XXV

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Félicitée se réveilla, ou plutôt, repris conscience avec une céphalée aiguë pour l'accompagner.

Sa vision troublée s'habitua peu à peu à l'obscurité des lieux. 

Une lampe à pétrole avait été accroché sur un clou rouillé, et d'ailleurs ce fût la seule chose qui décorait l'endroit lugubre dans laquelle elle se trouvait.

Félicitée tourna la tête dans tout les sens, espérant trouver une fenêtre lui permettant de se situer mais rien. 

D'ailleurs elle commençait à croire qu'elle se trouvait à bord d'un bateau ou autre transport marin. La chaise où elle se trouvait assise tanguait légèrement sur l'avant.

La française senti un léger tiraillement dans ses poignets et ses chevilles, si elle avait espéré se lever et commencer à fomenter un plan elle pouvait déjà oublier. Ses mains et pieds étaient solidement attachés à la chaise avec une corde.

Dans quel guêpier s'était-elle enlisée cette fois ? 

Il n'y avait pas de doute à avoir quant à ses ravisseurs en tout cas. Félicitée se souvenait encore de la voix de la personne qui s'était trouvé derrière elle.

Les italiens. 

Tuer Michael n'avait pas suffi il avait fallu qu'il la retrouve et l'enlève. 

Ils espéraient peut-être faire chanter Thomas, le menacer ? Pourquoi l'enlever elle d'ailleurs ?

Comment avait-ils su ?

Félicitée laissa tomber sa tête douloureuse et fixa ses cuisses. Sa salopette était taché du sang qui avait coulé de son front.

Elle imaginait déjà le pire et elle avait l'imagination débordante. 

Quand la guerre est passé devant les yeux, tout est possible et sans aucune limite.

Alfie allait ratisser la moindre parcelle de terre, soulever chaque caillou, maudire n'importe quel malheureux qui passerait sur son chemin et Thomas...

Cette pensée, la fit souffrir bien plus que son état actuel. 

Félicitée n'avait jamais voulu attirer d'ennuis aux deux criminels. Loin d'elle l'envie de représenter un danger, une faiblesse, un moyen pour leurs ennemies de les faire chanter.

Félicitée essaya désespérément de tirer sur ses liens en ignorant les brûlures qu'elle se causait. L'espoir avait toujours fait partie de sa philosophie, étant infirmière quoi de plus logique.

Des voix s'élevèrent au même moment, elles semblaient provenir du ponton et si Félicitée tendait bien l'oreille elle était sûr d'entendre les cris des Goélands.

La française cessa de tirer sur les liens qui la retenaient immobile ou presque et attendit, le cœur battant, que la porte en face d'elle s'ouvre.

Sa peur n'était pas grande, ce n'était pas le moment d'avoir peur. L'heure était de réfléchir, comprendre. La peur viendrait après, quand elle comprendrait que Alfie et Thomas étaient en position de faiblesse par sa faute. Et l'un comme l'autre n'avaient pas besoin de ça.

La porte s'ouvrit et Félicitée ferma ses yeux pour ne pas être aveuglée.

***

Thomas avait quitté Félicitée il y a cinq minutes. 

Depuis cet intervalle de temps qui s'était écoulé il avait eu le temps de signer les contrats des hommes qui s'occupaient de la sécurité et s'était même offert une énième cigarette.

Soldier's Minute || PEAKY BLINDERS [ EN RÉÉCRITURE ]Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang