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- Non, tu rêves, je vais pas te laisser dormir par terre !

- Laisse-moi tranquille, putain !

- Mais c'est quoi ton problème ?! Je veux t'aider, mais tu me mets de côté !

- Arrête ! C'est bon ! Stop !

Je le regardai en colère et décidai de sortir prendre l'air pour ne pas empirer les choses. Ça faisait une semaine qu'on n'arrêtait pas de s'engueuler. Au début, c'étaient des broutilles de rien du tout, puis il avait commencé à reperdre confiance en lui à cause de ses cauchemars et la dernière dispute était partie du fait que j'avais l'air fatigué. Rien que ça ! Il avait donc commencé à s'accuser de ne pas me laisser dormir la nuit, parce que je me réveillais à chaque fois pour l'aider, et que par conséquent, on ne devrait plus dormir ensemble pour qu'il arrête de me gâcher la vie. C'étaient ses mots. Et qu'en plus de vouloir dormir seul de son côté, il préférait dormir à même le sol que sur le canapé.

Ça faisait six mois que tout le monde était réapparu, six mois qu'on sortait ensemble et six mois qu'on n'avait pas eu de dispute. Aucune fois. Mais là tout dégringolait et je n'avais absolument aucune prise sur la situation.

Une fois calmé, je remontai à l'appartement et le vis assis sur le canapé, la tête dans les mains. J'avais hésité entre attendre qu'il fasse le premier pas ou le faire moi-même. Après tout, c'était lui qui réagissait comme ça. Je secouai la tête puis décidai néanmoins de m'asseoir à côté de lui. Il finit par relever légèrement la tête vers moi puis se redressa pour passer un bras derrière mon dos.

- Je suis désolé, excuse-moi. Je sais que tu cherches juste à m'aider.

Je posai ma tête sur son épaule en soupirant avant de monter à califourchon sur ses jambes pour le prendre dans mes bras.

- Faut qu'on arrête de se prendre la tête, Buck. Ça devient insupportable.

- Je sais, ma chérie, je suis désolé.

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Nous étions assis dans le canapé, dans les bras l'un de l'autre, la dispute de ce matin avait laissé place à beaucoup d'attention et d'amour, chose qui malheureusement, si on en suivait les expériences précédentes, ne durerait pas.

La télé diffusait les infos, même si nous ne l'écoutions pas vraiment. Du moins, jusqu'à ce que nous voyions Sam à l'écran. On se redressa pour écouter ce qu'il allait dire.

À vrai dire, ni l'un ni l'autre n'avait vraiment pris de nouvelle de lui. Bucky l'ignorait complètement et moi, je lui répondais vaguement par politesse. Il s'entêtait à vouloir m'appeler crevette et si je voulais avancer, arriver à faire mon deuil, je ne devais pas être confronté à ça. Natasha avait été la première à me donner ce surnom, les autres n'avaient fait que reprendre son idée. Steve m'avait appelé comme ça la dernière fois, mais la situation était totalement différente.

- Steve avait les plus grandes qualités humaines. Le courage, la droiture, l'optimisme. Et un talent incroyable pour garder cet air stoïque. Le monde ne sera plus jamais comme avant. Il y a quelques mois, des milliards de personnes ont réapparu après cinq ans d'absence ce qui a jeté l'humanité dans la tourmente. Nous avons besoin de nouveaux héros. Des héros en phase avec cette nouvelle époque. Les symboles... ne sont rien sans les femmes et les hommes qui leur confèrent leur valeur. Quant à ceci...

Il prit le bouclier que Steve lui avait légué.

- Je doute qu'il ait eu symbole plus puissant. Mais il est indissociable de l'homme qui le brandissait et il est plus là.

Je pris la main de Bucky dans la mienne, mais il ne détourna pas le regard de l'écran.

- Alors, aujourd'hui nous ne faisons pas que rendre hommage à Steve, nous nous tournons vers l'avenir. Je te remercie Captain America, mais ce bouclier est le tien.

La fille d'Iron man - TerminéeWhere stories live. Discover now