XVIII

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Thomas attendait dans la chevrolet que les minutes passent. Les aiguilles n'allaient pas vite et l'angoisse montait crescendo. Le chef des Peaky Blinders enfonça un peu plus sa casquette sur le devant de son crâne et zyeuta les bords de la ruelle. 

Il n'y avait personne dans l'avenue.

Le ciel grisonnant menaçait encore une fois de faire tomber la pluie sur la têtes des pauvres humains. 

Thomas avait bien prévu son coup, ils seraient seuls dans cette avenue. Arthur et les autres n'allaient plus tarder à se placer et lui donner le signal.

Mais, les aiguilles tournaient aussi lentement que possible. 

Thomas accrocha une fois de plus sa montre à gousset à son veston et fini par sortir de sa voiture. Il claqua la portière d'un geste vif, et jeta un regard méfiant sur les deux côtés de la route.

Personne, pas même l'ombre d'un gamin qui jouait avec son cerceau. 

Thomas fit rouler la chambre de son revolver et la pointa vers le ciel avant de traverser rapidement la route qui le séparait du trottoir d'en face.

Ses chaussures claquèrent sur le sol en pavé et une première goutte d'eau s'écrasèrent sur celles-ci. 

Thomas s'avança vers la venelle et longea les murs, il passa à côté d'une épaisse fumée vaporeuse et se baissa pour éviter le linge humide qui séchait.

Le criminel de Birmingham se tourna pour vérifier que personne ne le suivait, sa main serrait la crosse de son arme. 

Il s'accorda une pause pour à nouveau examiner les aiguilles sur son cadran et leva les yeux vers les cieux.

Le signal, il ne devrait plus tarder.

Thomas tourna les talons et marcha rapidement vers sa voiture. 

Soudain, il sentit une corde s'enlacer autour de son cou.

De surprise, le chef des Peaky Blinders laissa sa tomber son arme et porta automatiquement une main à son cou. 

Son corps tombait en arrière mais il n'arrivait pas à faire lâcher prise à son assaillant. Thomas tenta de passer un doigt entre le fil et son cou mais il commençait à perdre connaissance.

Son instinct l'obligea à tenter d'asséner un coup de coude dans les côtés de l'imprudent.

Cette parade fonctionna, Thomas se pencha en avant pour ramasser l'arme tout en se tenant encore le cou.

Ses doigts touchaient presque l'embout de son colt mais l'homme, qu'il soupçonnait être un italien, lui attrapa le col de son manteau et le projeta violemment contre le mur. 

Thomas grogna quand il sentit sa peau s'ouvrir sous la surface rocailleuse du bâtiment. Ses doigts agrippèrent la surface râpeuse du mur et l'ancien soldat tenta une nouvelle tactique pour s'échapper.

Un nouveau coup entre les omoplates l'en dissuada et son bras droit se retrouva vite dans une position délicate.

A son grand malheur il se retrouva immobilisé et le renfort fini par arriver. Ils avaient donc si peur que le grand Thomas Shelby leur échappe.

Luca Changretta se dessina enfin dans la noirceur de la ruelle. D'un geste hautain il souleva un linge et s'approcha de Thomas.

- Je suis désolé Monsieur Shelby. Je n'ai pas pu me résoudre à faire honneur à votre plan. Vous aviez tout préparé, quel dommage, si quel dommage.

- Ça ne m'étonne pas. Les Américains sont pédants. Rétorqua Thomas

- Matteo ! S'exclama Luca

Soldier's Minute || PEAKY BLINDERS [ EN RÉÉCRITURE ]Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora