X- Fiasco

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— Excuse-moi, vieux, je suis sourd d'une oreille. Tu as dis quelque chose ? déclara Alfie, peu inquiet.

Sabini lâcha le revolver qu'il redonna à un de ses hommes, s'essuya la main dans un linge blanc impeccable et s'avança vers eux. Sans craindre l'avancé de l'italien, Solomons fit tourner sa bague autour de son doigt. Les épaules voûtées, la tête baissé vers le sol, le bloc qu'il était se posta devant Félicitée.

— Que se passe-t-il, Alfie ? chuchota la brune.

— Restez où vous êtes, love, ce n'est pas le moment de jouer l'héroïne.

Sur ces mots, il fit craquer ses jointures, se donnant une prestance qu'il n'avait plus besoin d'avoir. Sabini se dandina jusqu'à arriver à sa hauteur. Alors qu'ils se fixaient en chien de faïence, Félicitée compara leur différence de taille flagrante. Alfie pourrait facilement écraser l'italien devant lui s'il le souhaitait.

— Tu effraies tous tes invités, mon pote. Ce n'est pas une façon de faire si tu souhaites continuer tes affaires.

— J'y arriverai mieux, Alfie, si tu me laissais gérer mon putain de business.

Outré, Solomons haussa les sourcils et dévisagea Sabini. Il ne manquait pas d'air ce sale rital.

— Tu me parles de quoi ? C'est toi qui viens foutre la merde auprès des mes putain de bookmakers. Tu ne respectes pas ta putain de part du marché.

Sabini claqua des doigts et ses hommes s'approchèrent d'Alfie et Félicitée. Le criminel de Camden leva les yeux en l'air et dégaina le Smith & Wesson de son veston avant de viser le foutu crotale qu'il ne supportait plus de voir ramper à ses pieds.

— Dis à tes hommes de ne pas s'approcher d'elle ou tu vas avoir une putain de balle dans le crâne, Darby. J'ai peut être l'air d'un gros tas de merde qui sait plus se battre mais je peux me dérouiller avec joie. À toi de voir.

— Qui sera le plus rapide ? Eux ou toi, Alfie ? Écoute, j'ai un marché à te proposer. Je te permets de reprendre du terrain à l'Epsom et tes Bookmakers auront le champ libre. En contre partie tu me donnes des parts sur ton business en Amérique.

Alfie visait toujours Sabini de son arme. Ce n'était définitivement pas une bonne idée d'accepter cet accord biaisé. Il pouvait librement faire appel à Thomas pour placer ses bookmakers dans les environs. Laisser ce vieux rital entrer dans son business d'alcool en Amérique était comme ouvrir les portes au diable. Deux démons dans la même maison, cela n'avait rien de sain. Et comme si ça ne suffisait pas, Solomons avait dit à ses hommes de couvrir les alentours au cas où Sabini déciderai d'ouvrir les hostilités. Toutefois, il ne les voyait pas arriver. Il avait été stupide sur ce coup là.

Le juif se rendait compte qu'il perdait en stratégie pour tenir ses coups d'avances. Était-ce son putain de cancer ? Félictée ne lui avait pas parlé d'effets secondaires comme celui-ci, pourtant il perdait la main.

Le distillateur arma le chien de son arme à feu et tourna la tête vers la brune. Cette dernière lui rendit son regard. Elle n'avait pas l'air effrayée ou angoissée. C'était sans doute la déformation professionnelle.

— Réfléchie vite, Alfie. Je n'ai pas toute la nuit et mes hommes non plus.

Félicitée baissa les yeux et se tourna vers les quelques personnes qui n'avaient pas put passer les portes. Ils regardaient tous la scène en restant tapit dans leur cachette. Elle ne pouvait pas les blâmer. Tout le monde réagissait différemment devant le danger. La plupart des êtres humains fonctionnaient pour leur propre survie. Or, avec la guerre, Félicitée avait du prendre sur elle.

Soldier's Minute || PEAKY BLINDERS [ EN RÉÉCRITURE ]Tahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon