♦Épistolaire♦

♠ Lily Evans, Serrurière ♠

Sirius ne tenait pas en place. Il se trémoussait sans arrêt sur la banquette du Poudlard Express. La lettre de A pliée en quatre dans poche, il jetait des coup répétitifs à travers le verre sale, espérant voir la silhouette du château se détacher dans la lumière faible du crépuscule.

James assis en face de lui, se moquait de son attitude tout en essayant de lui tirer les vers du nez.

- Qu'est-ce que tu as ? lui demanda-t-il pour le troisième fois en une heure.

Son ton était exaspérée; Sirius était fatiguant.

- Tu as envie d'aller pisser ?

Le sourire goguenard du fils Potter nargua Sirius qui se contenta de lui faire une grimace en guise de réponse.

James reprit ensuite sa conversation là où il l'avait laissé. Mais Sirius ne l'écoutait plus depuis un moment. À vrai dire, il avait arrêté de suivre au mot "callipyge".

- Tu pense que ça plaira à Evans, si j'ai un t-shirt "James ma Lily-jolie" ? (cellequiaimelebleu )

- Hum.... Je te soutiens, répondis vaguement le brun, son regard tempête plongé sur le morceau de parchemin qu'il tenait entre les mains.

Il sortit un plume de son sac, ignora le mouvement de sourcils de son meilleur ami puis commença à former des mots de son écriture large et élancé.

"Je suis dans le train, hâtes d'arriver à Poudlard"

Il plia son bout de papier en quatre.

- Et là, je pensais sortir du buisson en criant ... continua James.

- Je peux t'emprunter ton hibou ? le coupa Sirius en désignant Conquérant, l'épervière boréal de son ami.

Nouveau déhanché de sourcils de la part de James.

- Bien sur, susurra-t-il. À qui vas-tu envoyer ce doux billet, Siriouchou ?

- Voyons Jamesnounet ! répliqua le brun du tac au tac. Tu me gènes avec tes questions indiscrètes.

Il accompagna ses paroles d'un ballottement du poignet gauche, et camoufla au même moment sa bouche de l'autre main, caricaturant une jeune fille.

James ria à l'image qu'offrait son meilleur ami, puis il lui tendit la cage de Conquérant.

- Je vais réussir à savoir un jour, à qui tu envoie toutes ses lettres, l'avertit le Gryffondor.

Sirius l'ignora et attacha son message à la patte de l'épervière boréal. Il ouvrit ensuite la fenêtre et laissa Conquérant s'envoler.

Quelques heures plus tard, les deux Gryffondor sortirent du train, chargé de leur valise et heureux de retrouver Poudlard.

Ils se dirigèrent vers la Grande Salle puis s'installèrent à la table Des rouges-et-or aux côtes de leurs amis.

- Alors Mumus, tes vacances ? demande Sirius en s'asseyant à droite du loup-garou tout en adressant une tape amicale dans le dos.

- Calmes, soupira le préfet en souriant.

Le repas commença près l'habituel discours de Dumbledore, et rapidement la Grande Salle fut remplie de bruit de conversation et de couvert.
Sirius mangeait et plaisantait joyeusement avec les Maraudeurs, mais il ne pouvait s'empêcher de léger des regards discrets à la table des Serpentard.

Sa jambe tressautait d'impatience sous la table. Il ne savait pourquoi A tenait à qu'il soit présent en haut de la tour d'astronomie à minuit mais il y serait.