Tout était trop parfait pour être vrai

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- Aaaaaaah !!! hurlèrent à l'unisson mon jumeau et mon grand frère.
Kyle tomba du canapé sous l'effet de surprise de l'eau froide en contact avec sa peau.
Ils étaient définitivement trempé.
Aaron et moi étions mort de rire mais apparemment ce n'était pas au goût de mes frères.
- Je t'avais dit que leur amitié était une mauvaise idée, grogna Tyler. Maintenant ils peuvent mettre en commun leur idées maléfiques pour nous faire chier et concocter des plans dignes de psychopathes. On a crée un monstre. Leur forces combinées on va en prendre plein la gueule.
Je lançais un regard complique à mon partenaire de crime. Effectivement ce n'était que le début. Maintenant qu'Aaron et moi n'étions plus en guerre notre alliance allait faire un malheur.
Les trois garçons commencèrent alors à se chamailler, je les regardais souriante parce que je savais que tant que ces trois là seraient dans ma vie toit iraient bien.

Nous avions ramassé le bordel laissé dans le salon dans le plus grand des silences, Monica supervisait et répartissait les tâches, c'était d'un ennui mortel mais voir mon jumeau galérait avec l'aspirateur valait au moins la peine d'endurer tous ça.
Ma belle-mère se glissa soudainement derrière moi et me prit par le bras pour m'éloigner des garçons. Nous étions donc maintenant seules dans un coin du salon, loin des oreilles indiscrètes de mes frères.
Je défis mon bras de son emprise et la regardais intriguée.
- Qu'est ce qu'il y a ? demandais-je en fronçant les sourcils.
- Écoutes je sais que toi et tes frères me prenez pour une croqueuse de diamants, je sais aussi que la différence d'âge ne plaide pas en ma faveur mais j'aime sincèrement ton père, je ... je sais qu'il a ses défauts mais il a aussi ses bons côtés. Alors, je ne suis pas ta mère certes, mais si tu as besoin d'une présence féminine je serais là. Pour ton Aaron, je n'ai pas pu faire grand chose ton père est intransigeant.
Mon Aaron ? Comment ça mon Aaron ? Ce n'est pas le mien, je n'ai pas l'exclusivité. Bizarrement de tout ce qu'elle venait de me dire je ne retenais que ça.
Elle continua.
- J'ai cru deviner qu'il se passait quelque chose entre vous deux et comme je suis une grande romantique je ne permettrais pas qu'on vous sépare tel Roméo et Juliette.
Je la stoppais en grimaçant.
- Tu sais comme se termine cette pièce n'est-ce pas ?
Elle soupira.
- Vous me prenez vraiment pour la cruche de service hein ? Bien sûr que je connais la fin, mais je suis sûr que vous aurez droit à un happy end.
Je souris.
- Alors quand ton père ne sera pas à la maison, Aaron pourra venir ici. Je ne dirais rien.
- Merci, dis-je avec sincérité. Je t'avais sincèrement mal jugée.
- Ça arrive souvent on me trouve un air de ressemblance avec Sharpey dans High School Musical.
Je ris. Elle était cool enfaite et ses références l'étaient tout autant.

***

Les semaines qui suivirent furent incroyables, je passais de plus en plus de temps avec la bande de mes frères puisque Aaron et moi étions maintenant en bons termes. Les garçons étaient vraiment tous super sympas avec moi et je pus constater à quel point leur amitié était belle, j'étais contente que mes frères aient pu compter sur des gens comme eux quand j'étais à Londres.

Dès que mon père partait de la maison ou passait sa soirée plongé dans son travail, Aaron rappliquait à la maison. Monica nous laissait de « l'intimité » comme aimait bien le répéter en insistant sur le mot, chose que je n'ai toujours pas compris ... Bref, tout était parfait, un peu trop même pour être vrai. Généralement c'est à ce moment que les choses tournent mal, je l'ai appris à mes dépens ...

