L'odeur.

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Pour la Saint-Valentin.. 🤫

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Marche, marche dans la nuit, toujours plus loin, toujours trop vite, Cyril. Court, hurle, crie. T'es seul, y a personne, personne pour t'aimer, personne pour toi, trop de gens pour briser ton coeur, personne pour réparer les dégâts. Et qu'est-ce que tu peux y faire, Cyril ?

Il court dans la nuit, il titube serait plus exact, il titube, il titube parce que tout, absolument tout tangue autour de lui. Rien ne va. Rien n'ira peut-être jamais plus. Comment faire lorsque la personne que l'on aime va se perdre dans les bras d'un autre ? Comment faire lorsque l'attirance semble l'avoir emporter sur l'amour ? Y a rien à faire parce que personne n'appartiens à personne. Plus personne. Le coeur cogne dans la poitrine de Cyril, comme dans la poitrine de tout le monde.

Il pleure l'amour, le monde. La peur. Le coeur qui tombe, qui meurt, encore, il pleure la tragédie, la mort-vivante. L'âme en peine, la peine qui déchire le coeur. Il pleure le temps qui passe et qui prend tout, il pleure l'insurmontable qu'on surmonte. La vie et ses coups de putes. Il pleure Valentin, il pleure son amour qu'il croyait mort. Qui ne l'est pas, mais qui n'est quand même plus. Il pleure un amour perdu. Une rupture, un malentendu. Il pleure un suicide qui le hante, une envie qui le traverse. Il pleure la voiture qui passe et son corps qui aimerai se jeter sous ses roues. Il pleure, il pleure l'alcool qui lui laisse sa peur de la mort. Il pleure la lucidité de la vie, l'instinct de survie.

Il pleure lorsqu'il arrive devant la porte de Maxime, il pleure de peur d'entendre leurs soupirs. Il pleure, mais n'entends rien, il s'apprête à toquer a la porte.. - tambouriner comme un fou serait plus exact- pour hurler qu'il a mal, qu'il est enfermé dans la prison de ses sentiments, qu'il n'a jamais, jamais rien fait de mal. Et que c'est lui qui trinque. On oublie pas, hein. Et lorsque son poing s'abat sur la porte, elle s'ouvre, il vient s'abattre alors, sur la poitrine de Valentin.
Les yeux de ce dernier s'écarquillent, de surprise, de peur, de douleur ? Non pas de douleur.. Pas physique en tout cas car il n'a pas vraiment été frapper, c'était, involontaire, et ralentis par le choc de l'avoir vu. De douleur moral par contre, probablement.
Le poing s'abat sur Valentin qui s'en va. Qui allait partir, qui a regretté son acte, de toute façon.
Leur regard se rencontrent, leurs âmes se sondent. Leurs âmes se haïssent mais leurs coeurs s'adorent.
Valentin sort, Cyril recule. Ils se perforent l'un l'autre, se transperce. Le regarde profond, profondément meurtris, les larmes au coeur, le coeur au bord des lèvres, les lèvres au bord de l'asphyxie, et sans qu'on ne comprenne comment, tandis que la porte claque, ils se rencontrent, et sur les lèvres de Valentin, l'odeur de Maxime, et sur les lèvres de Cyril, l'odeur de Vodk(a).

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