XVII - Les vacances

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/!\ alerte lemon (M) /!\
Seulement pour le début, inquiétez vous pas ;)
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Le hobbit grogna un peu. Il avait froid.

- Thorin?
- Mmh?
- Qu'est-ce que tu fais?
- Je dessine.

Bilbo se redressa doucement. À la lumière d'une bougie, le nain était concentré. Il avait été pris d'une vague d'inspiration soudaine.
L'objet de toutes ses pensées le rejoint en posant une main sur son épaule.

- Tu m'aides à être moi, Bilbo. Tu fais de moi un être meilleur.
- Vraiment?, fit le hobbit en posant sa tête sur l'épaule du nain.
- Si je me concentre sur toi, si je te dessine régulièrement, j'arrive à en oublier tous les problèmes. L'Arkenstone. L'or, même. Tu vaux plus à mes yeux que toutes les richesses du monde.
- Je devrais prendre ça comme un compliment?
- Bien sûr. Je t'aime, Bilbo.
- Je t'aime aussi, Thorin.
- Je ne pourrais pas te perdre. Je deviendrais comme avant la bataille, mais en pi-... Eh, tu m'écoutes?

Évidemment que non, Bilbo ne l'écoutait plus. Sa main s'était glissé sous la chemise de nuit de son amant. Celui-ci lâcha un petit grognement de satisfaction.
Le semi-homme attira le nain vers le lit, où il le poussa.
Sous le regard amoureux de Thorin, il entama les boutons de la chemise, assis à califourchon sur lui.

- Bilbo..., haleta le roi.
- Oui?
- Prends ton temps. Je veux que l'on savoure notre première nuit dans notre maison.

Le hobbit se mordit la lèvre, se retenant de ne pas sauter sur son nain.
Il acquiescia en se penchant pour l'embrasser fougueusement.
Ses baisers se glissaient derrière l'oreille, dans le cou, longeant les clavicules puis la poitrine musclée et velue.
Bilbo laissa une constellation de baisers brûlants sur les cicatrices de son bien-aimé, de la plus vielle, pâle et mince ligne longeant une côte, à la plus récente, celle datant de la Bataille des Cinq Armées.
La nuit se perdit dans les caresses, les baisers et les gémissements.

* * *

- Dis donc, Bilbo Baggins, tu as l'air en forme, pour un hobbit disparu!

La poissonnière le regardait d'un air ravi, un peu trop même au goût de Thorin. Celui-ci toussota.

- Oh et vous, vous êtes-...?, commença la hobbite en se tournant vers celui-ci.
- Avec lui. C'est bien ça., le coupa Thorin.

La poissonnière faillit frissonner au son de la voix calme mais aux accents aussi glacials que nobles.

- Thorin..., souffla Bilbo en enroulant le bras autour de la taille du nain, geste que, bien sûr, la hobbite remarqua.

Ils s'éloignèrent du petit kiosque et le hobbit s'arrêta doucement.

- Thorin, ne t'inquiète pas.
- Bien sûr que je m'inquiète, tu as vu comme elle te regardait? Elle semblait faire tous les efforts du monde pour ne pas te sauter au cou!
- Thorin. C'est comme ça depuis toujours avec elle et, crois moi, je l'ai toujours repoussée.

Bilbo prit son visage entre ses mains et perdit son regard dans ses yeux d'un bleu tel qu'il en rendait le ciel jaloux.

- C'est toi que j'aime, idiot. Toi et personne d'autre. Jamais.

Et ils échangèrent un baiser amoureux, devant les passants mi-attendris mi-choqués et la poissonnière, verte de jalousie.
Ils firent quelques courses ici et là, rencontrèrent et échangèrent avec des connaissances ou amis de Bilbo.
Cela fesait quelques semaines qu'ils étaient arrivés et ils planifiaient de se rendre aux Montagnes Bleues avant de revenir à Erebor.

* * *

- Qu'est-ce qu'il y a, Thorin?
- Il faut que j'aille prendre de l'air.

Le nain avait l'air tendu donc Bilbo le laissa faire.
Ils étaient à une petite auberge non-loin des Montagnes Bleues et ils souhaitaient repartir pour Erebor le lendemain.

- Excusez-moi, puis-je m'assoir près de vous?

Le hobbit sursauta. Un nain qui, visiblement, avait trop bu n'attendit pas la réponse et s'affala sur la chaise que Thorin occupait quelques instants auparavant.

- Vous êtes bien jolie, ma p'tite dame., balbutia le nain saoul.
- Je ne suis pas une femme., se moqua gentiment Bilbo.
- Vous êtes quoi, alors?
- Un hobbit.
- Un bobbit? Jamais entendu parler...

Bilbo, mal à l'aise, se leva pour rejoindre sa chambre.
Quelques minutes plus tard, quelqu'un l'y rejoint.

- Thorin?, appela le semi-homme.

Le nain se figea sur le pas de la porte.

- Bonne nuit, Bilbo., fit-il d'une voix étrange en se glissant dans l'unique lit.

The Lords of the Silver Fountains - bagginshieldWhere stories live. Discover now