CHAPITRE 34

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Les jours passèrent, sans nouvelles de Nathan. 

Même si je me pousse à croire le contraire, il me manque horriblement. Son sourire me manque, comme sa voix, sa présence simplement.

Ne plus le voir à l'école, ne plus pouvoir le regarder, l'écouter. 

Des fois je me laisse croire que ce qu'il m'a dit à l'hôpital était vrai, que ce n'était pas qu'un discours de plus. Je me laisse aller à ce qu'il m'aimait vraiment, à ce qu'il avait changé.

Après tout c'est possible, non? Qu'il ai changé. 

Moi non plus je n'étais une fille parfaite dans le passé, et je ne le suis sans doute pas maintenant non plus, mais je suis devenue une meilleure personne, j'ai changé. 

Tout le monde fait des erreurs, c'est en se trompant qu'on avance. 

Je me dit que peut être je n'aurais pas du m'emporter pour ça, que j'aurais peut-être du l'écouter, le laisser s'expliquer, et lui faire confiance. Mais je suis trop têtue, j'ai bien trop de fierté pour avouer avoir plongé les yeux fermés dans un jeu de gamins.

Puis je repense à ce que ce boulet d'Henry m'a dit. Que depuis que j'étais là, Nathan s'était éloigné de lui, donc du jeu, donc que je l'avais aidé à aller de l'avant, comme il l'avait fait pour moi.

"-T'es encore dans la lune je rêve ! Je suis sûre que tu n'as rien écouté de ce que je viens de dire!" Je pose mes pieds sur terre en me demandant presque depuis combien de temps il parle. 

En ce moment, je passe mon temps à contrer mes positions. Je l'aime, je le déteste, je lui pardonne tout, je le déteste, je lui en veux. Je ne sais plus quoi penser, plus quoi faire. Il me manque.

"-C'est parce que je pense à Nathan. Encore." Je baisse les yeux vers le banc et Léon me regarde, je sais ce qu'il pense. 

C'est mal de penser à lui, mais c'est plus fort que moi.

"-Pourquoi tu ne vas pas le voir ?" Il est mignon lui, Je prends un crayon dans ma trousse et joue avec, le faisant tourner dans mes mains nerveusement.

"-Parce que je lui ai dit que je n'irai pas le voir." C'est vrai, je lui ai dit à l'hôpital il y à deux semaines qu'il me dégoûtait, et que je ne voulais pas entendre parler de lui avant qu'il sorte de l'hôpital.

Et quand j'ai dit ça, je voulais qu'il n'en sorte jamais, de l'hôpital. Je voulais au fond de moi qu'il y reste pour toujours, ou qu'il meurt. Et maintenant je me dis que j'ai eu tord de penser à ça.

Je me dit que j'ai peut-être été dure, mais il faut me comprendre. Il a mérité tout ce que je lui ai dit.

"-Réponds à ses messages alors, à ses appels." C'est vrai qu'en 2 semaines de temps, ma messagerie avait explosée et je devais avoir une bonne trentaine de messages non-ouverts. 

Je ne voulais pas les ouvrir, et je ne voulais pas écouter les messages qu'il m'avait laissé non plus.

J'étais sensé le sortir de ma tête, mais il avait provoqué l'effet inverse, il me manque, et ne pas lire ses messages n'a absolument rien changé sur le fait qu'il est quand même constamment dans ma tête.

"-Oui, je le ferai peut-être." Je ne pense pas un mot de ce que je dis, je dis ça seulement pour qu'il me lâche un peu.

Ca fait deux semaines que Léon me fait me sentir mal, qu'il me dit que je n'aurais pas du m'emporter comme ça, que ce n'est pas grand chose, que j'ai fait tout un plat de rien, mais merde il ne comprend pas ce que ça me fait à moi.

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