Chapitre 1

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*Point de vue Stiles*

Beacon Hills, ma nouvelle ville. Ma "famille" et moi nous venons de nous installer dans notre nouvelle maison. Demain, moi et mon frère nous allons au lycée de la ville, rien que d'y penser mon ventre se tord et une boule d'angoisse se forme dans ma gorge. Mon "frère", ma "famille", je n'ai plus de famille depuis la mort de ma mère ... Je la revois encore juste avant qu'elle ne nous quitte moi est mon père : j'ai assisté impuissant à sa mort, un cancer généralisé, aucun espoir... Je revois mon père qui arrive cinq heures après que maman ne soit plus avec nous, je le revois plonger dans l'alcool et le travail en m'effaçant petit à petit... Je revois le jour où il ramène sa nouvelle femme à la maison, Marguerite, et mon nouveau frère du même âge que moi, Thibault. Depuis je n'existe plus...

J'ai tout perdu. Aux yeux de mon père je suis une horreur qui lui rappelle sans cesse ma mère... Pour ma belle mère, je suis une gêne qui fait de l'ombre à son fils et pour Thibault, je suis un parasite dont il faut se débarrasser.

Je me masse le ventre en tentant d'oublier la douleur de mes côtes et des bleus qui ornent mon corps, je suis hideux, un monstre. Le corps marqué par les coups de mon soit-disant frère et de ses amis, le corps maigre à cause de tous les repas manqués ou renvoyés juste après. Je ne suis qu'une ombre, un être insignifiant, un fantôme...

Je me souviens du seul jour où j'ai osé dire à mon père ce que me faisait mon supposé frère... Je me souviens de la gifle de mon père, des excuses que j'ai été obligé de donner à mon bourreau et ses complices... Je me souviens du sourire satisfait de Thibault, du mépris dans les yeux de mon père, des mots qu'il m'a envoyé à la figure.

- Tu me fais honte, tu oses accuser ton frère ! Il y a des rumeurs sur toi, je le sais ! Tu traînes avec des délinquants et tu oses dire que c'est de la faute de ton frère si tu te fais tabasser ! Tout ce qui t'arrives n'est que de ta faute !

Comment oublier, comment faire pour avoir une vie normale ? Je n'en peux plus, je veux que tout s'arrête... Mais je sais que je n'ai pas le courage de passer à l'acte... Je suis trop faible, je le sais bien et comment faire face à maman ? Voir la déception dans le regard d'un proche serait la pire blessure que l'on pourrait m'infliger ... Je ne vois pas le temps passer et il est déjà minuit, il faut que j'arrive à dormir un minimum, il faut que je tienne.

*Ellipse de la nuit*

Il est cinq heures lorsque je me réveille. Je me lève et ne peut retenir un gémissement de douleur. Je dois vite me préparer sans bruit, je ne veux pas prendre le risque de croiser Thibault ou le reste de ma "famille". Je sais que le lycée n'est qu'à 10 minutes à pied de là où j'habite mais j'ai trop peur de croiser Thibault... Depuis le collège, je me lève de bonne heure afin de les éviter en me levant, ça m'évite les ennuis... Je finis de me préparer, je m'habille avec un sweat rouge à capuche, un jeans, ça me permet de cacher les marques que j'ai...

Lorsque que je sors de la maison, le chemin jusqu'au lycée est rapide. La façade du lycée est basique et commune à de nombreux lycées. Le parking est vide à six heures du matin, je ne risque pas de croiser quelqu'un et ça me rassure. La solitude est mon unique moyen pour me protéger. Avant l'arrivée de Thibault et de sa mère, j'aimerais dire un sarcasme mais j'ai vite compris que c'était la dernière chose à faire avec eux.
Au fil du temps, je vois les élèves arriver, mais un groupe attire mon attention. Il est composé de jeunes ados comme moi, mais ils ont l'air si proches, comme une famille... Et en même temps, ils ont une sorte de force presque animale qui se dégage d'eux... Je n'ai pas le temps de continuer à les observer que la voiture de Shérif de mon père arrive sur le parking. Évidemment, je vois mon père déposer Thibault et lui souhaiter une bonne journée. Ça va faire combien de temps que quelqu'un ne m'a pas souhaité une bonne journée ? Ha oui, depuis la mort de maman... Je ne peut retenir mes larmes de tomber, solitaires et silencieuses...

*Point de vue d'Isaac*

Derek me dépose comme chaque matin devant le lycée où je rejoins les autres de la meute. La meute est composée de Scott (mon petit ami), Lydia, Boyd, Erica, Jackson, Danny. Notre Alfa est Derek, il m'a d'ailleurs adopté, et il représente ma famille ainsi que le reste de la meute. J'ai vraiment beaucoup de chance de les avoir avec moi, je ne sais pas ce que je serai devenu sans eux. J'aime lorsque l'ont rigole ensemble, on oublie que l'on est des loups-garous et les autres danger qui nous menaces.

C'est là que je vois la voiture du Shérif, c'est un nouveau. Il vient d'arriver en ville, mais que vient-il faire ici ?
J'ai la réponse à ma question quand je vois un jeune de notre âge sortir de la voiture. Le Shérif et son fils ont l'air très proche, je trouve ça mignon.

Je sens des larmes, je me retourne et vois un autre type, il regarde le Shérif et son fils en pleurant en silence. Il dégage une impression de détresse et de tristesse qui me sert le cœur. C'est là que je croise sont regard, un regard que je ne suis pas près d'oublier, un regard torturé, triste, mort. Je ne peux m'empêcher de frissonner, ce regarde j'ai eu le même il fut un temps... Une période que je préfère oublier... Un regard qui crie de souffrance...

Voilà la fin de ce chapitre. Je sais, on a vu plus joyeux mais l'histoire ne va pas l'être donc... Et je tiens à m'excuser pour les fautes d'orthographe et autres qui sont présentes ! En espérant que vous avez aimé !

BlessuresWhere stories live. Discover now