Toxic | kookv

Chapitre 20

- Mon chaton... tu es réveillé?

- Hummm...

Le chatain ouvrit péniblement les yeux à cause de la fatigue, même si il avait très bien dormi, leur partie de plaisir l'avait épuisé, heureusement qu'il n'avait pas trop mal, c'était la moindre des choses. Son regard se posa d'abord sur le plafond blanc, avant de tourner la tête vers la gauche, là où se trouvait Jungkook, à côté de lui. Le brun avait son éternel sourire attendri figé sur ses lèvres, et Taehyung ne put s'empêcher de sourire à son tour, devant la bouille du plus jeune au réveil.

Ses cheveux noirs plus longs qu'avant étaient complètement en bataille, s'éparpillant dans tous les sens sur son oreiller, ses yeux plissés à cause de la lumière étaient légèrement rouges à force de les frotter avec ses poings, ses lèvres se faisaient humidifier par sa langue de temps en temps et sa joue était couverte par la marque de l'oreiller. Il était trop mignon.

Jungkook sourit devant la mine fatiguée de Taehyung, avant de poser sa main sur sa joue et d'unir leurs lèvres dans un doux baiser. Le contact de leur peau réchauffa le brun qui sentit son épiderme lui brûler dans une chaleur agréable.

- Coucou mon lapin... Le chatain se colla à lui pour se réchauffer car il avait un peu froid, tu as bien dormi?

- Oui... et toi?

- Oui, très bien, il bailla, il est quelle heure?

- Il est 9h30.

Taehyung ėquarquilla les yeux et sans attendre une seule seconde, il se redressa et dit en begayant à cause du stress :

- Quoi mais... on va être en retard au travail!

- Du calme Tae... j'ai écris à Namjoon il y a 5 minutes pour lui dire qu'on ne viendrait pas.

- P-pourquoi? Il essayait de se calmer.

- J'aimerais t'emmener quelque part...

Jungkook lui fit son plus grand sourire et Taehyung ne put s'empêcher de faire pareil. Ils se levèrent en même temps et avant de prendre leur petit-déjeuner, ils s'habillèrent chaudement, car on pouvait voir par la fenêtre qu'il avait beaucoup neigé pendant la nuit, jusqu'à recouvrir toutes les rues de Séoul d'une épaisse couche de neige blanche. Le brun enfila son jean noir et son éternel pull beige aux quelques rayures noires et jaunes, alors que le chatain avait mit son jean bleu et son pull violet simple.

Après avoir manger, ils sortirent de l'appartement et entrèrent dans la chaleur de la voiture car il faisait vraiment très froid dehors. Les deux hommes roulèrent pendant une vingtaine de minutes durant lesquels Taehyung était excité comme un enfant qui attendait son cadeau de noël. Jungkook, comme la dernière fois, ne lui avait pas dit où ils allaient, rendant le chatain encore plus impatient. Mais le plus jeune adorait le faire languir, le faire attendre, il trouvait Taehyung encore plus mignon quand il était pressé de savoir quelque chose, quand sa jambe tressautait et qu'il tortillait machinalement son écharpe rouge.

Vingt minutes plus tard, Jungkook se gara sur le bord d'une vieille route, près d'une forêt. Comme un gentleman, il descendit et ouvrit la portière au plus vieux, prenant sa main pour l'inviter à sortir du véhicule. Les pieds du chatain rencontrèrent les feuilles d'automne, couvertes par la neige. Un vent glacial s'abattit sur les deux hommes, alors que le brun passa son bras sur l'épaule de Taehyung, pour le rapprocher et le réchauffer. Ils marchèrent d'un pas lent, profitant de l'air frais. Le chatain leva la tête vers le ciel gris, la neige recommençait à tomber en abondance, couvrant leurs cheveux et leurs vêtements de quelques flocons.

Au bout d'environ 7 minutes de marche, Jungkook et Taehyung arrivèrent en haut d'une sorte de falaise, que le plus vieux reconnut tout de suite. C'était là où le brun l'avait emmené pour leur dernière sortie, juste après être allés au restaurant italien. La vue était presque la même, mais de jour. Ce n'était pas plus beau, ni moins beau, c'était juste... différent. Il sourit de toutes ses dents en voyant ce paysage enneigé magnifique, mais son sourire se dissipa, laissant place à une moue triste. Ses yeux se remplirent de larmes alors qu'il sentit ses joues lui brûler. Taehyung se souvenait de ce jour, comme étant la veille du meurtre qu'il avait fait, comme étant le dernier jour où il s'était sentit heureux, le dernier jour de sa vraie vie. Le chatain cacha ses yeux larmoyants avec ses mains rouges et congelées, pour ne pas que Jungkook le voit dans cet état, mais c'était trop tard, il avait vu ses larmes. Le brun s'approcha de lui jusqu'à coller leurs corps frigorifiés et prit Taehyung dans ses bras, pour le consoler. Ce dernier éclata en sanglots, ne faisant qu'augmenter la peine dans le cœur du plus jeune, qui se mit à pleurer à son tour. Il ne pensait pas qu'ammener le chatain ici allait le rendre aussi triste. Son souffle chaud et irrégulier s'échoua sur les oreilles du plus vieux, qui passa ses bras derrière la nuque de Jungkook, et colla sa tempe contre la sienne. La neige et le vent froid s'abattaient sur leurs deux corps mais ils n'en avaient rien à faire, il y avait juste eux, et rien d'autre, que du vide.

Au bout de plusieurs longues minutes où Jungkook et Taehyung ne s'étaient pas lâchés, ils ne faisaient même plus attention au froid qui rendait leurs lèvres bleues et leurs doigts rouges. Leur respiration s'était calmée et les larmes avaient cessées de couleur, mais leurs joues étaient toujours humides. Le brun éloigna son visage pour coller leurs fronts, et regarder le chatain dans les yeux. Ils se regardèrent sans pouvoir se lâcher du regard, se perdant comme d'habitude dans celui de l'autre. Jungkook passa ses doigts dans les cheveux humides par la neige de Taehyung avant de l'embrasser sur la bouche, d'un mouvement tellement doux et amoureux, que le plus vieux ne saurait décrire ce qu'il ressentait. Il pouvait cependant affirmer, qu'il se sentait mieux. Un silence prit place après leur baiser, jusqu'à ce que le brun ne le brise :

- Je t'aime Taehyung... et je te promet que tu iras mieux, qu'on iras mieux et qu'on sera de nouveau heureux ensemble...

- Moi aussi je t'aime Jungkook... dit-il avant d'unir leurs lèvres, et de frotter leurs nez rougis entre eux.

À présent, les deux hommes étaient sûrs d'une chose, plus rien ne pourrait se mettre au travers de leur bonheur et de leur amour, plus rien.