CHAPITRE 17

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Les cours sont interminables. Chimie en plus... heureusement que je suis avec Léon, il est gentil en fait comme gars. Et il est drôle.

"-Donc si on met ce truc dégueu avec ce truc jaune dans l'échantillon on a un truc bleu visqueux qui apparaît? Yay." Il dit, regardant bizarrement le flacon de verre.

"-C'est ça qui est mit sur la feuille ?" Je la lui prends des mains pour tenter d'y comprendre quelque chose, mais chimie, c'est comme du chinois pour moi.

"-Oui, enfin du moins je pense." Il rit passant sa main dans ses cheveux.

"-Je ne te fais pas confiance. on va avoir un F à cause de toi. Tu es sûr qu'il n'est pas encore temps pour changer de partenaire ?" Oui toute seule aussi j'aurais un F mais qu'est ce que c'est bon d'avoir un A, non?

"-Tout le monde à quelqu'un...

-Mais non je suis sûr qu'il y a quelqu'un qui est tout seul." Je regarde dans la pièce avec Léon à la recherche de quelqu'un qui fait l'expérience seul et vois tout le monde par deux, de fait. 

Je continue ma quête, certaine qu'il y ait quelq'un seul et mon regard s'arrête sur lui, assit au premier banc, John.

Alors comment expliquer... John est un phénomène assez spécial, je dirais...

IMMONDE (et encore le mot est faible). 

Il se cure sans cesse le nez, il pète à longueur de temps, je me demande si il connaît le déodorant aussi (mais bon vous voyez le style quoi).

Léon et moi nous regardons en même temps et explosons littéralement de rire. Il faut croire que son regard à lui s'est aussi arrêté sur John.

"-Mlle Mcalister, Mr Jones, vous voulez peut-être partager votre fou rire avec toute la classe ?" On était trop en train de rire... donc impossible de sortir un mot, et impossible de se taire, surtout.

"-Vous vous moquez de moi ?" J'essaye d'arrêter de rire mais voir Léon rire me donne encore plus envie d'exploser, et lorsque je tourne la tête pour me concentrer, je vois le vieux John.

Donc impossible d'arrêter.

"-Léon, Céline, allez voir dehors si j'y suis." J'ai envie de dire... y'a aucun soucis à ce que je sorte de ce cours, je déteste chimie. 

Et encore moins si je dois sortir avec Léon donc je prends mon sac, Léon fait de même et on sort de la classe tous les deux.

Dehors on se pose sur un banc ensemble. Histoire de reprendre notre souffle et de se calmer un minimum.

"-Alors raconte-moi la vérité, tu as changé Céline, je le vois, jamais tu n'aurais ris avec moi en chimie. Jamais tu ne te serais mis avec moi en travaux de groupe, jamais même tu m'aurais parlé."

Je ris, j'ai changé? 

La bonne blague, c'est pas parce que je m'habille mieux que je suis quelqu'un d'autre hein."-J'ai réalisé que me renfermer ne m'amenait à rien..."

C'est vrai.

"-C'est tout ?

-ça ne te suffis pas ?" Son regard me dit clairement que non, ça ne lui suffit pas, et qu'il aimerait clairement plus d'informations, mais je n'ai pas envie de dévoiler toute ma vie comme ça. 

C'est pas mon genre.

En plus je ne le connais pas, Léon.

Je réfléchis, cherchant à comment détourner le sujet d'une bonne manière alors que Leon attends que je lui dise un truc.

"-Qu'es que vous faites la ?" Je me retourne pour voir Nathan devant nous, son sac sur l'épaule. 

Son t-shirt noir est simple mais donne sexy sur lui. 

Je repense à dimanche et je rougis, puis baisse les yeux.

"-Nathan ?" ça y est, je suis rouge tomate. "-Et toi qu'es que tu fais la ?!"

"-J'ai un bloc libre dans mon horaire à cette heure-ci..." Je le fixe et il fait de même. 

Mon dieu qu'il est beau.

"-Enchanté Nathan, moi c'est Léon." Il dit, comme si il ne voulait pas se faire oublier.

"-Oui ravi de te voir, tu es un ami à Céline ?

-Oui, on a été viré du cours de chimie, motif : « fou rire incontrôlable »." Léon rit en prononçant cette phrase, sans doute parce qu'il se remémore notre fou rire.

"J'aurais aimé être là..." Nathan pose ses yeux sur moi et je remets une mèche de cheveux derrière mon oreille nerveusement.

Léon le regarde, il n'a pas compris. 

Nathan s'approche dangereusement de mon visage, un peu trop près à mon goût et je me rappelle soudainement notre petite sortie d'hier soir.

Je l'ai embrassé merde.

"-Pour pouvoir entendre ton magnifique rire une seconde fois." Un fin sourire se dessine sur mon visage et sur ces mots il part, continuant son chemin.

"-Tu es sûre que ce n'est pas à cause de lui plutôt, que tu es allé de l'avant?"

Leon me fait descendre de mon nuage et je secoue la tête.

Il est vraiment sérieux? Non, allez.

Si? Il me regarde en fronçant les sourcils

Décidément j'ai du mal à cerner l'ironie chez les gens. "-Pourquoi je serais allé de l'avant à cause d'un garçon ?

-Parce que tu es amoureuse."

Je suis amoureuse ? 

Amoureuse de Nathan ? C'est pas possible je ne suis pas amoureuse. 

Je détourne mon regard du sien."-N'importe quoi.

-Ça se voit super fort, rien que le fait que tu le vois à 10 mètres tu rougis comme ta chemise !"

Il marque un point. 

Je suis amoureuse de Nathan? Mais je ne veux pas! 

Et si lui n'en a rien à faire de moi?

Il en à probablement rien à faire de moi, voila que je me mets à me faire des films, et c'est une mauvaise habitude!

Les gens ont toujours cette manie de se faire des films pour n'importe quoi, c'est limite exaspérant, de toute façon, lorsqu'on s'imagine des trucs on est toujours déçu.

TAKEOVERWhere stories live. Discover now