♠Sirius♠

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Sirius lisait la lettre de A. Il relisait toutes ses lettres. Elle lui manquait, il devait se l'avouer.

Mais le fait, qu'elle soit à Serpentard remettait en cause tous ses principes. À travers ses lettres, il avait découvert une jeune fille intéressante, drôle, intelligente et curieuse. Et à travers ses lettres, il avait commencé à se livrer comme jamais auparavant. Il était perdu.
Il était près de 2h du matin, dans la salle commune, l'âtre de la cheminée s'éteignait doucement, et le calme régnait. Il fut briser, par un bruit sourd.

Sirius le reconnut aussitôt. Un coup de serre contre du verre. Il l'avait suffisamment entendu pendant plus d'un mois, pour l'identifier parfaitement.
Il se leva, et alla ouvrir à l'oiseau. Basile rentra à l'intérieur de la salle commune des Gryffondor, fonça dans Sirius, et manqua de finir dans la cheminée.

Sirius lâcha un soupire et un léger rire. Mais son rire se transforma vite en air triste. Il se rassit dans son fauteuil, nonchalamment. Il déchira l'enveloppe et y trouva un parchemin comportant l'écriture de A...

- Évidement, chuchota-t-il pour lui-même.

Il parcourut la lettre, comme les autres. Les boucles familières lui encerclaient le cœur et la raison. Les majuscules, les points, les virgules, ses lettres rebondies, ses arabesque caractéristiques. C'est ainsi la seule vision de cette jeune fille qui avait su le faire rire, le consoler d'une certaine manière, qui lui avait donner de l'attention.

À la fin de sa lecture, il sentait la tristesse de A. Il plia la lettre en quatre, la fourra dans sa poche, et quitta la salle commune chaleureuse pour le couloir glacial.

Il marchait vite, aussi vite que lui permettait ses longues jambes. Il traversa le château, du coin de l'œil, il voyait les tableaux défiler. Le couloir silencieux semblait manger sa raison. Sirius s'arrêta au milieu du couloir, d'un escalier, du château. Il doutait. Une petite voix à l'intérieur de sa tête, lui sifflait à l'oreille, tel un serpent, que les vert et argent étaient tous les mêmes. Il repensa aux mots, aux phrases de A. Les doutes s'envolèrent, et la voix se tut.
Comment une fille aussi douce, drôle, intelligente pourrait haïr qui que se soit sans motif ? Comment A aurait pu faire du mal à quelqu'un en raison de son statut sanguin ?Il se trouva stupide d'y avoir pensé.
Maintenant, il avait juste peur. Peur de perdre cette amie déjà si précieuse à ses yeux.

Il arriva devant le tableau des cuisines. Il chatouilla la poire, les doigts tremblant. Peut-être n'y avait-il personne ?
Le tableau s'écarta après que le fruit eut ri, et révéla des cuisines animées par des petits êtres vêtus de haillon.

Il rentra dans les cuisines, les elfes se tournèrent vers lui. Sirius, pourtant habitué à venir quémander de la nourriture aux elfes de Poudlard, restait immobile.

- Vous souhaitez quelques choses, Monsieur ? lui demanda l'un des elfes, le plus courageux sans doute, car à cette instant, Sirius ressemblait à un fou.

- Heu... Oui, répondit Sirius, un peu plus perdu. On m'a dit de venir ici et de demander Belwen...

Les elfes, qui avaient arrêté leurs occupations respectives, tournèrent leurs yeux globuleux vers une elfe près d'une gazinière. Elle plongea ses  grands yeux bleus dans ceux gris du Gryffondor. Elle posa sa casserole, et s'approcha de l'homme.

- Monsieur me demande ? dit-elle d'une voix fluette.

- Oui, une.... dit Sirius en cherchant ses mots. Une amie m'a dit qu'elle vous avez confiez mon cadeau d'anniversaire.

Dans les yeux marin de Belwen brillèrent une illumination.

- Oui, Miss Aud.... répondit la petite elfe, avant de placer ses mains sur sa bouche. Belwen ne doit pas dire le prénom de Miss.

Sirius eut un pincement au cœur, A avait vraiment pensé à tous. Il eut un pâle sourire, tandis que Belwen se retourna, et alla cherchait quelque chose. Elle revint avec un paquet de taille moyenne enveloppé dans du papier cadeau imprimé d'étoiles. L'elfe tendit le présent de ses bras maigres.

- Merci, dit Sirius en acceptant le premier et surement le dernier colis de A.

Il quitta ensuite les cuisines sans un regard aux elfes de maison. Il remonta les escaliers froids, l'esprit vide, uniquement concentré sur le cadeau. Uniquement concentré sur le fait que A avait tenu ce paquet dans ses mains.

Quand il pénétra de nouveau dans sa salle commune, le feu s'était éteint, et Basile dormait, allongé par terre.

- Barré, jusqu'au bout cet oiseau, commenta Sirius.

Il ramassa l'oiseau et le remis correctement sur le dossier d'une chaise. Mais celui-ci s'envola et retourna aussitôt dormir par terre, en s'y étalant de tout son long. Sirius abandonna et s'assit dans son fauteuil préféré.

Il déchira le papier cadeau, et l'écarta. Il renfermait un tissu blanc, et doux au touché. Un petite note le recouvrait. Sirius la saisit et la lit.

Cher Sirius,

Si tu lis cette note, c'est que tu as trouvé ton cadeau ! Bravo tu peux être fière de toi ;)
J'espère qu'il te plait, tu reconnaîtra mon humour. Et petite anecdote, j'ai choisis ce papier cadeau en référence à ton prénom.

À plus,
A. 


Sirius sourit. Il posa le papier à sa gauche, sur l'accoudoir du fauteuil carmin. Il déplia le tissu blanc et  l'observa. Une écriture, celle de A, était inscrite sur le t-shirt. Les lettres s'enchaînaient pour former une phrase: 

" I'm always Sirius"

Le brun lâcha un rire franc et couva  son cadeau d'un regard brillant. 


♦Épistolaire♦Donde viven las historias. Descúbrelo ahora