CHAPITRE 18

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Rentrée à la maison, la première chose que je fais est aller dans ma chambre (comme toute ado qui se respecte). 

Je pensais avoir supprimé tous les messages de mes anciens "potes" de Phoenix, mais apparemment ce n'était pas le cas car il m'en reste une dizaine non ouvert. 

Je vais les supprimer. 

En commençant mon travail de vidage, un message attire mon attention, Celui de Jess.

Jess.

Jess, c'était mon copain autrefois. 

Ça me fait bizarre de dire "copain."

C'est une longue histoire mais je l'ai quitté à contre cœur. Il n'avait pas à me tromper avec cette pute aussi. Il l'a cherché.

Je ne voulais pas le quitter, mais je ne pouvais plus faire autrement.

Je suis resté plus d'un an avec lui, et même après avoir rompu, je savais qu'on allait finir par se remettre ensemble. 

C'est vrai que ça peut paraître con, mais j'aurais fini par lui pardonner. Je l'aimais. 

Enfin tout ça c'était avant que je parte à plus de 2000 km. 

Je clique sur l'icone messages et l'ouvre.

JESS: Céline, je suis seul, je bois, je pleure... c'est parce que tu es partie il y à ces 3 longs mois que je suis comme ça. Tu me manque, les boucles blondes que tu prenais des heures à coiffer me manque, ton sourire magnifique me manque, le bleu si pur de tes yeux me manques encore plus, tu n'imagines même pas à quel point. Ton corps me manque encore plus, sentir tes courbes entre mes mains, savoir que tu étais à moi. Si seulement j'avais pût voir à quel point je t'aime plus tôt. Je regrette tout.

J'essuie une larme avant qu'elle ne puisse glisser de mon œil. 

Il ne m'a jamais parlé comme ça, jamais. 

Jess, c'est un Bad boy qui donne l'impression de ne pas avoir de sentiments. 

C'est lui qui m'a entraîné dans l'alcool, la drogue, le vol, mais je ne lui en veux pas. C'était la meilleure année de ma vie, celle où j'ai appris à me découvrir, celle où j'ai testé toutes mes limites. Je n'aurais jamais cru que Jess serait capable d'avoir un peu de romantisme dans ses mots. 

Vous voyez, par exemple, il ne m'a jamais dit je t'aime. Il ne l'a probablement même jamais pensé.

Un message de Nathan me sortit de mes pensée nostalgiques. 

Décidément il ne va pas me lâcher.

NATHAN: c'était bizarre tout à l'heure.

Je vais lui répondre, si je lui laisse un vent il va re-toquer à ma porte? Laisse tomber quoi.

MOI : oui, je ne savais pas quoi faire tu vois.

NATHAN : c'est l'école qui te gêne ? tu veux pas qu'on te vois avec moi ?

MOI : peut-être, je ne sais pas.

Je ne suis pas prête à m'engager, mais il m'apporte de l'attention, il m'envoie des messages... il ne me fait que du bien.

Mais merde je ne suis pas ce genre de nunuche à avoir son petit copain d'amour au lycée.

NATHAN : alors on va faire un jeu, tu es partante ?

Un jeu ? Genre quoi ? 

C'est bizarre de proposer ça, non? Puis si je dis oui et que c'est un jeu horrible ? 

Je ne peux pas dire non sans savoir de quoi il veut parler.

MOI : dis toujours. 

NATHAN : A l'école, on ne se connait pas. En dehors oui. Où tu veux, au parc, chez toi, chez moi même si tu en a envies. Parce que si tu as peur qu'on nous voit ensemble, je peux comprendre, mais j'ai vraiment envie de te connaître mieux, tu vois je sens qu'il y à quelque chose entre nous.

Je relis ce message au moins 3 fois. C'est vrai que j'ai envie de jouer.

Je n'ai pas envie de me caser, et avec ce "jeu" j'aurais toute l'attention dont j'ai besoin le temps que je me remette debout et que je termine mon deuil, sans pour autant m'engager à quoi que ce soit.

MOI : Ok, mais si c'est un jeu, il faut bien un gagnant, et... Là il n'y a rien à perdre, rien à gagner, ça nous apporte quoi ton truc?

NATHAN : D'accord alors si l'un de nous tombe amoureux de l'autre, forcément il voudra voir l'autre plus souvent, se tenir la main, se dire bonjour le matin à l'école,... Alors on va dire qu'a l'école, on est des inconnus, et le premier qui craque, le premier qui veux officialiser la chose, à perdu. Je sais pas si tu me suis?

Je ris, le jour où je voudrais faire tout ce qu'il vient de me dire, je ne me reconnaîtrais plus.

MOI : On fait ça alors.

NATHAN: Tu me filerais bien ton numéro de téléphone ?

MOI: Si tu veux, 0477.83.22.08

NATHAN : d'accord je te texte.

de NUMERO INCONNU: alors on se voit quand ? -Nathan

à NATHAN : demain au parc après les cours ?

de NATHAN : d'accord, à demain alors ! (J'ai hâte de te voir. )

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