Cette fois-ci, j'y vais (ANCIENNE VERSION)

Chapitre 12

Cette fois-ci, j'y vais !

Chapitre 12

Que venait-il de se passer ?

Un ...rendez-vous ? Avec lui ? Cul d'Enfer ?

-         Raconte-moi tout en détail !

Légèrement grésillante à cause du mauvais réseaux téléphonique, la voix de Tara restait pourtant terriblement rassurante dans le combiné. Peu après le départ de Raphaël et ma transformation momentanée en statue de cire à l'entrée de ma chambre, j'avais besoin de téléphoner à mon amie, de retrouver un semblant de logique dans cette folle après-midi.

Après m'être exécutée et lui avoir tout raconté, de la découverte de Raphaël sur mon perron, à son départ de mon appartement, en passant par la demande très bancale de mon voisin d'aller boire un verre en sa compagnie, Tara laissa échappé un sifflement :

-         Dis donc, je te laisse une après-midi toute seule et tu en vis des aventures, dis-moi !

-         Tu as vu ça... J'aurais voulu mourir de honte, je n'aurais pas pu trouver meilleure journée.

A là réflexion, ce n'était pas certain. Il était à présent 21 heure, et je prenais lentement conscience de la dure soirée qui m'attendais. Demain.

-         Quoi ? Non mais attends tu rigoles !, s'insurgeât Tara. Tu as un bel étalon qui est venu chez toi pour voir comment tu allais, ton bout de choux de voisin te demande de boire un verre, et tu clos la soirée en obtenant un rendez-vous demain soir avec Cul d'Enfer ! (Que m'avait-il pris de lui parler de lui ? Je le regretterai jusqu'à la fin de mes jours.) Tu sais que des tas de femme rêveraient d'être à ta place ?

Un soupir franchit mes lèvres, et atteignit certainement les oreilles de mon amie.

-         Tara, je sais, tout ça peut paraître fantastique. Mais aurais-tu oublier qui je suis ? Je suis largement plus à l'aise seule dans mon appartement, avec un bouquin ou une série, qu'avec un inconnu, et surtout un inconnu canon ! Je pense surtout que s'il fait tout ça, c'est tout simplement que je l'ai bousculé comme une furie et qu'il a remarqué combien je suis mal à l'aise en sa présence. C'est sûrement rien qu'un jeu pour lui !

-         Tatatata.... Tu ne va pas te défiler, Nono, je te vois arriver !

Mince, elle me connaît vraiment trop bien... Elle poursuivit, tel un officier militaire préparant une opération commando :

-         Demain, au déjeuner, nous irons faire les magasins ! Nous te trouverons la tenue parfaite pour éblouir Cul d'Enfer !

Peu à l'aise avec ses motivations, je tentais de contester poliment :

-         Euh... Tara... Tu sais, il a dit qu'il viendrait ici, et j'ai aucune envie de sortir. D'ailleurs, c'est certain je ne sortirais pas de cet appartement !

-         Eh bien, Norah, je n'aurais jamais deviné que tu étais le genre de fille à faire ça le premier soir..., me dit-elle d'une voix suave.

J'eu un léger fou-rire, adorant les sous-entendus pervers de mon amie. Elle comme moi, aimions les jeux de mots et les allusions à double-sens, généralement peu catholiques, et cet instant me fit un bien fou, me faisant oublier le problème dans lequel je m'étais fourré.

Après avoir capitulé pour la séance shopping (après tout, me trouver une nouvelle robe sympa ou un autre jean serait pas mal pour les cours), nous restons une demi-heure au téléphone : Tara me racontait le nouveau chevalier servant venu à son salon. C'est ce qu'il y a de bien avec elle : loin d'être égocentrique, elle sait que je préfère papoter sur sa vie que sur la mienne. Et aujourd'hui, j'avais bien besoin de me détendre un petit peu.