CHAPITRE 31

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[ point de vue de Céline ]

Dimanche 26 avril, Santa-rosa.

Je marche seule dans le parc, repensant à tout ce que j'ai vécu dans cet endroit.

ça me rappelle qu'il n'est pas à mes côtés, et qu'il risque de ne jamais revenir ici.

50%, Céline. 

Je n'ai aucune nouvelle de l'hôpital depuis cette nuit où il a fait cette fameuse crise, depuis cette nuit où je ne fais que pleurer comme une madeleine.

Je ne mange pratiquement plus et j'ai l'impression d'être faible, puis je pense à Nathan et je me dit qu'il est plus faible que moi, et qu'il ne mérite pas ça.

Malgré tout, je ne peux m'empêcher de penser au beau brun aussi. Léo devait se sentir mal avant, et maintenant qu'il s'est passé tout ça, je n'ose même pas imaginer ce qu'il doit se passer dans sa tête.

J'aimerais aller le voir pour le rassurer, mais une partie de moi lui en veut d'avoir mis Nathan en danger. Pourtant ce n'est pas réellement de sa faute, c'est celle de personne, mais c'est comme si j'avais besoin d'un coupable.

J'ai entendu dire qu'il était dans un centre d'aide pour éviter qu'il ne refasse une tentative, et je n'ai pas poussé la rumeur.

Même si je lui en veux, j'espère qu'il va bien, et qu'il réussira à vivre malgré son envie de se suicider et l'accident de Nathan en plus sur la conscience.

"-Céline ?" Je lève ma tête et vois Léon me faire de grands signes depuis l'autre bout de l'étang.

"-Oh, Léon." Un léger sourire fait son apparition sur mon visage, voir Léon me fais du bien, et voir son enthousiasme alors qu'il me fait face me fait chaud au cœur. 

Je ne sais pas si j'aurais survécu au fait qu'il ne veuille plus rester ami avec moi. Il m'a tenu compagnie par Sms tout le temps que j'étais à l'hôpital, il a réussi à me calmer et à tenir le coup pour Nathan. 

Je le respecterais et ne saurait le remercier assez pour tout ce qu'il fait pour moi.

J'ai l'impression qu'il ne se rend pas compte du rôle qui joue dans ma vie. C'est lui qui m'aide, lui qui me maintiens debout alors que tout s'écroule autour de moi.

"-Tu vas bien ?" Il s'assied sur le banc près de moi et je fait de même. Je baisse les yeux, il sait très bien la réponse.

"-C'est difficile." J'ai l'impression que tout est toujours compliqué. 

Je repense à ce que Nathan m'avait dit le soir de la fête 'Rends le plus simple'. J'aimerais pouvoir rendre les choses plus simples, mais je ne sais pas comment faire. 

Tu ne m'as jamais appris, Nathan.

"-Je suis là, tu sais. Et je suis sûr que Nathan va s'en sortir, il a un fort caractère, il ne va pas lâcher. Pas tant que tu es avec lui." Il me tient fermement l'épaule, me ramenant à la réalité. 

Je lui souris mais au fond de moi, j'ai peur. Parce que non, je ne suis pas avec lui.

"-J'aimerai tellement lui parler, lui dire qu'il ne doit pas lâcher, qu'il doit tenir le coup, que je suis là, que sa famille est là et qu'il peut surmonter cette douleur, il ne doit pas se laisser aller." Je soupire. Tout ça est impossible, les visites sont interdite et après l'épisode de la semaine passée, je suis bannie de l'hôpital, c'est certain. "-J'aimerais vraiment être au près de lui, je me sent si inutile ici.

-Mais on y va, qu'est ce qu'on attend?

-Où ?" Je le regarde fixement. 

Il a de beau yeux, Léon. 

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