RECUEIL D'OS • LARRY STYLINSON •

7 : PEUR EN FORET

Voici un petit OS qui date d'Halloween, en attendant que j'écrive la suite de « TRUST ». Il avait été publié dans le recueil de jolielune17
Bonne lecture :)
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Harry accélère légèrement la cadence. Il passe la quatrième vitesse, voulant se dépêcher au plus vite d'arriver à destination. Pas que cette forêt ne lui inspire pas confiance (enfin si un peu quand même), mais surtout qu'il avait peur de tomber en panne, sa jauge de carburant diminuant à vue d'œil.

Il tourna dans un virage, et freina en catastrophe quand un lapin traversa la route. Ouf, il aurait pu y passer. Le lapin, pas lui.

Harry reprit sa route, mais à peine quelques kilomètres plus loin, sa voiture s'arrêta net. Plus d'essence.

- Putain mais quel con ! Pourquoi j'ai pas fait le plein ! pesta Harry contre lui même.

Il était au milieu de nulle part, à des dizaines de kilomètres de l'endroit où il devait se rendre. En somme, il était perdu. Il sortit de sa voiture, attrapa son téléphone et le déverrouilla.
Pour finalement le balancer à l'intérieur du véhicule. Pas de réseau. Évidemment, il était en pleine forêt, à 21h30.

Un pur scénario de film d'horreur. Il essaya de ne pas penser que justement, ce soir était la nuit même de l'horreur.

En plus, même si le bouclé n'était pas superstitieux, les mythes sur la nuit du 31 octobre le rendaient quelque peu anxieux. Il allait sûrement devoir passer la nuit dans sa voiture. Excellent.

Que faire ? Risquer de s'aventurer dans la forêt pour y trouver une âme qui vive ? Ou rester au chaud dans sa voiture mais pouvoir se faire assassiner dans son sommeil ?
Il partit à la recherche de son telephone, puis alluma la lampe torche. Il n'avait rien à perdre de toute façon, n'est ce pas ?

À part ta vie, lui souffla sa conscience.

Il avança doucement dans la forêt, s'enfonçant pas à pas dans la nature, dans le noir, à la seule lumière de la lampe de son téléphone. Plus il marchait, plus il avait l'impression de tourner en rond. Le paysage se répétait autour de lui, toujours les mêmes arbres, les mêmes buissons. Mais au bout d'une dizaine de minutes, son regard se porta sur une petite maison, éclairée de l'intérieur.

Il commençait à s'approcher doucement quand une branche craqua à quelques centimètres de lui. Il fit un bond digne d'un cent mètres haie, et finit sa lancée étalé par terre, dans la boue.

- Génial Harry, y'a absolument rien en plus.

Il se releva, épousseta en vain son costume à présent tâché (heureusement que ses vêtements étaient dans la voiture) et marcha d'un pas décidé vers la maison, qui semblaient habitée.

Qui habite en plein milieu d'une forêt sérieux ? C'est un mauvais plan, tu vas finir en rondelles.

Il chassa mentalement les paroles de sa conscience, et toqua à la porte. Il entendit une chaise tirée, une porte claquée, quand la porte devant lui s'ouvrit.

Un vieil homme, habillé en bûcheron, ressemblant à un vieux pedophile. Derrière lui, Harry pu apercevoir une hache plantée dans la table en bois massif, et une porte sur la gauche s'ouvrit légèrement. Il eut à peine le temps de jeter un coup d'œil à cette porte et à la personne qui l'ouvrait, que l'homme-bûcheron se plaça juste à cet endroit. Harry se promit mentalement d'écouter sa conscience la prochaine fois.

- C'est pour?

Une voix mielleuse qui contrastait fortement avec la dureté du visage de l'homme, s'éleva dans la nuit.