Prêt à tout pour elle ( tome 2) Terminée et Corrigée.

chapitre 9(corrigé)

Gareth

Jamais, je ne me serais attendu en me levant ce matin, à découvrir Swanne devant l'agence de ma mère. La nouvelle stagiaire est donc ma princesse. Le début de semaine commence sur les chapeaux de roue.
C'est heureux que je m'approche d'elle, mais le sourire radieux qu'elle avait sur ses lèvres s'efface en me voyant arriver à sa hauteur. Je sens la colère montée d'un cran contre elle. Swanne, depuis sa tendre enfance, ne s'est jamais comportée de la sorte avec moi. Bordel ! J'ai ça fout les boules qu'elle me rejette de la sorte. Pourtant, quand je pense à sa lettre un espoir renaît, c'est impossible que ses sentiments se soient estompés aussi rapidement. Mon calme retrouvé, je prends mon air d'homme sans cœur pour voir comment elle va réagir. Swanne rougit et baisse sa tête sous mon regard glacial. À cet instant, je passe peut-être pour un salop à ses yeux, mais intérieurement je jubile de savoir que je lui fais toujours de l'effet. Bientôt, ma princesse sera à nouveau dans mes bras et je compte bien gagner chacun de mes duel pour récupérer la femme que j'aime.  

À l'intérieur, du local installé sur le fauteuil de ma mère, j'observe avec attention Swanne assise face à moi silencieuse. Elle est magnifique, le charme naturel qui émane d'elle me rend fou. Je me retiens de lui sauter dessus quand son parfum vanillé tille mon odorat. Je ferme les yeux quelques secondes, tente de réguler ma respiration avant de me relever pour lui annoncer qu'on part faire la première visite. Le trajet jusqu'à notre destination a été dès plus éprouvant, aucun mot, aucun regard échangé, nous étions comme deux étrangers dans la même voiture. Quand enfin je me gare, je sors le premier de la voiture en claquant la portière de frustration, Swanne me suit quelques mètres plus loin en trottinant sans pour autant m'interpeller. Elle me va rendre dingue de se comporter de la sorte. Devant les deux couples qui nous attendent devant la maison à faire visiter, je reprends contenance en les saluant et insère la clé. Je les laisse passer en premier pour découvrir l'intérieur de la bâtisse, puis enfile ma casquette de vendeur de biens. Je réponds à leurs nombreuses questions, sous l'œil vigilant de Swanne qui note tout sur un calepin. 

La visite a duré une heure et demie, nous repartons vers la voiture, quand en chemin je m'arrête pour éviter une merde de chien sur le bitume. Swanne doit avoir la tête ailleurs, car elle me fonce dessus sans s'en rendre compte. Je me retourne juste à tant pour lui  éviter la chute, en la maintenant contre mon corps avec l'aide de mes bras qui entourent sa taille. Je savoure ce petit moment qui m'est accordé, avant de la relâcher avec amertume. La journée est passée rapidement en sa compagnie et c'est le cœur lourd que je m'apprête à la laisser franchir la porte. Une idée germe dans ma tête et je la retiens un instant par le coude avant que Swanne franchisse la porte de sortie.

— Je te rappelle que nous avons une discussion à terminer tous les deux, m'expliqué-je en ancrant mon regard au sien.

— Je sais, murmure-t-elle rougissante. 

Je retire ma main de son coude et elle s'empresse de sortir pour se faufiler dans la foule. Je la regarde jusqu'à ce que son ombre disparaisse et ferme le local. Je rejoins la deuxième agence immobilière pour faire le point de leur journée. Sur le chemin, je réfléchis à un plan d'action pour que Swanne puisse enfin me révéler ses sentiments et que je puisse faire de même avec elle. À quelques mètres du second local, je soupire en relevant mes yeux vers le ciel, rien ne me vient à l'esprit. Comment vais-je faire pour que Swanne se dévoile enfin à moi ? La solution m'est apportée quand j'ouvre la porte vitrée. Mon ex-copine, Charlotte, travaille pour ma mère, celle-ci m'a énormément parlé d'elle. Charlotte voudrait renouer un lien affectif avec moi. Voici donc mon opportunité tant attendue pour faire réagir Swanne, même si pour ça, je vais devoir passer pour un connard.

— Bonsoir, pour les personnes qui ne me connaissent pas, je suis, Gareth Jean, le fils aîné de Rose, m'exclamé-je en regardant Charlotte d'un regard intense.