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Il prit son téléphone dans sa poche et le posa sur le plan de travail. Il activa la projection holographique et nous montra la photo que la dame lui avait donnée précédemment.

- Ah oui, ce garçon se nomme Charles Spencer. Un garçon épatant, étudiant en informatique, très bien noté par ses professeurs, un petit boulot d'appoint en attendant un vrai poste à la rentrée. Mais d'abord, il a voulu voir du pays avant de s'enchaîner à un bureau pour la vie. Bourlinguer, quoi. Et pourquoi pas rendre service. Et il n'est parti ni à Las Vegas ni en Floride, ce que moi j'aurais choisi, ni à Paris ou à Amsterdam, pour faire la fête. Il a décidé de passer toutes ses vacances à monter des logements pour les pauvres. Et où ça ? En Sokovie. Il pensait se rendre utile sans doute, malheureusement on se le saura jamais puisqu'on lui a envoyé un immeuble sur le crâne dans le feu de l'action.

Il but une gorgée de son café avant de contourner le mobilier pour s'approcher de nous.

- Cette discussion n'est même pas nécessaire. Nos activités doivent être contrôlées, quelle que soit la forme que ça prendra, je jouerais le jeu. Si nous ne sommes pas capables d'accepter certaines limites, nous ne valons pas mieux que ceux que nous combattons.

- Quand des gens, dont on doit assurer la protection, sont menacés, on ne les abandonne pas.

- J'ai pas dit ça.

- Mais ça revient à ça si nous ne pouvons plus décider d'agir. Ce document nous prive de nos responsabilités.

- Pardon Steve, intervenu Rhodes, mais ... je sens une certaine arrogance de votre point de vue. Il s'agit des Nations Unies, pas du Conseil Mondial de Sécurité, ni du SHIELD, ni de HYDRA. Je...

- Je sais mais les responsables politiques ont des centres d'intérêts qui changent.

- Et c'est une bonne chose, lança mon père. C'est pour ça je suis là, quand j'ai compris quel usage des gens mal intentionné pouvait faire de mes armes, j'ai décidé d'arrêter leur production.

- Tony, c'est vous qui avez décidé de le faire. Si nous signons ça, nous perdrons notre pouvoir de décision. Imaginer qu'on nous envoie sur un terrain où on ne veut pas aller. Ou qu'on nous laisse pas aller où on estime que c'est nécessaire. Nous ne sommes pas parfaits, mais je crois que les moins dangereux c'est encore nous.

- Si on ne règle pas la question à l'amiable, ça nous sera imposé tôt ou tard. C'est un fait. Et ça se passera mal.

- Ils viendront m'arrêter, dit Wanda.

- Nous te protégerons, contredit Vision.

- Tony a sans doute raison, lança Nat. Si... Si on garde au moins une main sur le volant, on peut toujours conduire, mais si on lâche tout...

- C'est pas toi qui défiais tous les gouvernements, il y a encore quelques années ? demanda faussement Sam.

- Euh... Je m'adapte au terrain. On a commis quelques erreurs en public, il faut qu'on regagne le capital confiance qu'on a perdue.

- Pardon, j'ai dû mal entendre ou ... vous êtes d'accord avec moi ? s'étonna mon père en s'appuyant sur le dossier du canapé.

- Oh alors je dois me tromper.

- Ah nan, ah nan, ce qui est dit, est dit. Merci, c'est sans précèdent. Bon c'est réglé, j'ai gagné.

Steve sortit son téléphone en ayant reçu un message.

- Je dois partir.

Il se leva et quitta la pièce sans explication.

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La fille d'Iron man - TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant