Je vous remercie pour le Brisingamen. Mais j'avoue n'en avoir besoin que pour une chose. Après cela je vous le redonnerais. Ça vous étonne? Ne vous inquiétez pas, si je vous le rends c'est pour me servir de la déesse de la guerre comme arme.
— Jamais je ne vous servirais. (Je serre les dents et la regarde avec plus de méchanceté).
— Vous n'aurez pas le choix.
Je comprends alors qu'elle va me faire son esclave comme Balder. Elle renvoie ses frères et me demande de la suivre. Nous traversons le palais pour atteindre les sous-sols et plus particulièrement la salle des trésors d'Odin. Hela s'approche de l'éternel flamme et sortant la Pierre de l'âme du collier, la fait voler dans une flamme qu'elle fait jouer entre ses doigts. Elle fait ensuite apparaître une grande hache avec laquelle elle fracasse le sol avant de sourire et de se laisser tomber dans le trou noir qui s'est formé. Je la suis sans hésiter, trop curieuse pour l'attendre sagement. J'atterris violemment sur le sol et lâche un hurlement de douleur. J'arrive cependant à me relever sous le regard lourd de la déesse de la mort. Hela avance dans une pièce sombre, et l'éclair grâce au feu: des rangés de pierres tombales vides.
— Qui est ce qui reposait ici? (Je demande en fronçant les sourcils).
— D'où penses-tu que mes armées de squelettes viennent?
    Je ne réponds pas, me contentant de frissonner en moi même. Elle marche vers le fond de la salle où un chien énorme est allongé. Hela lui caresse le museau et semble soudainement triste:
(*) Fenris... que t'ont-Ils fait? (*)
    Elle frappe d'un grand coup l'estrade où le chien repose. Une flamme verte traverse l'espace et vient chatouiller les narines du canidé. Celui-ci se lève brusquement en grognant, et vient se frotter à sa maîtresse. Après lui avoir prodiguer maintes caresses, elle se tourne vers moi et remet le Pierre de l'âme dans le Brisingamen. Elle me retire mes menottes et pressant sa main autour de mon poignet, plante son regard dans le miens tout en murmurant des paroles que je ne perçois pas. Je me crispe sentant une brûlure s'incruster dans mon avant bras comme si un tatouage m'arrachant des morceaux de chaires...j'ai mal mais je n'arrive pas à sortir un son...
    Le collier me privant de mes pouvoirs tombe à terre, le Brisingamen reprend sa place sur ma poitrine. Je ressens toute ma puissance couler dans mes veines... et une étrange envie de me battre. Je lève les yeux sur la déesse de la mort.
— Êtes-vous prête à vous battre?
— Si vous me l'ordonnez votre altesse. »
    Je m'incline devant son sourire satisfait, et la suis vers le palais.

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