Chapitre 20: Harry.

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Moi-même je ne comprends pas très bien ce qu'il se passe. Mais c'est profondément apaisant de me sentir aussi léger. J'ai l'impression d'avoir laisser mes problèmes, toutes les tentions en Colombie et maintenant qu'on est à deux heures de l'Angleterre, de mon chez-moi, je me sens bien.



J'ai la bouche pâteuse à force de parler avec Louis, mais là aussi, c'est simple et c'est gratifiant de pouvoir parler sans avoir peur, en étant juste moi-même. C'est quelque peu étrange, de me sentir libre et de découvrir ce qu'est une conversation simple sans aucun rapport avec le cartel ou la drogue. Je n'ai pas besoin de porter un masque, plus depuis que Louis m'a dit que c'était inutile car je suis en sécurité dorénavant. Je fais le choix de le croire aveuglément, je suis le mouvement, je n'ai pas envie de me poser des questions.



En fait, ma seule envie, c'est celle de pouvoir serrer ma sœur et ma mère dans mes bras. Je n'ai pas vraiment de projet, Louis me parle du sien, sans entrer dans les détails. Il survole le sujet et je pense avoir compris le principal, il veut s'éloigner de la capitale pour reprendre une vie plus calme. Si je m'écoute, et bien... Je crois que je veux la même chose, je pense que je pourrais le suivre, avec ma mère et Gemma. Je ne sais pas où elles en sont dans leur vies, j'ai peur d'être égoïste en leur demandant de quitter la maison qu'elles ont déjà, avec l'homme que j'ai pu y voir.



J'ai un beau-père, ça aussi c'est une nouvelle information. Il va falloir que je comprenne et découvre la vie de ma famille, celle que je ne connais pas car je les ai quittés. C'est douloureux, mais je suis prêt à faire cet effort. J'ai bien vu que cet homme avait été inquiet de ne pas voir ma famille dans la maison. Alors je n'ai aucune raison de le repousser, je vais simplement devoir faire sa connaissance, j'espère d'ailleurs qu'il ne sera pas un frein au changement de vie que j'imagine pour nous tous.



Le froid qui règne entre Zayn et Louis est assez éloquent, alors je crois que si Louis s'éloigne de lui, c'est sans regrets.



J'ai beaucoup d'espoirs en ce qui concerne les années à venir, je m'autorise enfin à imaginer un futur plus glorieux qu'une vie dans la rue. Alors je croise mes doigts pour que tous les facteurs soient réunis pour me permettre de réaliser les rêves qui dorment en moi depuis bien trop longtemps.


Lorsque l'avion entame sa phase ascendante, je sens Louis se tendre, il a arrêté de parler et ça me fait rire. Louis, officier de police, à peur de l'avion ? Il me jette un regard noir et me donne un coup de coude dans les côtes, sans parvenir à me faire mal, je ris même deux fois plus.



Il grogne et j'attrape sa main pour qu'il la sert sans martyriser l'accoudoir du siège.



Une fois sur le sol britannique, je ne peux pas retenir un soupire de soulagement et regarde au dehors. Il fait nuit ici. Une des hôtesses nous informe qu'il est minuit heure locale, pourtant, je ne suis pas fatigué, je suis même surexcité à d'idée de revoir ma famille.



C'est Louis qui me calme en passant sa main sur mon avant-bras alors qu'on sort de l'avion pour aller récupérer nos bagages.



- Calme toi Harry, tu me donnes le tournis.


- Oh, c'est qu'il est grincheux la petit Louis de bon matin ? Lui dit Zayn en passant à côté de lui.



Je souris et l'ancien officier se contente de grogner à nouveau. Bien, je crois que c'est un détail à retenir, Louis n'aime pas être réveillé n'importe comment. Il me semble l'avoir déjà remarqué lorsque nous avions dormis dans la voiture, avant que tout ne dérape, mais là, c'est d'autant plus flagrant.

Flicker Of Hope (Or a Home)Where stories live. Discover now