CHAPITRE 6

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"-Donne-moi ta veste Céline, je vais la mettre aux vestiaires." Je me retourne vers Nathan qui me tend la main, un sourire magnifique sur ses lèvres. 

Je le regarde de haut en bas en haussant un sourcil, il m'a vraiment parlé comme un chien dans la voiture, et là il se montre gentil? "-Qui me dis que tu vas vraiment la mettre aux vestiaires ?" Je me méfie, je ne sais pas pourquoi je ne le sent pas, ce Nathan. 

C'est peut-être l'attitude qu'il avait dans la voiture, où peut-être juste sa tête, mais il ne m'a pas l'air si gentil.

"-Je ne suis pas un connard. Mais fais le toi-même si ne t'es pas contente, Je faisais juste ça pour rendre service." Je baisse les yeux et tends ma veste à Nathan sans réfléchir. 

Pourquoi je m'emporte comme ça, il veut juste mettre ma veste au porte manteau et basta, je vois pas pourquoi je me braque.

Nathan s'éloigne et je suis le mouvement des gens en avançant à l'intérieur.

La maison d'angélique est jolie, il y a un tas de choses précieuses à chaque coin de pièce.

Je remarque un fauteuil dans le salon et décide de m'y asseoir.

Seule sur ce canapé, je regarde les gens danser et s'amuser autour de moi. 

Les soirées ne sont pas si différentes que celle de Phoenix (hormis la grandeur des maisons évidemment) mais c'est ma première soirée ici à Santa-rosa... et je ne connais personne. 

Je me fait surtout bien chier en fait. Je regrette les soirées de Phoenix qui finissent toujours par devenir d'immenses beuveries où on se réveille le lendemain dans l'abri de jardin, avec un inconnu, et l'explosion de tous nos organes à l'intérieur de notre corps. 

"-Tu ne bois pas ?" Surprise que quelqu'un m'adresse la parole, je tourne la tête vers mon interlocuteur.

C'est sans doute parce que j'ai une robe et du maquillage qu'on m'adresse la parole, comme ça, avec l'alcool, les gens ne me reconnaissent pas tout de suite et il n'est tout d'un coup plus marqué chien de garde enragé sur mon front.

Je soupire et m'affale contre le fauteuil quand je reconnais Léon, deux verres à la main.

Il me regarde bêtement en souriant. 

Pourquoi il me sourit ? Il veut que je lui renverse son verre de trop sur la tête? "-Je viens d'arriver.

-Ca tombe bien, j'ai justement un verre de trop !" Je prends le verre de Léon en souriant. 

Sourire faux. 

Ce mec me pompe. 

Léon reste planté là, debout, en hochant la tête au rythme des basses.

Allez j'ai pris ton verre, qu'est ce que tu veux de plus, vas-t-en ! 

vas-t-en maintenant. 

Pourquoi ne t'en vas-tu donc pas?. "-Merci Léon." Allez dégage.

"-T'es vraiment jolie aujourd'hui, j'ai failli ne pas te reconnaître mais tu sais, j'ai vu ton air boudeuse de l'autre côté de la pièce et j'ai toute suite su que c'était toi." Je me tais et me contente d'avaler d'une traite le liquide que contenait le verre.

Je vais en avoir besoin si je dois supporter Léon encore une minute de plus.

"-J'espère que l'alcool va nous montrer ta véritable personnalité, je sais très bien qu'au fond tu n'es pas comme ça, Céline..." Blablabla, quand est ce qu'il va arrêter de raconter de la merde? 

Il boit un coup dans son verre, le dépose sur la table encore à moitié remplis, se lève et part plus loin. 

Enfin.

Je soupire de joie et ressent petit à petit la solitude. 

Je suis toute seule et ce n'est vraiment pas la soirée du siècle en ce qui me concerne

Mais je regarde autour de moi et vois Henry et Camille, plus loin, en train de s'embrasser dans la piscine (ce n'est tellement pas surprenant.)

L'objectif de la soirée est donc atteint. Même si je n'ai probablement servis à rien.

je tourne la tête de cette scène dégoûtante qui est celle de deux ados morts pleins qui se bouffent les amygdales et vois cet air mystérieux et magnifique que je reconnais immédiatement. 

Léopold. 

Il parle avec Angélique, adossé au mur près de la porte vitrée de la terrasse. 

Mais merde je suis à une soirée et il y est aussi. 

Et je suis habillée comme un pouf. La honte c'est décidément la pire soirée du siècle.

Je ferais mieux de dire à Camille que je viens de demander à mon frère de me ramener et qu'elle ne m'attende pas, c'est vraiment trop gênant et en plus cette soirée n'est pas faite pour moi. 

Je me lève d'un coup, motivée à quitter cet endroit et tombe sur quelqu'un qui me renverse toute la quantité de son gobelet rouge sur ma robe noire. 

Il va me le payer ce con c'est une robe qui m'a coûté super cher. "-Oh mais merde ça pouvais pas mieux ce passer comme soirée, super ! " Je râle regardant les dégâts que la bière fait sur ma robe.

"Laisse-moi m'occuper de ça." Je relève la tête et vois Nathan qui semble assez gêné et surtout désolé, se sachant pas quoi faire. 

Cet air lui va horriblement mal d'ailleurs.

"-Non c'est bon laisse je m'en allais de toute façon." Je le repousse d'une main, l'autre tenant ma robe pour ne pas qu'elle me colle à la peau.

"-Mais tu ne peux pas partir maintenant, ça ne fais qu'une heure que tu es la." Oui ben c'est la vie, une heure, c'est déjà beaucoup. "-Viens je connais la maison je vais t'emmener dans la salle de bain avant que ta robe soit irrécupérable."

Il connaît la maison ? Monsieur est si habitué aux fêtes? Il n'avait pas l'air très enjaillé pourtant dans la voiture...

Il prend ma main et m'emmène dans l'escalier, sans que je puisse dire un mot.

Je me laisse tirer. Après tout quoi? Ma robe est foutue et cette soirée est condamnée à rester la pire de l'année, autant terminer en beauté.

Alors que nous montons les marches, je peux voir Camille me montrer du doigt a Henry avant d'arriver en haut. 

Je me demande d'abord pourquoi, puis je réalise la délicatesse de la situation. 

C'est vrai que vu comme ça, je suis en train de me  faire emmener en haut, et ce que les gens font au second étage dans les soirée n'est pas un secret.

Elle a toutes les raisons de croire que je vais me faire Nathan. Si seulement elle savait qu'il ne veux que m'aider à récupérer un minimum ma robe.

"-On va où?" Je lui demande alors qu'il me tiens toujours fermement la main.

TAKEOVEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant