La fille d'Iron man - Terminée

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- Onzième jour, test numéro trente-sept, annonça mon père à travers la caméra.

En effet, onze jours étaient passés, onze jours que nous construisions l'armure, onze jours que le même scénario se réalisait. Tony testait l'armure, le débile avait son extincteur, l'autre robot filmait, et je regardais en riant. Étonnamment, mon père ne s'était encore rien cassé, il n'avait pas échappé aux bleus cependant.

- Configuration 2.0. Pour l'instant, faute de mieux, le débile gère la sécurité incendie. Si tu m'arroses encore et que j'ai pas pris feu, je te refourgue à la fac du coin. On y va en douceur.

Je pouffais en ne comptant plus le nombre de fois où j'avais entendu cette phrase pendant ces derniers jours. Il me dévisagea durement sous mon manque de soutien apparent et reprit.

- Et je suis sérieux. On va commencer avec... euh... Avec 1 % de capacité de pousser. Ok, trois, deux, un.

Il alluma les propulseurs et réussit à s'élever d'une vingtaine de centimètres au-dessus du sol. Il ouvra grand les yeux en tentant de rester droit dans les airs et je le regardai bouche bée. Après plusieurs secondes, il atterrit et retrouva son équilibre pour ne pas tomber. On se regarda légèrement sous le choc d'avoir enfin les bons réglages. Il détourna son regard vers le débile qui suivait les moindres de ses faits et gestes.

- Parfait. Arrête de me suivre comme ça à croire que je risque une combustion spontanée. Reste en standby et intervient qu'en cas de besoin. Le microbe aurait dû s'en charger, soupira-t-il.

- Hum, non. Je suis bien là, à te filmer.

- Super, tu laisserais cramer ton propre père.

- J'ai pas dit ça.

- On remet ça, me coupa-t-il. On monte à 2.5. Trois, deux, un.

Il ralluma les appareils et s'envola plus haut dans le garage.

- C'est parti. Super, s'enthousiasma-t-il. Doucement.

Il perdit petit à petit le contrôle de ses déplacements et avança dans la pièce.

- Eh, j'ai jamais dit que je voulais aller par là.

Il essaya de bouger ses bras pour dévier sa trajectoire de ses voitures de collection, mais ne réussit pas grandement son but.

- Non, non, les voitures, les voitures.

Il s'agita d'autant plus tout en essayant de garder un certain équilibre. Je me moquais ouvertement de lui en filmant et il passa près de moi, me forçant à me décaler.

- Eh, fais gaffe.

Il ne me répondit pas et passa près du bureau où étaient posés plusieurs documents.

- Aller, bien, bien, c'est pas mal. Doucement.

Les feuilles s'envolèrent et il finit par réussir à se stabiliser au niveau de son point de départ. Il descendit et se réceptionna sur ses pieds en penchant vers l'arrière. Il moulina légèrement des bras et se retrouva droit. J'entendis un bruit de mécanisme et je me tournai vers le débile qui était sur le point de l'asperger. Mon père le remarqua et se retourna vers lui en criant, la main devant lui comme si cela pouvait le protéger.

- Surtout pas, ha ha ha haa !

Il souffla un bon coup avant de me regarder en souriant. On se tapa dans la main puis il avança dans la pièce.

- Ok, ok, je vole.

Il se plaça dans la zone du labo où des bras mécaniques pouvaient sortir et lui mettre l'armure. Ils s'exécutèrent et les morceaux de métal s'accrochèrent au fur et à mesure sur mon père.