𝐔𝐍𝐓𝐈𝐋 𝐓𝐇𝐄 𝐄𝐍𝐃 ▬▬▬ 𝒟𝑖𝑐𝑘 𝒢𝑟𝑎𝑦𝑠𝑜𝑛

▬▬ ✯ 14. elle avait perdu le contrôle, encore

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                         OLIVE AVAIT REPRIT LE CHEMIN DU RETOUR; PREMIER VOLE POUR L'AÉROPORT LE PLUS PROCHE DE KANE. Kane ? Oui, Dick ne se trouvait pas à San Francisco. Elle avait tracé son téléphone portable pour prendre connaissance de l'endroit exact d'où il se trouvait. Elle n'avait jamais trouvé un vole d'avion aussi long. Elle n'avait cessé de tourner, virer en espérant que le temps passe plus vite; rien ne fonctionnait.

Elle se remuait le cerveau dans tout les sens, elle retournait le couteau dans la plaie encore et encore plutôt. Elle s'en voulait dans un sens; elle s'en voulait d'avoir attendu si longtemps pour décider de revoir sa mère, pour au final s'échapper des qu'elle le pouvait, au seul nom de Dick — ce n'était qu'une simple excuse pour ne pas affronter ce qui lui faisait réellement peur.

Mais ce qui la chagrinait vraiment — l'énervait plutôt — c'était Dick et ses coups foireux qui, comme elle se doutait, allait forcément mal se finir. Elle ne savait pas ce qu'il avait en tête mais elle ne voulait pas non plus le savoir, elle espérait vraiment arriver juste à temps qu'il n'est le temps de faire sa connerie.

Elle espérait, elle espérait... Olive espérait beaucoup depuis qu'elle était de retour à ses côtés. Olive avait retrouvé l'espoir à côté de cet être perdu au fin fond de l'obscurité et de sa propre violence. Comment pouvait-elle garder espoir à côté de lui ? Comment Olive pouvait avoir encore espoir pour Dick ? Tout le monde l'avait laissé tomber, plus personne ne comptait sur lui, sauf elle. Peut-être qu'elle y trouvait son équilibre ?

L'un dans l'autre, ça se tenait. Olive avait foi en lui car il la maintenait en état de marche.

Une fois le pied à terre, elle se mit à courir aussi vite que possible quitte à s'essouffler à ne plus pouvoir respirer, à se sentir mal, tant pis. Ce n'était pas son problème, elle se fichait de bousculer les gens, des énerver ou de paraitre mal polie, elle se fichait de la sécurité qui lui courait après pour lui demander de ralentir, elle ne pouvait pas ralentir, cela lui était impossible et même si elle avait pu, elle ne l'aurait pas fait car elle ne le coulait pas.

Elle continuait sa course effréné, à s'en casser les chevilles et détruire ses chaussures jusqu'à se retrouver au centre de l'aéroport, là où se trouvait la foule et surtout Dick.

Elle avait vu qu'il était là, son téléphone indiquait sa présence, alors il était là. Olive refusait de croire qu'il n'y était pas. Il ne pouvait pas, ne pas être ici.

Elle regardait autour d'elle, se retournant encore et encore au moindre brun chevelu qui lui passait à côté, jusqu'à lui.

Dick se trouvait là, au milieu de l'aéroport, sac sur l'épaule, dans cette chemise en lin verdâtre — affreusement laide au passage mais elle s'en fichait, il était là après tout.