chapitre 4

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Quand je rentre chez moi, je mange une pomme et une barre de chocolat puis je monte dans ma chambre pour commencer mes devoirs et prévoir ma tenue pour demain. Je prévois un débardeur plutôt cour mais qui ne dévoile rien mauve avec un jean slim bleu foncé. C'est une de mes tenues préférées.

*****

En me réveillant le lendemain matin, je sursaute en voyant une tête penchée juste au dessus de moi. Je hurle de surprise et entends un rire.

- Aaron ! T'es trop con j'ai failli faire une crise cardiaque !

Mon frère m'ébouriffe les cheveux et me prend dans ses bras.

- Tu m'avais manqué, dit-il.

- Toi aussi.

Mon frère est tout ce qu'on peut qualifier de beau gosse : cheveux ondulés châtains foncés, une tonne de muscle, des yeux bleus clairs... en faite, on est quasiment sosie, sauf que lui c'est un mec. Il est du type « populaire » et en profite beaucoup. Il peut avoir les filles qu'il veut dans son lit. Je crois qu'en ce moment il est en couple, mais rien de sérieux.

On descend prendre le petit déjeuner.

- T'es arrivée depuis quand ? je lui demande.

- Y'a à peine 30 minutes. Maman est partie travailler plus tôt, je lui ai dit que je t'emmènerais.

Je souris.

- Merci, c'est gentil.

Après avoir fini de manger, je me rends dans ma chambre et m'habille. Je lisse mes cheveux et me maquille comme hier. En faite, c'est comme ça que je me maquille tous les jours, à part quand on a sport.

30 minutes plus-tard, quelqu'un toque à ma porte.

- Oui ?

- T'es prête ? C'est l'heure.

- Oui j'arrive.

Je descends et mets mes chaussures, les mêmes qu'hier. Je ne fais pas partie de ces filles qui peuvent changer de paire quand elles veulent. Je n'ai que 3 paires de chaussures. Celles que je porte actuellement, des baskets et des cuissardes à talon vraiment haut, sauf que je ne les met quasiment jamais car j'ai beaucoup de mal à marcher avec.

Une fois dans sa voiture, il démarre. On parle beaucoup sur le trajet.

- Et sinon tu t'es fait des amis ? demande-t-il.

- Oui, un.

- Un ?

- Oui un seul. Pas deux, pas trois, pas...

- J'avais compris, ce que je voulais dire c'est que c'est un gars ?

- Oui. Mais il est très gentil, je t'assure.

- Mouais.

Je secoue la tête, il me fait rire. Il a ce côté protecteur que je trouve vraiment mignon.

Quand on arrive, je lui dit au revoir et vais retrouver Jules, qui m'attend devant le portail. Je lui fais la bise.

- Salut ! je lance en souriant.

- Salut. Alors, on peut conclure que la journée d'hier n'était pas si horrible que ça ?

- Un peu quand même. Mais bon, au moins je t'ai trouvé toi.

Il sourit.

- Et moi je t'ai trouvé toi, répond-t-il.

Une désagréable odeur de joint venant de derrière moi vient chatouiller mes narines. Je me retourne et vois Stevan et ses potes. Étonnant. En me voyant grimacer, ce dernier s'approche de moi.

- T'as un problème ?

- Oui. L'odeur me dérange.

- J'parie que tu sais même pas de quoi c'est l'odeur.

- Si, c'est un join.

- Ohh ! Je le disais bien. T'es pas aussi prude que ça. Ça se trouve t'es même une chaudasse.

Je ne peux empêcher ma main d'atterrir sur sa joue. Je le gifle en gros. Cette fois-ci, ce n'est plus de l'amusement mais de la colère que je lis dans ses yeux. Oups...

- Qu'est-ce que tu viens de faire là ?

Gab arrive à ce moment derrière lui.

- C'est bon Stevan, dit-il. Tu cherches aussi.

Il continu à me regarder méchamment puis finit par se retourner et partir. Moi et Jules entrons ensuite dans l'enceinte du lycée quand ça sonne. On s'apprête à s'avancer dans un couloir quand la voix des quatre garçons se fait entendre.

- Sérieux mec ? C'est bon quoi, tu l'as cherché, lance la voix de Steve.

- M'en fou. Elle s'est prise pour qui à me gifler ? Ce serait pas une fille je l'aurais tabassé jusqu'à ce qu'elle crève.

- En attendant on est d'accord qu'elle est vachement bonne, lance Brick.

- Elle a un de ces cul ! Et niveau bonnet je pense qu'elle doit s'approcher du D, voir même en faire, lance Gab.

Génial de voir des mecs que je connais pas commenter ma taille de bonnet.

- Bon, on y va ? je chuchote à Jules, gênée.

- Ouais vaut mieux, rigole ce dernier.

On se dirige donc vers notre cours sans se faire remarquer par les garçons. Je suis mitigée à propos d'eux. Ils ont ( presque ) tous l'air sympa mais Gab, qui est censé être en couple, parle de mes formes. Pour moi, un couple doit être quelque chose de vrai, de profond. Pas seulement quelque chose de futile, de superficiel.

Enfin bon, comme me disait souvent ma grand-mère, on peut vraiment connaître quelqu'un seulement dans ses périodes les plus faibles...

he found meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant