Chapitre 32 - partie 1

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Ah! Qui a osé dire un jour que se prélasser dans un bain était plus agréable qu'une douche ? Parce que je vous le dit, c'est un véritable parjure ! Fatiguée de ma journée, alors que j'étais rentrée qu'à midi, et Tara ne répondant pas à mon appel - elle devait sûrement être débordée par sa clientèle - je m'étais déshabillé à la fois avec empressement et une grande lenteur, comme un paresseux en chaleur - j'avais vu un reportage où le paresseux pouvait nager très vite lors de la saison des amours - , éparpillant mes vêtements dans la chambre, pour me diriger avec une grande curiosité dans la salle de bain : lorsque je m'étais préparé ce matin même, j'avais remarqué une multitude de boutons chromés sur la colonne de douche, attirant mon attention aussi bien qu'un corbeaux est attiré par ce qui brille dans Meg Corbyn*. Je dois avouer que c'est parfaitement le genre de chose que je casse facilement, pas par envie, mais parce que je n'y connais strictement rien. Aussi, lorsque je me suis glissé dans la cabine, les pieds sur le marbre froid, je posais un doigt timide sur le plus gros bouton. Rien. Deuxième essai cette fois-ci, n allumant l'eau : Bingo ! Un jet qui se trouvait vraisemblablement dans mon dos s'actionnait et m'envoyait un filet d'eau délicieusement chaude au milieu de mon dos, l'eau dévalant ma colonne vertébrale, pour finir sa chute à mes pieds. 

Je n'avais pas mis longtemps après çà à activer tous les boutons, qui étaient au final des options "massages", ni plus ni moins, et au bout d'une quinzaine, je me croyais dans une pub pour un gel douche, sous la pluie d'une île paradisiaque, en souriant bêtement sous l'eau. La mort, le deuil et le stress se laissèrent porter par l'eau et finirent leur course dans la bonde, me laissant sereine, voire extatique, probablement shootée à l'odeur des produits qui embaumaient la salle de bain. 

Je pourrais rester ici indéfiniment. Mais visiblement, mon estomac n'était pas de cet avis, puisqu'il se mis à gronder, me rappelant à l'ordre qu'il n'était pas satisfait vide, à se dandiner sous l'eau. Après avoir prise conscience que je ne pourrais pas commander à manger depuis mon nouvel havre de paix, je coupais l'eau et m'enrobais dans le magnifique peignoir couleur lavande, et les cheveux séchant à l'air libre. C'est en nouant le nœud de mon peignoir, que j'entendis la porte de ma chambre s'ouvrir et une voix masculine. Seuls des grognements me parvinrent, mais cela me suffit à céder une peur panique. Respire, Norah... tu entends peut-être les voisins de part une vitre ouverte ? Sauf que non, un "c'est là?" me confirma la terrible vérité : des intrus - à moins que çà ne soit Kevin Wendell Crumb, ce qui serait foutrement encore plus effrayant- étaient dans ma chambre. Armée d'un sèche cheveux, et le cœur battement à tout rompre, j'ouvris la porte en tentant de faire le moins de bruit possible, ce qui n'était pas affaire aisée puisque je tremblais comme si j'avais foutu les doigts dans une prise électrique. Si c'était cet abruti qui avait décidé de venir dans ma chambre, je vais le tuer. 

M'ordonnant de respirer calmement, et d'avancer, je sorti un pied de la salle de bain, en prenant une position d'attaque avec mon arme de fortune, ou infortune, suivant le point de vue. J'étais prête à assommer l'un des intrus, et prête à me faire assommer par le second (il fallait être réaliste, je n'avais rien d'une James Bond girl-, lorsqu'une voix familière se fit entendre derrière l'imposante silhouette qui me tournait le dos : 

- Dépêchez-vous ! Je veux lui faire une surprise ! 

Attendez...cette voix, n'était-elle pas celle de...

- Tara ? 

Au cris qu'elle poussa, c'était elle qui venait d'avoir la surprise, mais je ne distinguais toujours pas son corps, ni visage. La silhouette devant moi se retourna pour faire face, et bien qu'il me semblait que je la connaissais, je ne parvins pas à savoir d'où. Son jean et t-shirt décontracté, sans parler de son air renfrogné à ma vue, ne pouvait pas faire de lui un groom, pour qui le déguisement rouge était obligatoire. 

- Noraaah ! 

Mon amie se fit un chemin, entre mon lit et l'homme, pour venir tenter de me tuer en m'étouffant dans un câlin. Je lui rendis sa tentative de meurtre, et on sautilla comme deux imbéciles, sous le regard semi-consterné, semi-amusé de l'inconnu. Le sèche cheveux toujours dans ma main, je vis du coin de l'œil une troisième silhouette, que je ne pouvais confondre avec personne cette fois-ci, et me figeais, toujours dans les bras de mon amie. Ma tête reposant sur son épaule droite, de même que la sienne reposait sur mon épaule droite également, je lui chuchotais à l'oreille : 

- Tara... Que font Raphaël et un inconnu dans ma chambre d'hôtel...en France ?  

En attendant sa réponse, je tentais de me souvenir la dernière fois que j'avais vécu une situation normale, sans Raphaël qui semblait surgir de nul part. 

Sans tenir compte de ma question, elle sembla enfin remarquer la vue qu'offrait les vitres de ma chambre sur la plage, et alla s'extasier devant, à grand coup de "waou!" et " oh que c'est beau, ma parole!". Qui parlait encore comme ça de nos jours ? J'attendais patiemment que Tara la situation légèrement incongrue qu'elle m'offrait, tout en prenant soin de garder les pans de mon peignoir fermement fermée, de dos aux deux créatures masculines derrière, qui selon leur visage, n'avais pas vraiment eu le choix du voyage. 

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Chapitre 32 à moitié publié ! 

Comme vous le savez, je profite de mes vacances - et j'espère que vous aussi ! -, mais Norah me manque, donc je publie des parties légèrement plus courtes que d'habitude, mais qui, je l'espère sincèrement, vous plairons toujours ! 

Qu'en pensez-vous ? ;) 

Bisous ensoleillé à toutes et tous, 

Emy la vacancière !

Cette fois-ci, j'y vais (ANCIENNE VERSION)Where stories live. Discover now