Chapitre 26

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- Tu as toutes les informations que tu dois savoir Enzo, que comptes-tu faire ?

Enzo se tourna vers Vadim pensivement car pour l'heure il ignorait quoi faire ni comment réagir face à ce tourbillon d'interrogations. Ce qu'il vivait avec June était puissant. Jamais il n'avait connu quelque chose d'aussi intense comme douloureux parce que au tréfonds de lui-même Enzo savait qu'il allait devoir prendre une décision.

- Je vais épargner son frère mais pour Anderson, je l'ignore encore, répondit-il en vidant son verre.

- Et pour June ? Tu as pris ta décision ?

- Non, je n'ai pas encore décidé si je la laisse partir ou si je la prive de la vie qu'elle désire pour vivre celle que je veux.

Vadim soupira bruyamment.

- Tu es dans la merde Enzo, lança-t-il en attrapant la bouteille.

- Merci mon ami ça m'aide beaucoup, marmonna-t-il avec humeur.

- Désolé si ma franchise te pèse sur le moral mais ça va faire plusieurs années que je te connais et c'est la première fois que tu te rends malade pour une femme.

- Je ne me rends pas malade ! N'exagère pas.

- Tu es sûr ? Insista Vadim. Parce que le Enzo que je connaissais aurait déjà renvoyer cette fille chez elle sans la moindre émotion. Celui qui est devant moi semble complètement perdu et tu sais pourquoi ?

- Non, dit-il durement, mais je suis sûr que tu vas me le dire.

- Tu as peur mon ami, tu as peur de ce qu'elle pourrait t'apporter parce que tu refuses de ressentir la moindre trace de bonheur susceptible de te rendre heureux parce que tu veux continuer à te punir pour un crime que tu n'as pas commis.

Enzo lâcha un juron.

- Au-delà de ça Vadim au-delà de cette culpabilité qui mon ronge de l'intérieur je ne suis pas un homme bien ! Je suis un monstre qui tue ! June Farell mérite mieux que ça !

- Tu en es certain ? S'enquit Vadim d'une voix sérieuse.

Enzo inspira brutalement en serrant le verre entre ses doigts dont les phalanges commençaient à blanchir.

- Je vais y aller seul, décida Enzo rictus aux lèvres. Je vais me rendre à Las Vegas seul et à mon retour, je prendrais ma décision.

- Tu essayes de gagner du temps, observa Vadim d'une voix étrangement calme.

Oui, il essayait de gagner du temps, songea-t-il en tournant le verre sur le comptoir.

- Même si je décide de poursuivre avec elle, je sais au fond de moi que tôt ou tard elle réalisera que ce n'est pas la vie qu'elle veut.

Au même instant la jeune femme poussa les portes du club, et à l'instant précis où son beau regard se posa sur lui, toutes les décisions qu'il venait de prendre volèrent en éclats. Le meurtrier qui sommeillait en lui se réveilla, égoïste, implacable, possessif. Il se surprit à l'imaginer avec un homme qui pourrait lui apporter ce qu'elle veut et une jalousie foudroyante le transperça. Elle voulait être aimée, elle voulait des enfants, une maison agréable, et peut-être même un mariage. Un goût amer lui monta dans la gorge parce que tout ça...il le rejetait.

- Je vous laisse, dit Vadim en lui donnant un tape amicale dans le dos.

Enzo se leva et enfila sa veste pour ensuite la rejoindre.

Éprise d'un mafieuxМесто, где живут истории. Откройте их для себя