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Pdv externe

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Valentin croit voir Cyril arriver au loin, mais il ne sait pas où il est. Il ne sait plus réfléchir, il ne sait pas quoi faire. Cyril est mort, non ? Peut être ? Ou bien est-ce Maxime ? Putain mais c'est quoi ce foutoir ?
Il secoue la tête, mais rien ne part. Il entend deux voix parvenir à ses oreilles. Elles se disputent.

"-Qu'est ce que tu fais là ?

-On m'a dit que peut être il allait.. Enfin..

-Quoi ? Mourir ? Ah oui ? Tu devrais t'en réjouir, non ?

-Non.. Je.. Non..

-T'es venu qu'une seule fois, t'as pas l'air de vraiment t'en soucier, hein Cyril ?

-...

-Ça sert plus à rien de venir maintenant qu'il est sur le déclin. Personne n'a besoin de toi, de ta présence néfaste.

-Je suis pas.. Je.. J'suis pas..

-Tu ne l'es pas ? Alors pourquoi est ce qu'il est ici ? Pourquoi, Cyril, si tu n'es pas néfaste ?

-Je.. Mais j'ai jamais voulus ça moi je voulais juste.. Je..

-Tu fermes ta gueule et tu pars, c'est tout ce que tu dois faire, le reste je m'en occupe. Comme toujours."

Valentin entends une des deux voix soupirer. Son cœur s'agite, il est pas mort, Cyril ? Alors sa théorie était vraie, si tout cela n'était pas arriver, si tout cela n'était pas réel, alors peut-être que tout ça n'est qu'un rêve ? Depuis le début ?

Pourtant, ça ne ressemblait pas vraiment à ça. C'est comme si il voyait la scène de loin. Comme si il était en haut d'une haute tour et qu'il voyait pourtant très bien. C'était drôle, comme sensation.
Comme si il quittait son corps.

Et d'un coup, les deux voix s'arrêtent, d'un coup il n'y a plus rien, qu'un silence de mort. Peut être est-ce le cas de le dire ?

Seul le bruit des machines résonnent dans la pièce. Plus rien ne bouge, tout se fige, et cette phrase est un pléonasme. Comme le fait de dire que la mort rend l'ambiance terne et sombre. Comme dire que plus rien ne vit, dès l'instant où la mort arrive. Comme dire que Valentin rigole parce que ça le fait rire. On rigole rarement lorsque ça nous fait pleurer, quoique ?
Comment peut-il rire de tout ça alors que tout le monde autour de lui semble si triste ? Il ne comprend pas très bien, il ne saisit toujours pas ce qu'il se passe, ce qui lui arrive.
Il ne voit pas, les regrets, la culpabilité, sur le visage de Cyril.
Il ne sait pas qu'il vient simplement de mourir, et que toute cette histoire n'a tenu que dans sa petite tête.

Ce n'était pas parce qu'il avait trop bu, qu'il voyait Cyril.
Ce n'était pas parce qu'il rêvait, qu'il croyait voir des ombres.
Ce n'était pas parce qu'il était fou, qu'il entendait des voix.
C'était parce qu'il mourrait.

Il mourrait et les gens venaient le voir.

C'était lui, qui avait tenté de se suicider, c'était lui, qui souffrait le plus. Enfin, ça on le sait depuis longtemps, hein ?
C'est douloureux.

Et il n'y a plus aucuns bruits dans la pièce, pourtant, si on est attentif, un léger bip se fait entendre, un petit espoir de vie, une légère sonorité, devenue pourtant tellement habituelle, qu'elle semble se perde dans un coin de la pièce, dans un coin de la tête, ingnorant la détresse de celui qui n'est pas vraiment mort, mais qui semble l'être.
Personne n'entend le désespoir de cette machine, cette rage de vivre, maintenant que le cerveau à compris. Mais il est trop tard pour lui, puisque qu'il semble être trop tard pour les autres.

Cyril part de la pièce en courant, lâche, et infidèle. Enfin, j'imagine ? Alors, adieu ?











Alors que l'âme de Valentin s'envole, alors que son esprit divague, que sa conscience s'évapore, une douleur dans sa poitrine le fait sursauter.

"-J'ai cru rêver, mais je me suis dis, tu sais, le bip il.. Il est peut être pas juste dans notre tête."

C'est Cyril qui parle, un docteur à ses côtés.

Le cœur de Valentin repart, il ne sait pas si c'est la présence du rouquin qui lui fait cet effet là, ou celle du brun. Ou peut être juste le défibrillateur.
Mais maintenant il en est sûr ; il est en vie, et les autre aussi.
Ses yeux s'ouvrent, face à lui, un rouquin désolé, les larmes dévalant ses yeux. Derrière, Maxime, qui semble ne pas y croire.
Et d'un coup, la chaleur de deux corps viennent l'entourer. Laissant les différents de côté, juste quelque secondes.

Et si il y a bien une chose sur laquelle Valentin ne s'est pas trompé, ce sont les dates.

Et c'est dans les bras de ses amis, assez faiblement, qu'il chuchote, hésitant ;

"-Joyeux anniversaire, Cyril.."

Parce que pour le moment, il préfère oublier qu'il a mal. Il préfère oublier un instant qu'il lui en veut, parce qu'il sait que c'est pire, de vivre sans lui, de vivre sans eux.

De le croire mort, de le voir mort, alors que l'on est soit même en train de partir.

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BWAAA J'AIME PAS CE CHAP JE TROUVE QU'IL EST BROUILLON


HurtWhere stories live. Discover now