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Un garde entra dans la pièce avec un corps sur l'épaule. Je reconnus mon père, inconscient et l'homme l'attacha à un deuxième sommier.

- Papa ?!

J'essayais une nouvelle fois de faire tomber mes chaînes mais rien ne fonctionnait.

- Tu peux toujours essayer mais ces chaînes ont été conçues spécialement pour toi.

- Ce qui veut dire ?

- Ce qui veut dire que tu ne pourras pas t'échapper.

J'entendis un gémissement de douleur et je tournai la tête dans la direction de mon père. Il se réveilla et scruta lentement la pièce avant que son regard ne tombe sur moi puis sur Maya.

- C'est comme au bon vieux temps, lança cette dernière.

- Ah oui, sadomaso, ça me branche.

- C'est pas moi qui ai eu l'idée.

- C'est vous qui aviez pris la carte de Killian.

- J'ai pris son fric.

- Et je vous retrouve 14 ans plus tard dans un donjon.

- Nan.

- Si.

- Non, c'est vous qui êtes dans un donjon, moi je suis libre.

- Ouais.

- Il s'en est passé des choses, mais je touche au but.

Elle se leva et s'approcha de nous.

- EXTREMIS est pratiquement stable et...

- Je vous assure que non ! J'ai vu des choses, j'ai vu des gens exploser, repeindre les murs. Maya, vous vous faites des idées.

- Alors aidez-moi a le finaliser.

Elle lui montra une sorte de carte avec écrit "vous savez qui je suis" a la place du prénom que la personne devait écrire. Elle la retourna et je vis des annotations scientifiques.

- J'ai écrit ça ?

- Oui.

- Je me souviens de la nuit, pas du réveil. Et c'est après ça que vous courez ?

- Vous ne vous souvenez pas ?

- Je ne peux rien pour vous. Autrefois vous aviez une morale, le sens de l'ethique... vous aviez des idéaux... vous vouliez aider les autres. Regardez où vous en êtes. Chaque jour, je me réveille près d'une personne... qui a gardé son âme. Sortez-moi d'ici. Je vous en prie. Relâchez au moins Lili. Ça reste votre fille.

Même pas en rêve, pensais-je.

- Vous savez ce que me disait mon vieux père ? Demanda Killian en entrant dans la pièce. Un de ses proverbes favoris, parmi tant d'autres... l'oiseau matinal attrape le vers, mais la deuxième souris a droit au fromage.

- Ne me dites pas que vous m'en voulez encore pour la Suisse.

- Comment pourrais-je vous en vouloir ? Je viens vous remercier. Vous m'avez offert le plus beau cadeau de toute ma vie. Le désespoir.

- Ouch... je ne vois pas en quoi c'est un cadeau, lançais-je.

- Pour en revenir à la Suisse, vous deviez me retrouver sur le toit. Eh bien, pendant à peu près... une vingtaine de minutes, j'étais persuadé que vous viendrez. Et durant l'heure suivante, j'ai... eh bien disons que j'ai songé à prendre comme un raccourci jusqu'en bas. Si vous voyez ce que je veux dire ?

- J'essaie encore de comprendre pourquoi la première souris n'a pas eu le fromage, provoque mon père.

- Elle s'est peut-être fait avoir par l'oiseau, dis-je en entrant dans son jeu.

La fille d'Iron man - TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant