« L'héritier de Nikolaï Korovine »

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Une myriade de sensation la traversait à ce moment précis, Milla voulait arrêter le temps... Le baiser était délicieusement doux, à la fois si intense. Il la maintenait fermement contre lui, ses deux grandes mains posées autour de sa fine taille, Milla s'accrochait quant à elle, tant bien que mal à ses épaules musclés.

Petit à petit, ils se détachèrent... Nikolaï préférait tout de même la garder contre lui, de peur qu'elle le fuit.

- Je... enfin...

- Reviens avec moi, déclara-t-il à nouveau tout en gardant son regard sombre plongé dans le sien.

- Pourquoi Nikolaï ? Donne-moi une bonne raison de...

- La perte de ce bébé m'affecte tout autant que toi, mais l'idée de départ n'était pas réfléchie. J'ai eu de la chance de tomber sur ton dossier, le jour où je l'ai vu je n'ai pas hésité en croyant que c'était la meilleure solution... Cet enfant a été déclencheur de notre rencontre, et même s'il n'est plus là, je veux recommencer tout à zéro avec toi.

Oh... Milla ne s'attendait absolument pas à ce qu'il s'exprime aussi ouvertement... Elle devinait bien que c'était difficile pour Nikolaï de dire ce qu'il ressentait, mais elle ne pouvait nier le fait qu'elle appréciait...

- Laisse-moi essayer de te rendre heureuse, Milla, fais-moi confiance.

Que devait-elle faire ? Partir ou rester avec lui ? Quelle était la meilleure décision ? Milla n'en savait rien, ce qui était sûre c'est qu'elle ne pouvait passer outre ses sentiments.

- C'est sérieux Nikolaï ? Je ne veux pas que tu te réveilles un jour en te disant que tu regrettes, la situation a pris un autre tournant et... je ne veux pas souffrir davantage. Déclara-t-elle sérieusement en maintenant son regard.

- Je ne jouerais jamais avec toi, pardonne-moi de t'avoir laisser. Répéta-t-il à nouveau rongé par les regrets.

Il ne la méritait pas, songea-t-il énervé contre lui-même... Pourquoi l'avait-il laissé partir de cet hôpital ? Il aurait pu lui arriver tout et n'importe quoi ! Seigneur ! Qu'il s'en voulait !

Il prit à nouveau son visage en coupe afin d'analyser chaque trait de son visage, comme pour s'assurer qu'elle n'avait subi aucune agression.

- Je n'ai rien Nikolaï, dit-elle aussitôt en voyant ses yeux sombre d'une lueur inquiète observer attentivement son visage. J'ai essayé de me montrer prudente ces deux semaines, grâce à Dieu j'ai survécu... Surenchérit-elle d'un léger rire voulant apaiser l'atmosphère.

- Je me ferais pardonner de toutes les manières, assura-t-il en se penchant à nouveau cette fois pour déposer un délicat baiser sur son front.

Ce geste la fit frissonner intégralement... Il la sentit frémir, alors il l'enveloppa à nouveau dans ses bras musclés ce qui la réchauffa immédiatement. Milla se permit alors timidement, de passer, tant bien que mal, ses bras fins autour de sa large taille...
Jamais, Nikolaï n'avait prit une femme dans ses bras... et encore moins de cette manière.

- Allons-y moy sladkiy, susurra-t-il de sa voix naturellement grave.

Ce surnom provoqua en elle, une vague de sensations intenses...

- Je...

- Tu as les cheveux mouillés, il fait froid dehors, garde la serviette sur la tête je ne veux pas que tu tombes malade.

Sa façon de s'inquiéter pour elle, la fit sourire.

- J'ai survécu à pire, ne t'en fais pas.