Soldier's Minute || PEAKY BLINDERS [ EN RÉÉCRITURE ]

XIII

Thomas avait quitté tôt son manoir quand il avait eût l'appel provenant du poste de police. 

Alfie avait essayé de le joindre pour le prévenir que Félicitée Vasseur venait d'échapper à la mort.

Feindre un total inintérêt pour cette nouvelle aurait été un mensonge que même Thomas aurait été incapable d'accomplir.

May était encore à ses côtés quand le Peaky Blinders avait fait le tour du manoir pour sauter dans sa chevrolet.

Durant le trajet, Thomas avait eût le temps de hurler sur sa cigarette qui ne voulait pas s'allumer, puis sur ce « putain de volant ! »

Si l'orage avait couvert la moitié de ses blasphèmes, Thomas pouvait en être rassuré, il avait peut être encore sa place au Paradis...

L'ancien soldat jetait des coups d'œil par sa vitre et finit par entrer dans la ville. Il était tard, plus personne n'était dehors, ou alors il était tôt.

Thomas ajusta le col de son manteau et jeta son mégot de cigarette avant de rentrer à l'intérieur de la résidence où logeait la française. Comme si il se rappelait exactement de l'appartement, Thomas monta les escaliers en pressant un peu plus le pas.

Il passa une main dans ses cheveux coupés et tambourina à la porte. Thomas tournait sur lui même en se pinçant le nez entre son pouce et son index.

Quand il jugea que l'attente était trop longue, le brun ouvrit la porte.

Félicitée était dos à lui entrain d'enfiler son espèce de combinaison de plage qu'elle utilisait pour dormir quand Thomas fit irruption dans la pièce. La brune serra la ceinture autour de sa taille et plongea son regard dans celui du Peaky Blinders.

Thomas l'observa de la tête aux pieds comme pour s'assurer qu'elle n'était pas gravement blessée et se mordit la joue. 

Félicitée passa une main dans ses cheveux et se tourna complètement vers lui.

Ses lèvres s'entrouvrirent pour dire quelque chose mais l'ancien soldat s'approcha d'elle et la serra dans ses bras.

La française perdit ses mots dans le fond de sa gorge et prise de court elle répondit de façon hésitante à l'étreinte de Thomas. Elle comprenait que c'était plus une façon pour lui de se rassurer qu'elle n'avait rien, et qu'elle était toujours là.

Thomas se ressaisit après quelques minutes et il se racla la gorge comme si la situation devenait compliqué pour lui.

- Sabini va payer. Assura le Peaky Blinders

- Peu importe, je l'ai cherché Tommy. J'ai été stupide de partir comme ça.

Thomas acquiesça il recula de quelques pas et examina de nouveau Félicitée comme pour être sur de ne pas passer à côté d'une éraflure. Autres que celle qui ornait fièrement sa lèvre inférieure.

- C'est bon, je t'assure je n'ai rien. Et quand bien même je suis infirmière je saurais m'occuper de moi.

Thomas opina du menton et fouilla les poches de son manteau pour prendre sa dose de tabac.

- Du thé ? Questionna Félicitée en se tournant vers son vaisselier

Le chef des Peaky Blinders acquiesça tout en allumant sa cigarette. Ses yeux observèrent les mouvements de la française s'atteler à préparer un thé. Il se rappelait que la dernière fois elle avait refusé qu'il fume à l'intérieur alors il ouvrit la fenêtre pour envoyer la fumée dehors.

La lune était pleine, l'orage semblait avoir cessé et les nuages avaient laissés la place aux étoiles sur le devant de la scène. Le Shelby laissa sa fumée envahir la nuit noire tout en fixant les horizons.