29

14.7K 1.2K 20
                                    


- Comment vas-tu ? Et Milla ? Demanda Lazar au téléphone.

- Milla va bien et les bébés aussi, mais psychologiquement c'est difficile. Répondit-il honnêtement en regardant le paysage que lui offrait la vue de son nouvel appartement.

- Je te laisse Lazar, j'ai laissé Milla se reposer mais je préfère être à côté d'elle.

- Bien sûr mon vieux, n'hésites pas si tu as besoin.

Il remercia son ami avant de raccrocher et de rejoindre leur nouvelle chambre. Tout cela n'était que temporaire, Nikolaï réservait une surprise à sa femme en espérant que celle-ci retrouve le sourire... Deux semaines venaient de s'écouler depuis le drame, et Milla était littéralement angoissée... Toutes les nuits, elle se réveillait effrayée par ses cauchemars. Nikolaï devenait fou à l'idée de la savoir malheureuse, il maudissait Darya de s'en être prise à sa femme.

- Nikolaï ? Je croyais que tu étais partie, dit la douce voix de sa femme en se blottissant dans ses bras.

Contre lui, Milla se sentait en sécurité, protégée... Il suffisait qu'il parte ne serait-ce qu'un instant, qu'elle se mettait de suite à ressentir l'angoisse. Il fallait à tout prix qu'elle se relève de cette épreuve, pour lui et pour leurs futurs enfants. Milla avait eu la peur de sa vie, elle s'était faite à l'idée que les agissements de Darya face à ce qu'elle ressentait étaient disproportionnés... Bien qu'elle était follement obsédée par Nikolaï et que le fait de le voir avec une autre l'attristait, ce n'était pas une raison pour commettre ces actes.

- Repose-toi mon amour, je suis là. Dit-il d'un ton rassurant en lui embrassant le front.

- Je suis désolée de...

- Ne sois désolée de rien, je comprends tout ce que tu ressens et rien n'est de ta faute je ne cesserais de te le répéter jusqu'à ce que tu l'enregistres. Arrêtons de parler de ça, nous devons avancer à présent.

- Mais aujourd'hui, j'ai besoin d'en parler... Dit-elle en se redressant légèrement.

Nikolaï se redressa à son tour et s'assis face à elle sur le lit avant de poser délicatement sa grande main contre sa joue et lui essuya en même temps la larme qui venait de perler sur celle-ci.

- Je t'écoute, si cela peut t'aider à aller mieux je suis là tu sais que tu peux tout me dire à moi. Déclara-t-il de sa voix naturellement grave.

- J'ai... j'ai eu la peur de ma vie, peur qui puisse arriver quelque chose à nos bébés. J'ai eu peur de ne plus jamais te revoir, peur d'être privée du bonheur que je venais enfin de vivre... Darya m'effrayais, mais en même temps j'ai ressenti toute la peine et la colère qu'elle avait au fond d'elle. Je m'en suis voulue, j'ai culpabilisé et nous sommes tous la méchante personne dans l'histoire de quelqu'un et me dire que je suis celle qui l'a rendu comme ça je...

- Je t'arrête, tu ne l'as pas rendu comme ça, elle était déjà comme ça mais rien n'est de ta faute. Le comportement de Darya relèverait de plusieurs choses qu'elle aurait vécu dans sa vie qui l'a rendu dans cet état, mais en aucun cas je te permettrais de dire que tu es la méchante dans son histoire. Tu n'as rien à te reprocher, dans la vie il y a des gens qui ne peuvent pas être sauvés ; alors ne dis plus jamais que cela est de ta faute.

- Je ne peux pas m'en empêcher Nikolaï, à chaque fois que j'essaie de fermer les yeux je revois le dernier regard qu'elle m'a lancé avant de...

- Chut, viens là... Dit-il en la prenant dans des bras.

Nikolaï essayait tant bien que mal de masquer l'impuissance qu'il ressentait de la voir dans cet état... S'il pouvait se greffer toutes les douleurs qu'elle ressentait, il le ferait sans hésiter.

« L'héritier de Nikolaï Korovine » Nơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