♦ 27. Audrey ♦

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Chère Audrey,

C'est vraiment étrange d'enfin pouvoir écrire ton nom... Très perturbant. Mais je pense que tu restera malgré tout A.

Notre dernière discussion date un peu, mais je n'ai pas chaumé depuis ! J'ai cherché des moyens de te sortir de ce mariage. Mais j'avoue que à part te kidnapper et t'emmener avec moi au pôle nord, je n'ai pas vraiment d'idées... Mais ça ne saurait tarder !

Je ne te laisserai pas te marier avec Regulus, sûrement pas. Tu entends ? (enfin tu lis...)
Je ne te laisserai pas te marier avec un autre par dépit, et surtout pas obligation.

Tu es une personne intelligente, drôle, malicieuse et une fille incroyable. Tes parents n'ont aucunement le droit de t'arranger un mariage avec mon frère pour le seul but de préserver le « sang pur », pour quelques autre but que ce soit.

Je t'aime et je ne....

Sirius jeta le parchemin sur son lit. Samedi matin, dix heures, une semaine après la révélation de Audrey. Le brun tentait de lui écrire une lettre. Il n'y parvenait pas, il n'y parvenait plus. Toutes ses tentatives se s'étaient résultées en une déclaration, et le Gryffondor n'était pas prêt.

Pas prêt à accepter ces vagues de sentiments incontrôlables, pas prêt à en faire part, pas prêt à le assumer. Absolument pas prêt.

Dans son dortoir, le silence régnait. Sirius voulait profiter de l'absence de ses amis pour rédiger une lettre à A. Et une fois de plus, cette tentative ne donnait rein d'autre qu'un échec. De rage, de frustration, de peur, de tristesse, Sirius prit son oreiller et y enfonça son visage.

Il cria, et un son étouffé par le tissu vint remplir le dortoir vide. James était à un entraînement de Quidditch, Remus revissait la métamorphose et Peter était parti dévaliser les cuisines. Cependant, Sirius avait malgré tout, tirer les rideaux de son lit a baldaquin.

Il se redressa, et resta assis en tailleur sur son lit. Il observa sa lettre inachevée. Il ne pouvait envoyé ça à Audrey...

Mais cette absence de communication épistolaire lui manquait énormément. Bien sûr, lorsqu'ils se croissaient, nos protagonistes s'adressaient des sourires, ou se jetaient des regards. Mais la douceur du papier, les reliefs de son écriture, l'odeur du parchemin et l'impatience de découvrir le son contenue, tout ce la manquait énormément au brun.

L'essence même de la relation de Audrey et Sirius n'était plus. Et Sirius se sentait creux de l'intérieur.

Le brun jeta un coup d'œil méprisant à l'ébauche sur le drap bordeaux. Il soupira, puis s'allongea dans son lit, prenant soin de ne pas reverser l'encre ou de casser la plume. Il entendit les feuilles de parchemins éparpillés autours de lui griser sous son poids, mais peu importe.

De ses yeux gris tempêtes, il fixa le ciel de lit. Il cherchait une solution pour Audrey, pour lui. Il cherchait à savoir ce que la Serpentard a voulu dire par « ce n'est pas à moi de te le dire »...

Un soupire s'échappa de ses lèvres. Une de ses mains se perdit dans ses cheveux longs, il sentait ses entrailles se noyer, ses poumons se bloquer, ses muscles se crisper. Il avait cette envie de pleurer de colère, de rage et d'impuissance.

Colère car les désistions des parents de la brun le sidérait.
Rage, car son frère ne faisait rien et se bornait à être le fils modèle qu'il avait toujours été.

Et impuissance, car lui aussi de faisait rien, et qu'il ne pouvait rien faire.

Furieux, il se redressa d'un coup. Et sortit précipitamment du dortoirs, abandonnant là sa lettre inachevée, l'encrier encore ouvert et sa plume.

Le dortoir retrouva son calme. L'endroit désert avait presque quelques choses d'effrayant. Heureusement, il ne resta vide longtemps.
En effet, quelques minutes plus tard, James rentra dans la pièce avec sur le dos tout son attirail de joueur de Quidditch. Trempé de boue, il commença à se déshabiller.

Son t-shirt fut retirée après les coudière, et alors qu'il essayait d'enlever ses chaussures sans savoir sur son lit pour éviter de le tacher à son tour, James remarqua quelques choses d'étrange.

Il abandonna ses savates, se redressa et se rapprocha de ce qu'il intriguait. Les rideaux de lit de Sirius était tirés...

De sa main la plus propre, le brun attrapa l'épais tissus rouge.

-Sirius ? Tu es là ?

Aucune réponse. James fronçait les sourcils. Il n'avait pas croisé son meilleur ami dans la salle commune, n'y en s'y rendant. La possibilité qu'il soit assoupi n'était pas exclu.

Curieux, et peut-être un peu inquiet, le poursuiveur tire sur le rideau. Le voilage bordeaux glissa sur la barre en métal et révéla le lit en désordre de Sirius. Mais pas de Sirius dedans.

Les sourcils de James s'arquèrent davantage. Il observa scrupuleusement les affaires. Et emplie de curiosité, il ne résista pas ) l'envie de saisir le morceau de parchemin esseulé.

Ses yeux noisettes parcouraient rapidement la feuille et en même temps, ses sourcils se tordirent une expression étonnée.

- Oh putain... fut sa seule réaction. 

♦Épistolaire♦Where stories live. Discover now