Chapitre 1

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              Encore une énième dispute éclate avec ma mère, plus je grandis et plus elle est oppressante. Elle ne supporte pas que je veuille vivre ma vie: celle qui ne s'est presque pas occupée de moi veut aujourd'hui jouer les mères autoritaires.

- Cally je t'interdis de sortir à cette heure-ci ! Me lance-t-elle d'un ton froid.
- Et tu vas faire quoi pour m'en empêcher Maman ?
- Ne prend pas ce ton avec moi. Tu est ma fille, tu me dois obéissance.
- Tu veux rire? Tu n'as pas été présente pour moi les douze premières années de ma vie, ça fait six ans que tu te souviens que tu as une fille, et tu crois que je vais exécuter tes ordres comme un bon toutou obéissant?Mais tu rêves, je ne t'appartiens pas!

Je ne lui laisse pas le temps de répondre et claque la porte d'entrée derrière moi, je mets mes écouteurs sur mes oreilles, musique à fond. Le refrain de " HIGHWAY TO HELL" grogne sur mes tympans pour ne pas l'entendre me hurler dessus. Ce qui est sûr, c'est qu'elle ne va pas me courir après: il pleut et Madame ne veut surtout pas abîmer son brushing.

Depuis plusieurs jours je me sens comme appelée par la nuit, attirée par l'extérieur comme si une voix me guidait sans que je n'arrive jamais à l'attendre. Mais ce soir j'ai l'impression que je vais réussir à la rattraper. Je me dirige vers le centre ville de Great Barrington  j'ai surtout besoin de m'éloigner de cette femme, je ne la supporte plus, elle veut me dicter tous mes faits et gestes: elle qui a eu une vie de débauche, qui a cumulé les hommes, qui m'a délaissée pour eux, laissant mon grand père s'occuper de mon éducation. Elle m'avait mené chez lui, à la sorti de la maternité, lui disant quel avait du mal à ce remettre de l'abandon de mon père. Puis n'était revenu que la veille de mon douzième anniversaire. Sans même un merci, elle avait décidé de me récupérer pour me ramener chez elle. Le pauvre homme, avait eu le cœur brisé par le jour de mon départ. Et maintenant elle veut se faire passer pour la mère parfaite qui prend soin de sa fille. La blague.
Perdu dans mes pensées, je me suis même pas rendu compte que je marche depuis presque une demie heure. Quand  je lève les yeux du sol je me trouve devant une grande porte en bois. Un vieux néon clignote au dessus mais rien n'y est lisible. L'endroit a l'air peu fréquentable mais j'ai une irrésistible envie d'y entrer. Je ne sais pas pourquoi. Après quelques minutes d'hésitation je me lance. J'ouvre la grande porte. Celle-ci grince quand je la pousse,  il fait sombre à l'intérieur mais ça m'a tout l'air d'être un bar.
Les murs  son peints en noir, il y a des banquettes bordeaux, des néons qui n'éclairent pas vraiment sont disposés dans la pièce, cet endroit fout les choquottes.
Je suis sur le pas de la porte,et tout le monde se tourne vers moi à mon entrée, ce qui me glace le sang. Il n'y a que des hommes, des bikers, dispersés à plusieurs endroits de la salle. La seule femme est la serveuse, elle doit avoir une cinquantaine d'années, son regard me donne confiance même si elle ne me regarde pas . Je remercie mon goût vestimentaire je me fonds très bien dans la masse j'aime les choses sombres je porte un jean noir troué au niveau du genou, des bottines  et une veste en cuir noir. Une vraie rebelle.
Je me sens à la fois un peu mal à l'aise et à ma place. Je ne sais pas pourquoi mais je dois me trouver là. J'essaye juste de me cacher derrière mes longs cheveux noirs, je fuis tout le monde de mon regard vert émeraude. Je m'avance près du comptoir, je m'y installe et la serveuse s'avance vers moi.
Elle est grande avec un corps élancé. elle a les cheveux courts roux et de grands yeux bleu-nuit soulignés part un trait d'eye-liner. Elle porte un jean bleu clair et un haut marron à frange. Elle a un visage angélique.

-Bonsoir ! Ce n'est pas vraiment un endroit pour une jeune fille.
-Je voudrai boire un verre  s'il vous plaît j'ai très soif.
- Je présume que ça sera un soda, dit-elle avec un regard aimable.
Je lui fais un sourire et acquiesce. Quelques minutes plus tard elle revient avec un verre de limonade.
- Cadeau de la maison, me dit elle en souriant.

Je ne sais pas comment elle a deviné que c'était ma boisson préférée. Sûrement une coïncidence...
Je la remercie et porte le verre à ma bouche.
Au bout de quelques minutes j'ai le sentiment qu'on m'observe mais je ne vois personne qui a le regard tourné vers moi.
Après avoir fini mon verre je décide de partir je fais un signe de la main à la serveuse pour lui dire au revoir elle imite mon geste et me dit:

-A très vite jeune fille!

La Dernière Promise Where stories live. Discover now