Hayden

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Point de vue d'Hayden :

Une seconde passe, deux, même trois.

Ma voix rauque résonne dans cet immense couloir vide en écho aux battements de mon cœur. J'ose un regard en direction de June et vois ses joues rougir à vue d'œil. Ses yeux sont baissés et son corps tremblant trahit un profond sentiment de gêne. Je la trouve adorable !

-« c'est d'accord » je l'entends bafouiller. Pendant quelques brèves instants je crois bien rêver, mon cerveau doit avoir fabriqué de toute pièce la réponse que je voulais tant entendre mais lorsque ses lèvres se sont étirées en un petit sourire, j'ai su qu'enfin ! Enfin, j'allais l'embrasser.

Ne jamais embrasser quelqu'un sans son consentement. Voila bien la première chose que mon grand frère m'a apprise pour pouvoir d'après ses dires vivre heureux dans ce monde et avoir une conscience tranquille, loin de tous ressentiments. Il avait bien raison, voler à June un baiser et savoir que cela la dégoûte, me révulse au plus haut point. Je suis ne pas ce genre d'homme combien même je peux en avoir envie ! Un baiser compte et si l'autre partie n'en veut pas alors autant abandonner. Rien n'est jamais bon lorsqu'il est pris par la force. Sauf la liberté.

J'esquisse un sourire triomphant et plaque June contre un mur sans trop de force, je n'ai aucune envie de lui faire du mal. Le soupir qui s'échappe de ses lèvres manque de rendre fou et me faire basculer du côté obscur, uniquement guidé par les pulsions et le désir primitif de marquer cette jeune femme sur chaque parcelle de sa peau, jusqu'à la faire hurler mon prénom encore et encore. Patience, ce moment arrivera.

Je pose délicatement mes deux mains sur chaque côté de son visage et prends une seconde pour admirer une œuvre d'art. Comme un grand amateur, je garde chaque trait, chaque petite expression, chaque plainte et chaque souffle ancré dans ma tête.

Dire qu'en cet instant précis, June est adorable n'est qu'un euphémisme, ce qu'elle me fait ressentir en fermant ses yeux et en attendant que je l'embrasse enfin va au delà de tout ce que je pourrai décrire.

Je me penche un peu plus vers elle pour combler l'espace entre nous et effleure en premier lieu ses lèvres avec les miennes, une petite plainte s'échappe d'elle et cela manque de faire voler en éclats le bon sens que j'arrive tout juste à avoir lorsqu'elle se trouve à mes côtés.

Bon sang ! Je suis déjà dur et je n'ai fait qu'effleurer ses lèvres !

Je n'ose même pas imaginer mon état si je faisais plus !

Pauvre de toi Hayden, on dirait un puceau !

Du bout de ma langue, je dessine le contour de ses lèvres pulpeuses, les mêmes lèvres que je rêve de dévorer depuis l'instant où elles se sont étirées pour former un large sourire. Je la sens frissonner toute entière, elle doit être aussi déboussolée que moi. Cela décuple mes sensations de savoir son corps aussi réactif face à un simple baiser et je ne compte pas encore m'arrêter la.

Avec délicatesse cette fois-ci, j'attrape sa lèvre inférieure et la suçote. Je sens son corps se liquéfier sous le mien, ses bras s'agrippent à mes larges épaules et je ne peux m'empêcher de me demander si c'est bien la première fois qu'on l'embrasse. A cette pensée, mon torse se gonfle de fierté. Cela ne fait que m'encourager à l'embrasser.

Lorsque j'entends ce qui ressemble à un gémissement lui échapper, tout mon bon sens s'en va et mes lèvres s'abattent sur les siennes sans relâche.

Je l'embrasse avec une lenteur délibérée, sans urgence, je profite de chaque ondulation de son petit corps contre le mien, chaque contact, chaque souffle partagé. J'avale ses petites plaintes de plaisir et introduis ma langue entres ses lèvres charnues, le contact avec la sienne manque d'irradier mon cerveau de bonheur. Je suis ivre de passion et je commence à me demander si embrasser June la veille de mon départ pour plusieurs semaines est une bonne idée, je crois que c'est la pire que je n'ai jamais eue.

If OnlyWhere stories live. Discover now