Éprise d'un mafieux

Chapitre 5

  - Enfin...souffla June en enfilant une robe en laine qui lui arrivait aux genoux.

Se glisser dans des vêtements autre que la chemise du mafieux la rendait plus libre de ses mouvements.

En quittant la salle de bains, June déposa la chemise sur le lit pour la plier soigneusement afin de la lui rendre. Une fois prête, elle quitta la chambre marquée par un affreux mal de ventre.

" Celle ne plus jamais...vous laisser repartir bella "

June était prévenue et il fallait à tout prix qu'elle se tienne à l'écart des affaires du mafieux si elle voulait quitter cet endroit sans craindre le moindre soucis. En descendant le grand escalier, June le vit, debout près des grandes baies vitrées qui lui offraient une vue panoramique sur Moscou.

Elle était incapable de détourner les yeux, happée contre sa volonté. Quelque chose de puissant émanait de cet homme à l'aura sombre.

Il se retourna pour braquer son regard dans le sien. Il darda son regard brûlant sur elle avant de lever un sourcil.

- Bellissima...vous êtes splendide.

June inspira profondément en s'avançant vers lui.

- Je vous rembourserai, tenez, lui dit-elle en lui tendant sa chemise.

- Vous ne voulez pas la garder ?

- C'est à vous, je n'en ai plus besoin, répondit-elle alors que le bout de ses doigts frissonnaient.

- Vous êtes sûre bella ? Pas même pour dormir ? Insista-t-il avec son éternel regard brûlant.

- Ou...oui.

Il la prit pour la poser sur le dossier du canapé sans la quitter des yeux. Une décharge électrique surplombait l'air menaçant. Son regard avait quelque chose de différent. Il était à la fois rieur, menaçant et chaud. June se recula en remettant une mèche derrière son oreille.

- Quant aux vêtements, vous me devez rien, considérez ceci comme un cadeau.

June leva son regard vers lui, suspicieuse.

- On n'a jamais rien sans rien monsieur Lazzari et ces vêtements ont dû vous coûter une fortune.

- Vous avez raison, si bien sûr on suit le raisonnement de ce bon vieux Anderson, rétorqua-t-il en glissant sa main dans son dos pour la guider vers la grande table en verre.

June sentit des frissons parcourir sa nuque alors que ses doigts couverts de tatouages se pressaient dans son dos d'une façon très étrange. Il l'aida à s'installer autour de la table dressée. Ce fut seulement à cet instant que June découvrit un serveur non loin de là, prêt à exécuter son service. Peu habituée à tout ce luxe, elle se rendit compte trop tard qu'elle n'avait aucune élégance pour un tel dîner.

Un dîner...

Ses joues se mirent à rougir violemment.

- Accrochez votre ceinture mademoiselle Farell car ce que je vais vous dire va heurter votre petit moral déjà bien bas, déclara le mafieux en s'installant à son tour.

June fronça des sourcils pour tromper la folle inquiétude qui montait.

- Votre frère et Viktor Anderson ont disons...investis votre maison depuis quelques jours.

- Comment ça investis ? S'enquit June d'une voix plus forte qu'elle ne l'aurait voulu.

- Ils organisent des fêtes un peu trop privées, répondit-il en faisant mine d'être outré.