Éprise d'un mafieux

Chapitre 8

" Tout ce que je vous demanderai c'est de ne pas me quitter...sous aucun prétexte, est-ce clair ? "

June lissa les plis de sa robe une énième fois les yeux rivés sur l'ascenseur qu'elle s'apprêtait à prendre pour la première fois.

En effet depuis qu'elle s'était évanouie June n'avait pas quitté l'appartement du mafieux. Elle ignorait ce qui l'attendait ce soir mais se sentait excitée et anxieuse à la fois.

- Vous êtes éblouissante...

June retint sa respiration puis se retourna. Chemise blanche au col ouvert, veste noire associé à un pantalon opaque, le mafieux était si séduisant qu'elle dut inspirer profondément avant d'envisager de dire quoi que ce soit.

- Merci, dit-elle simplement.

Les yeux du mafieux la dévoraient littéralement et sans vergogne. Son regard avait quelque chose de sauvage, de brûlant qu'elle était incapable d'ignorer. Il s'avança vers elle pour poser sa main dans son dos afin de la guider vers l'ascenseur.

- J'aimerais vraiment en savoir plus sur votre fameux club, insista-t-elle en levant les yeux vers lui.

- Je vous expliquerai tout ce que vous devez savoir lorsque nous serons sur place, répondit l'homme d'une voix mystérieuse.

June fronça des sourcils, essayant tant bien que mal de le deviner seule.

- Monsieur Lazzari, déclara un homme aux cheveux gris en ouvrant la portière d'une luxueuse voiture noire.

- Merci Andrei.

June sentit les doigts du russe se presser dans son dos pour l'inciter à monter dans la voiture. Elle se glissa sur le siège en cuir en évitant de trembler surtout lorsqu'il se glissa à ses côtés...réduisant l'espace de l'habitacle. June se risqua un regard vers lui, incapable de résister. Les mains sur ses cuisses musclées le mafieux avait les mâchoires contractées, le regard rivé sur la vitre qui les séparait du chauffeur.

- Vous êtes nerveuse n'est-ce pas ? Demanda-t-il d'une voix inattendue.

Une voix rassurante...

- Je ne sais pas où je suis sur le point de mettre les pieds, c'est justifiable non ?

- Et vous ne saviez pas non plus où vous mettiez les pieds le jour de notre rencontre, contrat-il avec un sourire en coin.

- Si, je le savais, répondit June en avisant la main du mafieux posée sur la banquette.

- Ah oui ?

- Savoir que vous étiez le patron d'une mafia était largement suffisant pour moi.

Il demeura silencieux en la dévisageant d'une façon énigmatique qui la troubla.

Le reste du trajet se fit en silence. Un silence dans lequel June tenta de faire redescendre toute la pression. Hélas, lorsque la voiture s'arrêta devant le fameux club, son pouls s'accéléra. La façade était noire agrémentée de néons de couleur rouge. Les femmes et les hommes qui pénétraient à l'intérieur respiraient l'élégance à l'état pur. Difficile pour June de croire que derrière ces portes il y avait quelque chose d'érotique, car oui, c'était la seule conclusions qu'elle s'était faite après de longues heures à réfléchir.

- Venez Bella, murmura-t-il en l'invitant à le suivre.

- Patron, salua le garde du corps à l'entrée.