Chapitre 33

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Enzo buvait son café depuis le fauteuil positionné en face du lit sans quitter des yeux la belle jeune femme aux cheveux blonds qui dormait toujours. Hier, alors qu'il ne le méritait pas, elle lui avait offert la plus belle des déclarations sans attendre de lui qu'il lui en fasse une en retour. L'entendre lui dire qu'elle l'aimait lui avait fait l'effet d'un coup de poignard en plein cœur. Il était resté longuement immobile, incapable de parler, saisi par une myriade d'émotions qu'il gardait enfoui en lui.

Pour la première fois de sa vie, une femme l'avait quitté et pas n'importe laquelle. Il en gardait un souvenir amer, et cette leçon lui avait fait comprendre une chose essentiel. Il pouvait la perde, lui qui pourtant n'avait peur de rien...

Enzo se leva et fit le tour du lit pour venir glisser son index sur sa joue rose, si douce et délicate. Elle était forte, bien plus forte qu'elle laissait paraître derrière son regard si innocent. Il inspiration bruyamment craignant de la perdre à nouveau.

Il ramena les draps sur son corps nu pour la protéger du froid et descendit l'escalier en profitant du silence pour songer à la suite.

Que devait-il faire ?

La ramener en Russie ?

Enzo se frotta les yeux quand son téléphone sonna.

- Bonjour Vadim, quel plaisir de t'entendre de si bon matin, lança-t-il en s'avançant vers les baies vitrées.

- Je t'en prie dis-moi que tu as réussi à la retrouver et qu'elle est en ce moment même juste à côté de toi.

- Plus précisément elle est dans mon lit, répondit Enzo en plissant des yeux.

- Dans ton lit ?

Enzo esquissa un splendide sourire.

- Hier nous avons fait trembler les murs, lui dit-il en allant dans la cuisine.

- Eh bien mon ami tu es doué tu es très doué, lança Vadim en riant.

- Il ne s'agit pas d'être doué Vadim, il s'agit d'un désir incontrôlable qui te submerge au point de te rendre malade et puis elle m'a...

June apparut dans les escaliers au même instant. Elle avait passé sa chemise ce qui la rendait encore plus sexy.

- Il est vrai que un mois sans faire des vilaines galipettes a dû te rendre fou et puis June est si...

- Oh...Vadim, je te déconseille de poursuivre, ça serait tellement dommage que tu meurs si jeune et dans des conditions affreuses.

- Où est-elle ? S'enquit Vadim d'une voix amusée.

Enzo mit le téléphone sur haut-parleurs et le posa sur le plan de travail.

- Elle t'entends.

La jeune femme le rejoignit en fronçant des sourcils.

- C'est Vadim, je crois qu'il veut s'assurer que tu es encore en vie.

- Non, je veux surtout savoir si la belle et insaisissable June a reçu la vilaine fessée qu'elle méritait pour t'avoir quitté, lança Vadim d'une voix rieuse.

Elle leva les yeux au ciel en secouant de la tête.

- Vous avez tous un sérieux problème avec les fessées, répondit-elle en se hissant sur la pointe des pieds pour l'embrasser.

- C'est excitant de donner la fessé ma petite June hum, à ce qui paraît vous avez fait trembler les murs cette nuit.

Enzo esquissa un sourire en coin alors qu'elle s'empourprait violemment.

Éprise d'un mafieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant