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Pour un jour de mars, je trouve la pièce plutôt chaude. Il faut dire que je porte de nombreuses couches de vêtements. J'ai constamment froid. Maintenant que je le remarque, je peux affirmer que le plafond contient une trentaine de taches de saleté. Comment j'en suis venu a les compter ? Pour faire passer le temps. Mon ennemi de toujours est le temps, mais tout le monde le sait déjà. Je n'ai pas bougé de chez moi depuis des jours. Mes déplacements sont réduit à nourrir Soonie ou allé dans la salle de bain. Rien de plus.

Je n'ai pas pris la peine de répondre à Chan, Seungmin ou Changbin. Ils sont rentrés il n'y a pas longtemps, mais je n'ai tout bonnement aucune envie de les recontacter. Pour quoi faire, ruiner leur vie un peu plus ? Aucun intérêt.

On se reverra en cours de toute façon. C'est dans quelques jours. Mais quand j'y pense, aurais-je l'envie d'y aller ? J'ai envisagé de quitter les études depuis tant d'années déjà, je me suis retenu pour faire bonne impression mais rien de plus. Même si je n'ai pas de diplôme, je pourrais toujours me débrouiller. Le simple fait de rentrer de nouveau contacte avec ces fichu pantins me donne envie de vomir.

Je ne sais pas ou a commencé ma phobie, je sais juste quand elle s'est fortement manifesté. Je me rappelle que déjà enfant je ne m'approché pas tellement des autres. Ils n'étaient pas très sympathique avec moi non plus il faut le dire. Ils me donnaient des surnoms ridicules. Tout le monde avaient des surnoms étrange, mais les miens étaient à la limite rabaissant. C'est grâce à Chan qu'ils se sont arrêtés, c'est d'ailleurs ainsi que j'avais fais sa connaissance.

Arrivé au collège, j'aimais encore moins les pantins. Ils ne me parlaient pas et ça m'allais très bien. Mais en dernière année de collège, je me suis retrouvé fasse à une situation dérangeante. Il y avait ce groupe d'élèves qui n'avaient pitié pour personne. Ils ne m'avaient jamais dérangé, ce qui n'était pas plus mal.
Mais un jour, ils m'ont obligé à faire un geste que j'avais énormément regretté à l'époque : fumer. C'était sois ça, sois j'allais en chier. J'ai juste fais et suis parti.

Je sais que depuis ce jour la, j'ai eu peur de m'approcher des gens, qu'ils m'obligent à commettre des choses que je ne voulais pas faire. J'en faisais des crises de panique, enfin c'est ce que disaient les médecins. Et depuis lors, Chan était tout le temps avec moi. J'avais tellement peur de mourir de ces foutu crises que je m'en créer et que seul Chan pouvait les calmer.

C'est marrant car cela à amené d'autres grand problèmes dans ma vie quand j'y pense. J'étais basiquement une personne en retrait. Quelqu'un qui avait peur du contact humain et le redouté. On m'a souvent dit que j'étais aussi très franc, contradictoire pas vrai ? J'ai développé ce que les gens appellent des troubles de la dépression. J'ai lu ça sur internet il n'y à pas longtemps, mais je n'y crois pas un instant. Cependant, quand je me vois dans le miroir, je constate certains dégâts

J'ai perdu de la couleur. J'ai l'impression d'avoir une peau grisé. Mes cheveux tombent par poignées et je n'avais jamais eu les joues si creuses. Chan à toujours était affolé par ça, mais moi je ne ressens rien. Un corps est juste un corps non ? Ce n'est que le reflet de mon cerveau, de mes pensées toxiques. Mais ça ne me fait rien. Est-ce normal ? Je suis censé réagir comment en me voyant ainsi ? Quand je me regarde, je ne sens rien. Je ne vois rien. Juste une masse. Une masse qui ne bouge même pas. Ça fait longtemps que je ne fais plus attention à tout ces détails futiles.

Quand j'y réfléchis, je survie. Je ne sais pas vraiment pour quoi ou pour qui d'ailleurs.

Pour Chan ? C'est vrai que sans lui, je ne serais pas le même aujourd'hui. Il a souvent été la pour moi. Mais sincèrement, il mérite mieux. Il ne mérite pas de supporter un mort vivant dans mon genre. Chan mérite le meilleur. Je me suis toujours demandé ce qui le poussé à rester à mes cotés. Peut être se croit il relié à moi car nous sommes ami depuis toujours ? Pourtant, je ne le vois pas comme ça, je ne lui en voudrait pas. Je comprendrais même. J'ai même tendance à croire qu'il fait ça par pitié. Les pantins et mes... amis ? Ils ne reste que par pitié et par bonté dite humaine. Je n'en voit pas vraiment l'intérêt. Cela voudrait dire que ma personne fait tellement pitié que l'ont devrait rester pour ne pas que je le sois davantage ? Ça me dégoûte, je me dégoûte.

On m'a souvent demandé à quoi je pensait pour autant me renfermer. C'est marrant, je ne me trouve pas renfermer. Et c'est amusant car je pense à tant de chose à la fois. Je suis anxieux sur tout et vais me poser constamment un milliers de question sur la chose. On pourra simplement me dire « tu es beau aujourd'hui » que je pourrais me dire « aujourd'hui, ça veut dire que les autres jours je suis comment ? Il me juge ? Il ne m'a remarqué que pour ça ? Je suis une mauvaise personne ? ».

Ont m'a dis que c'était un problème, je pense plutôt que ça me permet de réfléchir en profondeur. C'est problématique dans plusieurs situations, mais cela me permet de passer le temps et de ne pas penser à lui. Je pense à tout, au problèmes minimes comme au problèmes les plus gros. Mais j'ai tendances à me dire que je m'invente ces problèmes. Souvent, je me fixe dans la glace en me crachant les pire mot pour que cela sorte. Et je me dis d'un coup que je ne fais ça que pour l'attention. Je me dis," tu te crées ces pensées, tu n'es pas vraiment mal". Suis-je vraiment mal ? Ou désespérer ? Je sais plus vraiment. Je n'arrive plus à suivre le cours de mes pensées et souvent je me perd entre elles.

Mais le plus souvent, et c'est la seule chose que j'aimerais pouvoir contrôler, est quand je ne pense à rien. Je me sent vide, sans aucune idées, mémoire, envies, passion. Je suis juste vide. Je ne parle plus basiquement, mais dans ces moments la c'est bien pire. Je ne suis plus, je n'existe plus. Je déteste ces moments. Parce que je ne les maîtrise pas sans doute. Les envies que j'avais étaient le peu de chose que j'arrivais encore à contrôler. Mais ces moments de plus en plus récurant me prive de ce privilège.

Tout ça à empirer depuis notre séparation à lui et moi. Sans ça je serais peut être encore « stable » comme s'amuse à le dire les autres. Ou je n'aurais peut être pas du l'aimer. Certaines choses sont incontrôlable, cette histoire aussi. Ce qui me désespère, c'est de ne pas t'oublier, enfin l'oublier. Je n'y arrive juste pas. Les autres ont réussi, moi non. Je suis simplement faible fasse à cette situation. Mais comment suis-je censé t'oublier ? Putain c'est si dur. J'ai pas leur courage. Je ne veux pas avoir leur courage. Je ne veux pas t'oublier. Je veux avancer avec toi.

Avancer seul fait peur. Je suis seul entourer d'un néant gigantesque. j'avance seul depuis si longtemps maintenant. La solitude est entrain de m'emprisonner, Han. Son venin me coupe le sang. La solitude me prend tout : ma santé, mon entourage, la danse, ma vie.
Et ce n'est qu'avec toi qu'elle me laisse en paix. Alors j'écris

J'écris, qu'importe le sujet, j'écris pour nous.

YouWhere stories live. Discover now