Journée magique ( partie 1 )

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- Ok c'est bon j'ai tout ce qu'il nous faut, me sourit-il en remontant dans la voiture.
- Par tout tu veux dire ?
- De la nourriture et quelques autres trucs sympas, répondit le brun.
- Rassure moi tu as pris des m&m's ?
- Bien sûr quelle question, c'est indispensable ! Uniquement des bleus comme tu les aimes, je les ai triés.
- Tu t'en es souvenu ? demandais-je surprise.
- Il faut croire, dit-il en haussant les épaules.
- Tu n'étais pas obligé. Je ne veux pas avoir l'impression de faire ma diva ou quoi que ce soit ...
- Profites okay ? Je l'ai fait parce que ça me faisait plaisir.
J'hochais la tête.
Il parût satisfait et démarra le contact.
- Alors où allons nous ?
- Tu verras.
- Arrêtes un peu avec tous ces mystères, ça me tue dis moiiiiiii. S'il te plaît, s'il te plaît, s'il te plaît ...
Il rit.
- Tu te comportes vraiment comme une gamine des fois. Allez calme toi je vais te donner un indice.
Je souris, victorieuse.
- Tu aimes toujours autant la musique ?
- Oui.
- C'est bien alors.
Je grognais, en quoi c'était censé m'aider ?

- Ferme les yeux tricheuse ! Je te vois.
- Je ne vois pas de quoi tu parles, répliquais-je de mauvaise foix, dis-je en replaçant correctement le bandeau sur mes yeux.
- Allez tu peux retirer ton bandeau.
Je retirais précautionneusement le petit bout de tissu qui m'obstruait la vue et laissait échapper un hoquet d'admiration.
- Wouah c'est ... à couper le souffle.
- Je sais. C'est mon petit coin secret. C'est à l'abandon depuis un moment, ils ont laissé se détériorer ce théâtre mais ça n'a pas enlever son charme pour autant. Je dirais même que ça lui en rajoute.
Je tournais sur moi-même contemplant ces vieux fauteuil rouges poussiéreux, le parquet usé de la scène et les trous dans les rideaux en satins mais surtout le plafond nous surplombant avec cette fresque gigantesque faîtes d'angelots et de nuages, les couleurs étaient un peu effacés mais conservaient leur beauté.
Je m'avançais vers la scène et y grimpais avec l'aide d'Aaron.
Il m'y rejoins avec facilité et s'épousseta les mains sur son jean.
- Alors ?
- Alors quoi ? murmurais-je encore sous le choque et époustouflée par la féerie de cet endroit.
- Tu aimes ?
- C'est ... j'ai même pas les mots Aaron.
- Le mieux c'est qu'ils ont conservé le piano à queue, viens c'est par là.
Il m'entraîna à sa suite derrière les gros rideaux bordeaux soulevant un nuage de poussière au passage, pour découvrir un piano noir majestueux au centre de la pièce.
- Tu joues encore ? Parce que j'adorerais t'entendre jouer.
- Je je suis pas sûre ... et puis il doit être désaccordé depuis le temps.
- Allez, ça vaut le coup d'essayer. Ce piano a besoin d'un pianiste, il doit se sentir triste de ne pas être utilisé par quelqu'un de talentueux.J'aurais bien aimé crois moi mais je crois que suis terriblement nul.
- On peut arranger ça, souriais-je.
Je m'avançais vers le clavier et toucher du bout du doigt les touches noires et blanches.
Je m'assis sur le tabouret et fis un do, qui à ma grande ne sonnait pas trop faux.
- Approche.
Il s'assit à mes côtés.
- Place tes mains comme les miennes. Comme ça, ouais c'est bien.
Il suivait mes mouvements et nos mains se baladèrent sur le clavier, dansant lentement.
- Pas trop mal pour un débutant, le charriais-je.
- À toi. Toute seule, quémanda t-il
- Comme tu veux.
Je commençais heart asks for pleasure issue de la leçon de piano et laissais mes mains m'emportaient.
Je m'arrêtais dans mon élan sur la dernière note. Je retins ma respiration et mes mains retombèrent. Je scrutais Aaron, cherchant sur son visage la moindre trace de dégoût ou un air déçu mais il me regardait souriant les larmes aux yeux
- Tu n'as pas perdu la main à ce que je vois. Tu devrais continuer. C'était stupide de prendre option art plastique alors que tu ne sais même pas dessiner un bonhomme correctement.
- Hé, je le tapais du dos de ma main sur la nuque. Ne te moques pas de mes bonhommes !
Il leva les mains en l'air, signe de rédition.
- Okay, okay. Comme tu veux. Tu as du talent c'est tout, ne le gâches pas.
Je soupirais.
- On peut y aller ? Osais-je demander doucement.
- Bien sûr. Il y'a encore tellement de choses à faire.
- J'ai hâte, soufflais-je sincèrement.

