Éprise d'un mafieux

Chapitre 10

- Donnez-moi votre manteau bella...

Nerveuse, June fit glisser son manteau sur ses épaules qu'il récupéra pour le donner à un serveur. June reconnut le restaurant, le même dans lequel elle s'était honteusement évanouie.

Ils furent guidé au fond de la salle dans un espace très privé. L'ambiance était feutré agrémenté par quelques notes de piano.

- Ça vous plaît ? Demanda-t-il quand le serveur disparut.

- Oui, répondit-elle en lui souriant. C'est la première fois que je vais dans un restaurant aussi chic enfin...si on ne compte pas la première fois.

- Vraiment ? S'enquit le mafieux en levant un sourcil.

- Oui, avoua-t-elle en lissant la serviette posée sur la table.

- Alors je comprends mieux pour quelle raison vous êtes si...

Il fit mine de réfléchir à la bonne description qu'il s'apprêtait à dire.

- Inexpérimentée ? Termina-t-elle pour lui. Vous pensez qu'un bon restaurant chic aurait suffit à me faire baisser la garde ?

- Je me trompe ?

- Oui monsieur Lazzari, vous, vous tromper, répondit-elle en affrontant son regard malicieux.

- Qu'est-ce qu'il vous faut alors ? Je suis curieux mademoiselle Farell.

June se pinça les lèvres, hésitante.

- J'ai besoin d'avoir confiance et sentir l'honnêteté.

Il darda sur elle son regard intense qui n'avait de cesse de la faire frissonner.

- Vous pouvez tomber sur un type qui vous donnera la confiance et l'honnêteté que vous avez besoin tesoro mais cela ne veut pas dire qu'il ne vous quittera pas six mois plus tard.

Bon sang ! Elle avait l'impression d'entendre Johanne.

- Vous marquez un point mais...

Il leva sa main pour l'interrompre.

- Vous savez ce dont vous avez besoin bella ?

June secoua doucement de la tête avant de retenir son souffle.

- Une bonne dose d'adrénaline, chuchota-t-il en ébauchant un sourire troublant.

- Je pense que je l'ai...votre dose d'adrénaline, répondit-elle en le dévisageant.

- Vous parlez de moi cara ? S'enquit le mafieux d'une voix lente et rauque.

June déglutit en réprimant une nouvelle bouffée de chaleur.

- Eh bien je suis en train de dîner avec un homme qui tue des gens et qui menace de tuer mon frère même si parfois, je vous l'accorde il le mérite.

Il émit un rire rauque sans la quitter des yeux.

- Je ne peux pas vous contredire sur ces faits, répondit-il en pianotant ses doigts sur la table. Néanmoins, vous ne pouvez pas nier que cela vous procure une certaine dose d'adrénaline ? Je me trompe ?

June se mordit la lèvre en fixant les siennes.

- Qu'est-ce que vous ressentez avec moi moy angel ? Insista-t-il en se carrant contre le dossier de la chaise.

- Je me sens, déboussolée.

- Pas de fièvre ? Pas de rythme cardiaque irrégulier ? Le bas-ventre enflammé ? Énuméra ce dernier en plissant les yeux.