VII- La merde de Birmingham

2.5K 126 8
                                    

Quelques semaines étaient passées depuis que Polly, Arthur, John et Michael étaient sorti de prison. Et comme Thomas l'avait deviné, ils n'avaient pas voulu reprendre contact avec lui. La pilule allait mettre du temps à être digéré ou alors elle ne passerai pas du tout. C'était sans doute un juste retour des choses. À cause de lui, ils avaient tous vu la mort de près. Ils n'avaient jamais pensé en ressortir, comment pouvaient-ils lui pardonner après ça ?

Malgré tout, en quelques semaines, la Shelby Company Limited avait prit encore plus d'ampleur. Et maintenant, comme si cela ne lui suffisait plus, le Peaky Blinder avait demandé à recevoir le prix chevaleresque de l'ordre de l'empire Britannique. En raison, notamment, de son rôle majeur à Small Heath. Tout le monde le savait, après tout. Il n'était pas un homme qui voulait se contenter d'une vie simple, comme il l'avait dit à Félicitée. D'ailleurs, celle-ci avait eut à faire à Polly Gray et Ada Shelby.

L'une lui demandant de se méfier de Thomas Shelby, l'autre espérant qu'elle resterai proche de son frère.

— Il a besoin de quelqu'un qui connaisse sa véritable identité, avait soutenue Ada.

Elle espérait sûrement que son frère allait avoir quelqu'un avec lui quand elle retournerai à New-York. Surtout depuis que le reste de la famille Shelby refusait de revoir, ne serais ce que l'ombre, de Tommy, le laissant dans un tiroir, dans un tournant de leur vie.

Et ceci, même en dépit de tout leur business qui nécessitait certains rendez-vous et visites.

Pour éviter de gamberger, le criminel de Birmingham multipliait donc les conquêtes d'un soir, abusant de l'alcool et de sa liberté. Qu'est-ce qui l'empêchait de la savourer, après tout ?

Félicitée restait à l'écart de cette vie là. Peut être que la souris avait peur des griffes du chat. Ou alors, elle n'avait aucune envie de retomber dans ce qu'elle avait quitté. La souffrance, l'ignorance, les regrets, la solitude. À la place de fréquenter ce qu'elle redoutait, elle rêvassait dans les bars, tard le soir, pensant croiser une âme esseulée, comme elle.

Les hommes la regardaient toujours avec dédain, toutefois, comme ils savaient qu'elle était proche de lui, personne ne lui disait rien. C'était-là, peut être, la raison de sa solitude à Small Heath. Tout le monde savait dans qu'elle cour elle jouait. À son travail, les infirmières la respectait et les grands chirurgiens aussi. William Ashby la laissait même assister à des opérations laborieuses. Chose que les infirmières, surtout les femmes, n'avaient pas le droit de pratiquer.

Malgré toute ces attentions hypocrites, la française persistait à s'en moquer. Elle en avait marre qu'on l'a respecte juste parce que Thomas venait de temps en temps insuffler sa crainte. La jeune femme était justement venu ici espérant que son sexe l'opprimerai moins qu'en France. Et voilà que son indépendance se retrouvait bafouer par l'ombre planante de Thomas Shelby OBE.

En outre, s'ajoutant à cela, Félicitée reçu la visite de son patient attitré, lors de l'ouverture de l'été. 

Alfie Solomons avait décidé de foutre à la porte ce « Bâtard de médecin » travaillant à Londres, qui avait été incapable de mieux le renseigner. Afin de remplacer ce bon à rien, in-qualifié, il avait choisi la petite française qui avait sûrement pincé son cœur sec. Bien qu'il ne lui ait jamais dit, l'histoire qu'elle amenait de France était insolite et il aimait les personnes aux histoires intéressantes. D'autant qu'il avait cette intime conviction que Félicitée l'appréciait en retour. Même si jamais, au grand jamais, elle ne le laisserai penser une telle chose. 

Le gangster de Camden Town était donc un autre protagoniste que peu de gens n'aimerait croiser sur sa route. Une nouvelle réponse quant à la solitude exacerbée de la française. Personne ne voulait s'attirer les ennuis d'une femme fréquentant le diable le jour et l'ante-christ la nuit. Cependant, ce qu'elle voyait comme désagréable l'idée de vivre dans leur ombre, Félicitée ne voyait pas qu'elle pouvait aussi être un point faible pour ces deux derniers. Et elle pouvait, également, s'attirer un danger potentiel. 

Soldier's Minute || PEAKY BLINDERS [ EN RÉÉCRITURE ]Where stories live. Discover now