Chapitre XXIII - Rencontrer sa famille

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(Point de vue de Kira)

Nous venons d'atterrir depuis vingt minutes et je sens déjà le trac monté. Je veux rencontrer la famille de Gabriel parce que c'est dans la logique, vu que c'est mon petit ami mais je stresse à l'idée de la connaître. Et s'ils ne m'aiment pas ? Si je ne suis pas assez bien pour eux ? Gabriel semble avoir compris mon angoisse. Il prend ma main et me fixe :

« - Ne t'inquiètes pas, tout va bien se passer. Mes parents sont des gens très simples et très gentils. Je suis sûr qu'ils vont t'adorer. »

Nous rejoignons la foule des familles qui attendent leurs proches et Gabby cours vers un couple qui le prend dans ses bras. Je comprends qu'il s'agit de ses parents et je les observe quelques instants. Mme Soares est une petite dame un peu âgée aux longs cheveux noirs maintenus par une broche. Elle porte un grand manteau marron qui lui donne un aspect trop sérieux pour l'occasion. Elle porte des lunettes noires rectangles et elle ressemble à une enseignante d'école primaire. Ça me donne aussitôt la chair de poule. Le père n'a pas l'air moins strict. Il porte un pantalon de costume noir et une veste qui s'accorde à ce dernier et une chemise blanche fermée jusqu'en haut. Il est chauve mais a une grande barbe grise. Cet attirail lui donne un petit côté mormon. Je me demande comment ils peuvent être aussi différents de leur fils.

Je décide de m'approcher d'eux pour leur dire bonjour afin de ne pas paraître malpolie.

« - Papa, maman, je vous présente ma petite amie, Kira Anders, je t'en ai parlé au téléphone ...

- Dios mío (mon dieu) »! Lâche alors sa mère en me regardant. Je sens que ce n'est pas bon signe. Elle me dévisage de la tête aux pieds comme si elle attendait quelqu'un d'autre. Son père me jette un rapide coup d'œil et se tourne direction la voiture. Je ne peux même pas placer un seul mot.

Gabriel passe son bras par-dessus mes épaules et m'embrasse tendrement sur la joue.

« - Ne t'inquiètes pas, mon amour, ils sont toujours timides avec les gens qu'ils ne connaissent pas. »

Timides, timides, leurs réactions n'étaient pas vraiment ce que je peux appeler timide. J'ai plutôt l'impression qu'ils ne m'aiment pas et c'est tout. Nous montons tous en voiture direction la maison des Soares.

« - Mi amor, que te paso con esta chica. ¿Eres seguro que es ella, la bellísima mujer de la que me hablaste? Por favor, estás acostumbrado à los modelos y ella claramente no es una de ellas ¡ »

(Mon amour, qu'est-ce qui t'es arrivé avec cette fille ? Tu es sur que c'est elle, la belle femme dont tu m'as parlé ? S'il te plait, tu as l'habitude de sortir avec de mannequins et elle n'en est clairement pas une).

- Mama, por favor, respeta a mi novia! » (Maman, s'il te plaît, respectes ma petite amie)

Elle se tourne vers moi en souriant pensant que je n'ai pas compris un mot de ce qu'elle vient de lui dire. Non, mais elle se fou de moi ou quoi ? Non seulement, elle est en train de m'insulter en espagnol mais en plus elle me sourit comme si je suis une débile. Je sers les poings et je lui réponds :

« - Entiendo todo lo que dice, señora Soares. Es un gran placer para mí también de encontrarse»

(Je comprends tout ce que vous dites, madame Soares. C'est un grand plaisir pour moi aussi de vous rencontrer). Voilà, elle n'avait qu'à pas me chercher !

J'entends le père de Gabriel rigoler. Je me tourne vers mon amoureux qui sourit lui aussi Je sens que ce voyage s'annonce mouvementer. Après une heure de voiture, nous arrivons devant la maison et le décor est vraiment stupéfiant. Les Soares habitent un grand manoir au milieu de la montagne. La structure s'élève sur deux étages et est entièrement faite en bois, entourée par de très grands arbres. A cette époque de l'année, elle est recouverte de neige et les grandes baies vitrées doivent donner aux invités une vue magnifique de là-haut. J'ai vraiment hâte de découvrir l'intérieur.

Danse avec moiWhere stories live. Discover now