Recueil d'O.S Rivamika

O.S 5 : Une question de timing

Cela faisait maintenant trois ans. Trois ans qu'Eren avait rendu son dernier souffle. Trois ans que le grand terrassement avait pris fin. Trois ans qu'elle ne l'avait plus vu. La mort d'Eren les ayant séparés. Elle l'avait quitté sans un mot. Non pas que ses sentiments avait disparus. Ils s'aimaient infiniment trop pour cela. Mais son désespoir, sa peine l'avait anéanti.

Mikasa ne se sentait plus humaine. Elle se sentait vide. Car l'attachement qu'elle avait envers Eren, et son exécution qu'elle s'était résolue à faire elle même l'avait détruite. Le premier et dernier baiser d'adieu qu'elle avait porter sur ses lèvres, l'avait rongé. La culpabilité la rongeait. Elle avait eu l'impression de trahir Livaï. Elle lui en avait fait part. Souhaitant rester honnête avec lui.

Lui, ne lui en avait pas voulu. Comprenant son geste. Mais Mikasa se sentait mal. Tuer Eren de ses propres mains, lui qui l'avait sauvé, était vécu comme la pire des trahisons par la jeune femme. Au final, elle avait trahi les deux hommes qu'elle aimait le plus au monde. Aujourd'hui, avec le recul, elle avait enfin réalisé qu'aucune autre solution n'était envisageable. Et il avait été important que ce soit elle qui le fasse. Elle avait ainsi rompu son lien avec lui. Mettant définitivement aux clairs ses sentiments pour Livaï.

Lui s'était toujours montré patient, attentif et attentionné envers elle. Elle se rendait d'ailleurs compte qu'elle s'était souvent montré injuste envers lui. Le traitant durement, quand lui subissait sans broncher. Restant toujours calme et patient quand d'autres auraient abandonnés depuis longtemps.

Mikasa sursauta lorsque des coups furent porté à sa porte. Elle sorti de sa torpeur et se dirigea vers celle-ci.
- Mika, c'est moi ! T'es prête ?
- Armin ? Oui, j'arrive !

Elle récupéra son sac, ses clés et ouvrit la porte à son ami.
- Tu te sens prête ?
- Oui ! Ça fait un an, maintenant Armin. Il est temps. Et puis on va revoir tout le monde. Je suis contente.
- Alors, tout va bien. Lui dit il avec un sourire. Annie nous attend en bas, les escaliers dans son état, on préfère éviter.
- Pas de soucis, elle a bien fait, lui dit elle en refermant sa porte, le suivant dans les escaliers. Je suis tellement contente de te voir, lui dit elle en passant son bras autour de sa taille alors qu'il en faisait de même.
- Moi aussi, Mikasa, dit il en collant sa tête à celle de son amie.

Ils arrivèrent tous deux en bas de son immeuble, rejoignant Annie assise sur un banc, le teint pâle, les mains sur son ventre rebondi.
- Je te le prête, mais il est à moi maintenant. Je te préviens ! Dit elle avec un sourire douloureux sur le visage.
- Salut Annie, lui dit Mikasa en rigolant. Ne t'inquiètes pas, je te le rends quand j'en aurai marre de lui.
- Tu risques de ne jamais me le rendre à ce compte là, ça va pas aller ça ! Aide moi à me lever s'il te plaît, dit elle en tendant la main à son compagnon.
- Ça va aller ? Tu es sûre ? Lui demanda Armin.
- Oui, t'inquiètes pas. C'est juste qu'aujourd'hui je ne suis pas au mieux de ma forme. Mais ça ira. Allons retrouver les autres et passons une super soirée tous ensemble, dit elle alors qu'ils se mettaient en route.
- On va ou ? Demanda Mikasa
- C'est un nouvel endroit. On l'a découvert avec Annie l'autre jour. On peut y chanter les meilleures chansons du moment. C'est vraiment sympathique.
- Ouh la ! Vous comptez chanter ? Lui demanda t'elle inquiète.
- Bien sur ! On va tous chanter ! Même toi ! Tu as une voix magnifique, Mikasa.
- Tu crois qu'il chantera lui ?
- Il aura pas le choix ! Ordre du major ! Lui dit Armin en lui faisant un clin d'œil.
- Comment va t'il, Armin ?
- Et bien... pour être honnête... il a connu une grosse période où ça a été difficile. Il s'est plongé dans le travail pour oublier sa tristesse. Mais depuis peu, il semble aller mieux. Sûrement la perspective de te revoir...
- J'ai peur...
- Pourquoi ? Demanda Annie. Il t'aime comme un dingue. Il n'a que le prénom « Mikasa » à la bouche. Que lui as tu fait pour qu'il soit à ce point accro à toi ?
- Si tu veux le savoir, il faudra lui poser la question, lui répondit elle sur un air moqueur alors qu'elle était loin de ressentir l'assurance qu'elle montrait.
- Rassure toi, il ne t'en veux pas. Il t'a toujours comprise. Sa seule crainte, est que tu ai fini pas rencontré quelqu'un, lui dit Armin.
- Quel idiot...