Nous remontâmes en voiture.
- J'avoue avoir eu des soupçons quand à cette journée mais tu m'as agréablement surprise. J'en reviens pas de dire ça mais ... c'est génial. Merci pour ça.
- Ne me remercie pas encore et puis c'est le début je peux encore te décevoir ...
- Jamais, murmurais-je, confiante.

- Ok c'est là, désolé mais tu vas devoir remettre ton bandeau.
- Oh nan, gémis-je. Pas ça ! Je fermerais les yeux promis.
- Angel ...
- Aaron ....
- Tu m'énerves souffla-t-il. Ok mais je vais devoir me charger de mettre mes mains sur tes yeux. Pour être sûr tu comprend.
- Si ça peux te rassurer.
Il plaça sa grande paume sur mes paupières et je me laissais guider par sa prise rassurante avec sa deuxième main sur ma hanche.
Je fus ensuite assise sur un siège moelleux.
Il retira sa main.
- Ouvre les yeux. Fais moi confiance tu vas aimer. Je n'ai pas pu te montrer les vraies mais c'est ce qu'il y a de plus ressemblant.
Au-dessus de ma tête s'étendaient la galaxie, des points lumineux représentant les astres les plus illustres s'épanouissaient sous mes yeux.
- Le planétarium, souriais-je.
- Exact. Ce que j'aime ici c'est que c'est tellement apaisant. Je veux dire regarder les étoiles. Je crois que c'est un de mes trucs préférés. Quand on était petit avec Nate mon père nous emmenait camper et ils avaient appris le nom de toutes les constellations, ils nous racontaient leurs histoires. C'est un de mes meilleurs souvenirs.
Je pris sa main posé sur l'accoudoir et la pressais contre la mienne.
- C'est magique.
- Je sais, et se dire qu'on regarde des astres mort depuis longtemps, le passé en soit. C'est assez marrant, comme le soleil qui s'est déjà couché depuis minutes quand nous le voyons disparaître derrièrel'horizon. J'ai toujours aimé cette perspective.
- Pouvoir voir des êtres morts ? demandais-je doucement, ne voulant pas le brusquer.
- Je crois. Si seulement il pouvait en être de même pour les êtres humains ...
- Nathaniel fait partie d'eux désormais.
- Je l'espère.
Je le regardais et inspirais profondément.
Après quelques minutes de silence je repris la parole.
- Bon alors puisque apparemment tu es un expert en la matière, dis moi le nom de ... celle là, dis-je en pointant une constellation en forme de w dans le ciel.
- Facile, sourit-il. Cassiopée.
- Raconte moi son histoire.
- À tes ordres.
Il parlait, m'expliquer ces histoires mythologiques des étoiles dans les yeux tandis que je l'écoutais attentivement.
Nous restâmes ainsi un moment devant l'immensité de l'espace puis nous repartîmes silencieusement main dans la main, sous le regard des passants.

« Il est grand temps de rallumer les étoiles. »
G. Appolinaire

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Le genre de rencard qu'on aimerait tous avoir tous non ? ( pour ma part en tout cas )
C'est pour ça qu'ils n'existent que dans les livres malheureusement 😭

Mon meilleur ennemiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant