Pourquoi?

Chapitre 18

Elle le voulait lui évidemment, mais maintenant?

-Tu es blessé Harry, commença-t-elle.

-Est-ce une excuse parce que tu as peur? demanda le jeune homme, toujours assit sur le lit.

-Pas totalement, oui, j'ai peur, mais je veux le faire sans te faire mal aussi.

Il la fixa quelques instants, indécis. Puis il décida sûrement qu'elle avait raison puisqu'il changea de sujet. Anna entreprit de calmer sa respiration.

-Ta pommade sens vraiment mauvais.

-Bien, ça fera fuir les insectes.

Elle déglutit, la chambre n'était pas chère pour une nuit, mais ils avaient aussi les désagréments qui allaient avec, elle avait vu un cafard dans la baignoire. Elle frissonna rien que d'y penser.

-Annastasia, te rends tu compte qu'il n'y a qu'un lit dans cette pièce?

-Harry, je dormirais par terre.

-Alors là pas question! s'écria Harry en se relevant sur le matelas.

Mais il fit une grimace et gémit sous la douleur, Anna se précipita à son chevet.

-Calme-toi ce n'est pas grave, il faut que tu te repose.

-Annastasia, s'il y a bien une chose que mon père m'a apprise et que je n'oublierais pas c'est bien de prendre soin des femmes, et encore plus de celle que j'aime.

Il avait dit cela d'un ton sérieux et Anna ne pu s'empêcher de rougir.

-Si cela te dérange vraiment de dormir avec moi je dormirais par terre, ou dans la baignoire, ajouta-t-il avec un sourire.

-Non, pas la baignoire! s'écria-t-elle en repensant au cafard.

-D'accord d'accord.

-Ni par terre, Harry, comment veux-tu que tes côtes se soignent dans ce cas?

-Mmh, alors nous devons dormir ensemble Annastasia, personnellement je n'y vois aucun problème.

Il avait encore ce sourire en coin qui faisait fondre Anna.

-D'accord, soupira-t-elle, confuse.

Un immense sourire s'étala sur le visage du jeune homme, et Anna ne pu s'empêcher de sourire elle aussi devant son enthousiasme.

-Je te promets que je ne te ferais rien Annastasia, enfin rien sans ton consentement, dit-il avec un clin d’œil.

-Harry!

Il rit de bon cœur, et Anna le rejoignit, heureuse de voir qu'il allait bien, et que ses côtes semblaient lui faire un peu moins mal.

*

-Tu pense qu'ils sont encore à nos trousses? demanda Anna en croquant un morceau de pain.

La nuit était tombée tôt et il faisait déjà sombre dans la pièce, seuls quelques bougies posées ça et là éclairaient la pièce. Elle était assise sur le lit, aux pieds du jeune homme qui était sous la couette.

Il y avait cette impression de couple qui la rassurait, et dans ses yeux dansait une flamme familière qui complétait son sentiment de plénitude. Seul le sujet dont elle venait de parler l'empêchait d'être complètement satisfaite.

-Je n'en sais rien, ta mère doit vraiment être en colère d'avoir perdu ta trace si elle avait vraiment ce marché avec Peter et son père. Elle doit vouloir te retrouver à tout prix.