J'étais allongé sur mon lit pianotant sur mon tel, envoyant des messages à Max qui m'expliquait ses péripéties amoureuses avec la brune sans nom du Starbuck comme j'aime l'appeler.
Soudain, un bruit attira mon attention, ça provenait de sous ma fenêtre, je m'avançais et l'ouvris pour jeter un coups d'œil en bas. Je reconnus avec surprise Aaron reconnaissable même sous une capuche noir sur le crâne grâce à ses boucles brunes indisciplinées. Il releva la tête vers moi et laissa tomber qu'il avait en main par terre.
- Je ... je peux monter ? demanda-t-il d'une voix incertaine et rocailleuse.
- Heu ... oui vas y évites juste de tomber et de te fracasser le crâne par terre.
- Mooh, tu t'inquiètes pour moi ? C'est mignon.
Il commença alors à escalader la façade avec agilité et souplesse et entra dans ma chambre sans difficulté.
Il s'assit sur mon lit sans me demander la permission et retira sa capuche, j'en profitais pour l'observer de plus près, dans le noir et de loin je n'avais pu distinguer son visage mais maintenant éclairé par ma lampe je pouvais clairement apercevoir un hématome aussi bleu que ces yeux s'étalait sur sa pommette droite, son arcade sourcilière était explosée et sa lèvre était fendue. Je lâchais un hoquet de surprise devant l'ampleur des dégâts.
- C'est pas aussi moche que ça en l'air, grimaça-t-il tentant de me rassurer.
- Si j'ai bien peur que tu sois défiguré à vie, essayais-je de plaisanter mais ma gorge était serré.
- Oh nan, ma plastique de rêve, fit-il théâtralement. Plus aucune filles ne voudra de moi.
- C'était déjà le cas avant, dis-je en haussant les épaules.
- Tu me vexes là, tu devrais voir la file d'attente de filles qui me courent après, c'est épuisant d'être aussi beau.
Je ris un peu avant de reprendre mon sérieux.
Je déteste avoir raison mais c'est là à cet instant précis que la chance avait tourné, Aaron avait des problèmes.
- Pourquoi tu es là ? Et blessé ?
- À vrai dire, je ne savais pas trop vers qui d'autres me tourner. Mais ... je peux repartir si tu veux ?
- Non restes ! Je ... on va d'abord nettoyer tout ça, fis-je en montrant son visage du doigt, puis on va parler, sérieusement. D'accord ?
- Ça me semble pas mal.

- Mais aïheuu !
- Tu n'as qu'à arrêter de bouger aussi, et évite de crier aussi fort, mes frères dorment ainsi que mon père et Monica et j'aimerais éviter qu'ils débarquent ici et devoir leur expliquer ce que tu fais avec moi dans la salle de bain à 2h du matin.
Il grogna en réponse.
- Bon ça devrait faire l'affaire. Je t'ai à peu près rafistoler.
Il sourit, faisant ressortir sa fossette absolument adorable. Je soupirais et chassais ces pensées de mon esprit, je commençais sérieusement à m'égarer. 
- Tu as quand même un côté sadique tu sais ?
- Moi ? Pas du tout, répondis-je de mauvaise foix.
- Ah non ? Alors tu n'as pas fait exprès d'appuyer sur mes blessures avec l'antiseptique ?
J'eus un rictus mauvais.
- Touché.
- Tu sais t'as beau porté le prénom d'un ange t'es un vrai démon, reprit-il me sondant de ces yeux océans.
- Peut être bien que  ... tu ne me connais pas encore assez bien.
- Je ne demande qu'à découvrir.
Je souris, touchée puis me reprit et posa mes mains sur mes hanches.
- Maintenant que tu es soigné, on va devoir parler. Tu vas devoir tout me dire, sans omissions. Je veux savoir la vérité et tu as intérêt à me la dire.

Mon meilleur ennemiWhere stories live. Discover now