La fille d'Iron man - Terminée

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- Onzième jour, test numéro trente-sept, annonça Tony en direction de la caméra.

Après plusieurs jours, plusieurs essais et plusieurs erreurs, nous avions terminé les derniers détails de l'armure. Du moins, normalement. Si tout se passait bien, ceci était le dernier test d'armure avant que son fonctionnement soit achevé. Tony était au centre, le débile tenait l'extincteur et le deuxième bras mécanique filmait la scène.

- Configuration 2.0. Pour l'instant, faute de mieux, le débile gère la sécurité incendie. Si tu m'arroses encore et que j'ai pas pris feu, je te refourgue à la fac du coin. On y va en douceur.

Un léger rire m'échappa et il me dévisagea suite à mon manque de soutien apparent. J'avais dû entendre cette phrase une bonne dizaine de fois en l'espace d'une semaine.

- Et je suis sérieux. On va commencer avec... Euh... Avec 1 % de capacité de pousser. Ok. Trois, deux, un.

Il enclencha les propulseurs et s'éleva d'une vingtaine de centimètres du sol. Il tenta de rester droit en se balançant légèrement dans les airs. La surprise se lisait sur son visage et je ne pus m'empêcher de le regarder bouche bée. Comparé aux autres fois, aucun défaut matériel semblait présent.

Il finit par regagner le sol doucement et reprit son équilibre avant de remarquer que le débile suivait ses moindres faits et gestes.

- Parfait. Arrête de me suivre comme ça, à croire que je risque une combustion spontanée. Reste en standby et intervient qu'en cas de besoin. Le microbe aurait dû s'en charger, soupira-t-il.

- Hum, non. Je suis bien là à te filmer.

- Super, tu laisserais cramer ton propre père.

- J'ai pas dit ça. Et puis, tu laisserais la responsabilité à une gamine de 10 ans ?

- On remet ça, me coupa-t-il. On monte à 2.5. Trois, deux, un.

Il ralluma les appareils et monta plus haut dans le garage.

- C'est parti. Super, s'enthousiasma-t-il. Doucement.

Il perdit petit à petit le contrôle de ses déplacements et avança aléatoirement dans la pièce.

- Eh, j'ai jamais dit que je voulais aller par là.

Il bougea ses bras tant bien que mal afin d'éviter ses voitures de collection, mais sa trajectoire ne changea pas. Il passa au-dessus d'elles en râlant.

- Non, non, les voitures, les voitures. Ça pourrait être pire.

- Bien pire, lançais-je.

Il s'agita de plus en plus afin de garder un semblant d'équilibre, et, par la même occasion, de trouver comment se déplacer selon sa volonté. Il passa très proche de moi, me coupant dans mes moqueries et me forçant à me décaler.

- Eh, fais gaffe.

Il ne me répondit pas, trop concentré, et passa près du bureau où étaient posés plusieurs documents.

- Aller, bien, bien, c'est pas mal. Doucement.

Les feuilles s'envolèrent dans la pièce, mais il réussit à se stabiliser au-dessus de son point de départ sans y faire attention. Il descendit et toucha à nouveau le sol. Son corps vacilla vers l'arrière, mais il moulina des bras pour se remettre droit. Je vis du coin de l'œil le débile sur le point de l'asperger, mais je ne dis rien. Néanmoins, Tony le remarqua à temps et se tourna vers lui en criant, la main en avant, comme si cela pouvait le protéger.

- Surtout pas, ha ha ha haa !

Le robot abaissa l'extincteur dans un léger bruit de plainte et Tony souffla un bon coup avant de me regarder en souriant. Il leva la main dans ma direction et je tapai dedans. Il s'avança dans la pièce, déterminé.